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Editorial

Ne pas baisser les bras

mercredi 9 janvier 2008 | RAW

Les propos et appréciations entendues ici et là, quant à l’actualité et au devenir du pays dans la mondialisation, donnent l’impression que cà carbure malgré tout et qu’il ne faut pas perdre espoir. Quand un chef de parti politique affirme que c’est parti pour cent ans en matière de démocratie, de libéralisme et de régionalisation. Quand un diplomate fait comprendre qu’il faut s’accrocher et continuer à lutter sans perdre le Nord. Et quand un observateur tout en déplorant l’échec des regroupements économiques des pays du Sud, rappelle les succès des regroupements politiques, on ne sait quoi dire. Surtout quand une autre opinion politique remet sur le tapis les péripéties des luttes pour que la « démocratie » se soit installée en France ou aux Etats-Unis et qu’il a fallu des siècles, on se dit que la route est longue et ardue ; que la « sérénité » et la « paix sociale » ou le développement ne seront pas pour demain.

L’establishment et les forces en présence s’adonnent effectivement à des luttes acharnées. Et souvent suivant les intérêts en jeu et les circonstances, ces luttes sont souvent inavouées, entraînant ou impliquant les forces ascendantes malgré elles, si bien que les progrès peuvent être très lents voire imperceptibles.

Selon toutefois tous ces observateurs, rien ne s’acquiert sans persévérance. Il a fallu plusieurs dizaines d’années pour que l’Administration admette le caractère indispensable de la carte d’identité nationale dans les opérations électorales. Certes qu’il ne s’agit pas d’attendre autant d’années pour reconnaître le bulletin unique ou la nécessité de la révision du Code électoral, ou le statut des partis d’opposition ou encore le financement des partis. Le gouvernement actuel a déjà engagé à sa manière un dialogue politique avec les partenaires techniques et financiers. Parallèlement la mobilisation des sociétés politiques et sociétés civiles s’accélère. Ce n’est pas encore le bras de fer au vif qui est engagé mais çà en a tout l’air. La presse n’est pas en reste autant que cette force de frappe qu’est la jeunesse.

En tout cas, le chef de l’Etat a laissé transparaître dans ses discours de ces dernières semaines, qu’il veut des changements et que çà ne saurait tarder. La boîte de Pandore avec ces hommes en treillis à des postes voués à des civils ou la sécurisation des investissements ? Ou l’amélioration de la qualité de vie des ménages ?

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