Un chaland de la société SOCAMAD (Société de cabotage de Madagascar) a coulé à 7 nautiques du Cap Saint André, le 6 juin dernier. Cette barge a été
affrétée par la Logistique Pétrolière en provenance de Mahajanga pour faire cap sur Maintirano, devant approvisionner en carburants les localités limitrophes. Il s’agit d’une voie obligatoire pour les embarcations devant se rendre à Maintirano, d’ailleurs inaccessible par voie terrestre à cause de l’état piteux des infrastructures routières.
L’on a appris que cette embarcation transportait à bord 150 m3 de gasoil. Les conditions météorologiques auraient été à l’origine de cet accident maritime. Ce chaland long de 500 m sur 20 m de large s’est enfoncé jusqu’à une profondeur de quelque 20 m. Les éléments de la marine nationale constitués par des plongeurs et ceux de la SOCAMAD se sont dépêchés sur les lieux pour procéder d’urgence au sauvetage de l’embarcation. Selon notre source, les carburants ne se sont pas déversés dans la mer, mais se sont seulement volatilisés. Un technicien des questions maritimes devait expliquer que le gas-oil se volatilise à 60% chaque fois qu’ils s’exposent aux rayons solaires ou sous la pression des ondes maritimes. Des bulles sur le flanc de ladite embarcation ont vite transformé les carburants contenus dans la citerne en état gazeux et par ricochet se sont volatilisés tout d’un coup.
Une semaine après le naufrage, le chaland en question se trouve toujours sur les lieux du drame en attendant l’arrivée des experts venant d’Afrique du Sud pour procéder à l’enlèvement de l’épave, et effectuer l’enquête d’usage.
Notons que toutes les parties concernées par le transport maritime (armateurs, affréteurs, marine nationale, responsables de l’APMF) se sont mobilisées immédiatement dès l’annonce de cet accident maritime qui n’a fait d’ailleurs aucune perte en vie humaine. Par ailleurs, les pêcheurs peuvent se rassurer du fait qu’aucun impact ne serait à craindre suite à ce naufrage en pleine mer.