Mirage pour les pauvres et les usagers des ponts d’Anosizato et Ampasika

Les membres de la commission d’organisation du 16è sommet de la Francophonie multiplient les interventions médiatiques. Le sommet ne peut plus nous jouer des mauvais tours ; « il aura lieu dans la capitale, Antananarivo, selon le calendrier annoncé. Madagascar est prêt aussi pour les autres sommets prévus se dérouler cette année dans la capitale malgache (COMESA, Parlementaires francophones…) ». C’est ce qu’ont fait comprendre les organisateurs de l’événement et le gouvernement. Les travaux d’infrastructures seront achevés à temps (le village de la Francophonie à Andohatapenaka et l’extension de l’aéroport d’Ivato) ; ils ont déjà commencé, réitèrent deux hauts responsables de l’organisation qui ajoutent que beaucoup d’autres travaux de préparation de l’accueil des hôtes ont été bouclé si d’autres sont en cours. Des comités de suivi des préparatifs ont été dans le pays et ont déjà apprécié les formations dispensées et les sites et infrastructures d’hébergements. Le volet sécurité n’a pas été en reste et des formations sont dispensés aux officiers de nos forces armées – la menace terroriste n’est jamais à écarter.

Seul l’aspect social très attendu par la population et les habitants des quartiers d’Andohatapenaka, Ankazomanga, et les usagers de la route digue, des ponts d’Ampasika et d’Anosizato, les travaux promis aux habitants des bas quartiers, a été tu. Plus personne ne parle de créer du travail pour les habitants des quartiers ne serait-ce que la transformation des ordures ou de l’éclairage public de ces quartiers. Contrairement à ce que la Francophonie ou la tenue de sommet pourrait apporter comme développement, les ordures et les eaux de pluies demeurent le cauchemar des citoyens de la vile et le resteront. Heureusement que ces événements surviennent en période sèche. Les nouveaux ponts qui enjamberont la rivière Ikopa ou les rues de grande circulation (Soarano-Antanimena, Ambodivona-Besarety) ne seront que rêves.

Finalement, ce sont les entreprises hôtelières, les concessionnaires de voiture ou les propriétaires de voiture de location et la nébuleuse de ces hommes d’affaires/investisseurs qui tirent le plus grand bénéfice de ce sommet –les élites aux quatre cent têtes comme le qualifient non sans humour et avec dédain les gens du commun.