« En un mois, un canard atteint trois kilos alors qu’auparavant son poids ne dépassait même pas un kilo en six ou sept mois. Par ailleurs, l’apport d’aliments complémentaires déclenche la ponte précoce et renforce la résistance des volailles aux maladies. L’amélioration des matériels d’élevage a également contribué à la diminution de la perte accidentelle ainsi qu’à la protection des canards contres les maladies. » Ces témoignages sont de Randriatsalama Albert, président de l’association
« Ravaky ny Faritra », à Ivoambe, Fianarantsoa. Il a voulu mettre en exergue la différence obtenue entre le système d’élevage traditionnel et celui respectant les normes nouvellement appliquées. « Aupavarant, on avait laissé les canards s’éparpiller partout sans tenir compte de l’hygiène des volailles, sans parler de l’insuffisance des aliments de base et complémentaires ainsi que la méconnaissance des maladies frappant le cheptel », explique-t-il. Et cet éleveur d’ajouter que cette situation appartient au passé car un changement notoire a porté ses fruits depuis la mise en application de nouvelles techniques.
Amélioration
des revenus
Les efforts consentis par cette association devaient aboutir à des résultats satisfaisants dont surtout ceux relatifs à l’amélioration des revenus de ses membres. « La qualité du cheptel nous a permis d’améliorer notre niveau de vie, scolariser nos enfants, assurer une épargne mensuelle, augmenter la productivité et partant vendre des œufs quotidiennement sur le marché local, voire ailleurs », devait spécifier Randriamamitiana Olga,membre de
« Ravaky ny Faritra ». Et d’ajouter que le prix d’une volaille atteint Ar 6.000 à 7.000 pour une marge de Ar 3.000, sans parler du prix des œufs.
Si auparavant l’élevage traditionnel était catastrophique pour nombreux paysans dans la commune d’Ambalakely, district de Fianarantsoa I, actuellement, ce n’est plus le cas. Depuis l’application de nouvelles techniques avicoles, en effet, grâce au financement octroyé par le Fonds Compétitif de Recherches Appliquées (FCRA), une composante du Projet de Soutien au Développement Rural, le bureau d’études et de conseils en développement rural de Toliara a effectué une recherche axée sur l’amélioration de la production avicole issue de la race locale. Les résultats des recherches ont été diffusés auprès des éleveurs regroupés dans une association dénommée « Ravaky ny Faritra », à Ambalakely. Selon Ravelonantoandro Ginot, technicien au Bureau d’Etudes, les nouvelles techniques d’élevage consistent notamment à améliorer l’environnement global de l’élevage : bâtiment simple mais respectant les normes d’hygiène, utilisation des matériels d’élevage locaux, valorisation des sous produits agricoles et des ressources naturelles comme aliments de base des canards, respect du calendrier prophylactique dont , entre autres, la vaccination et le déparasitage à temps pour prévenir les maladies. En ce qui concerne la reproduction, le respect du sexe ratio, de la production de canard mulard non inversé, de la non-consanguinité et du renouvellement des reproducteurs constitue également une des conditions recommandées par les techniciens pour obtenir des descendants performants.
