Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 19 avril 2024
Antananarivo | 14h33
 

Politique

Union Africaine

Menace de suspension

lundi 2 février 2009 | Valis

La crise politique qui survient interpelle la communauté internationale.

L’Union africaine est ferme. Interrogé par des correspondants de RFI, le président de la Commission de l’Union africaine avertit : « … il est interdit d’accéder au pouvoir par des voies qui ne sont pas constitutionnelles. Si l’accession se fait par des voies constitutionnelles, il n’y a rien à dire. Mais si elle se fait de manière non constitutionnelle la réaction sera la même que d’habitude. Si d’aventure, en raison de la situation interne, l’Armée prenait le pouvoir, c’est une accession au pouvoir de manière non constitutionnelle ; si aussi le pouvoir est pris par la rue de manière non constitutionnelle, la réaction ne sera pas très éloignée ».

L’Union africaine brandit la menace de suspension, signifiant par là que Madagascar n’hébergera pas le Sommet prévu vers le milieu de l’année en cours.

D’après un article intitulé « La guerre des clones » paru dans le dernier numéro de Jeune Afrique, il s’agit pour beaucoup d’une lutte entre deux hommes qui se ressemblent un peu trop vu leur parcours et leur caractère et à laquelle lutte sont venues se greffer des raisons économiques, sociales et politiques.

En tout cas, les commentaires des envoyés spéciaux des médias internationaux, fondés sur les déclarations respectives des deux protagonistes, renvoient dos-à-dos le président Marc Ravalomanana et le « chef des affaires nationales » autoproclamé.

Incohérence ou connivence ?

Pour beaucoup d’observateurs en revanche, la communauté internationale n’a pas son mot à dire dans cette affaire. L’Union africaine est mal placée pour donner des leçons. Qu’est-ce que l’Union africaine a dit et fait quand les dirigeants ont ignoré les résolutions de Dakar II ? Qu’est-ce que l’Organisation des Nations Unies a fait quand l’Etat malgache n’a pas observé les recommandations de réconciliation ou à la rigueur de dialogue avec l’opposition ?

Qu’est-ce que la Communauté internationale a fait quand une société a réussi par des moyens douteux à mettre la main sur des produits de première nécessité et régner en seul maître sur le marché ? Que dire de ce monopole sur la Douane dénoncé par un ancien député et ancien journaliste ?

La Communauté internationale doit être logique envers elle-même. Elle doit être cohérente dans ce qu’elle dit et ce qu’elle fait. Elle aurait mieux fait par exemple, dans le contexte actuel, de conduire une enquête internationale sur les accusations d’usage de mercenaires par le régime.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS