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Editorial

Marchandages

mardi 28 octobre 2008 |  1795 visites  | RAW

RFI annonce que le président Ravalomanana a su emporter l’adhésion du monde francophone. Un ministre malgache confirme que « Madagascar est (ndlr : a) gagné au point de vue de l’affirmation dans la grande famille de la francophonie. Mais surtout au point de vue économique, Madagascar aura tout à gagner parce que ces gens qui viennent au Sommet de la Francophonie, ce sont aussi des touristes potentiels pour Madagascar, pour découvrir notre richesse en biodiversité, nos ressources naturelles, la beauté de Madagascar ».

Depuis cette « victoire », le refrain est repris par tous les dirigeants. Les Français installés dans le pays sont ravis et on parle même de retour en force de la France.

Appréciant la situation, RFI note que « la langue française y apparaît moins menacée même si l’introduction de l’anglais en tant que troisième langue officielle et le retour d’un enseignement primaire en malgache ont pu faire craindre un déclin ».

« Il n’y a pas de quoi jubiler », interrompt un géopoliticien. Il y a des évidences dont on ne parle pas. La France ne pouvait qu’accéder à la proposition de Madagascar du moment que le président Ravalomanana a mis dans la balance sa place dans le concert des pays francophones. Il faut reconnaître que la grande île est le pivot de cet ensemble culturel dans le Sud ouest de l’Océan indien, dans cette partie Est de l’Afrique et en Afrique australe. A part Madagascar, il n’y a que les Comores qui soient réellement francophones ». Dès lors, ce géopoliticien regrette que l’Etat malgache n’ait pas mis plus de pression pour réclamer les îles éparses et exiger des compensations et des reconnaissances de tort et des dommages de la colonisation française.

Pour certaine tendance politique, Marc Ravalomanana a laissé échapper une occasion en or de marquer encore plus de points tandis que pour une autre aile de l’opposition, l’heure est davantage au partage des marchés entre les grands du même bord dans le pays. En tout cas, disent-ils, Otrikafo et consorts peuvent bien attendre pour que Ravalo demande des compensations : n’a-t-il pas dit qu’il n’était pas encore né en 1947 ?

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