La grève d’avertissement de 24 heures menée par le personnel de la Caisse d’Epargne de Madagascar, CEM, s’est tenue hier. Rambeloarivelo Rabemanantsoa, président du syndicat du personnel et membre du comité d’entreprise de la CEM rappelle les principales revendications du personnel, à savoir, « la révision de la convention collective et du règlement intérieur ainsi que la transparence dans la gestion ». Quand le capital sera ouvert au public, le personnel revendique « le droit d’avoir des actions dans la société, qui est une société anonyme dont l’Etat demeure encore l’actionnaire principal ». Ce mouvement touche le personnel de la CEM réparti dans les 19 agences de Madagascar.
Primes
Ce délégué informe que « cette grève fait suite à l’échec des négociations avec la direction générale qui a toujours refusé de rencontrer les délégués du personnel ». En ce qui concerne le manque de transparence dans la gestion, il note que « la CEM se porte très bien financièrement, étant donné la rentabilité des placements des BTA ( bons de Trésor par adjudication), principal placement de la CEM. Toutefois, cela ne profite pas au personnel, car la condition et le montant des primes sont cachés aux employés ». De même, « le comité de gestion n’est pas au courant du protocole d’accord signé entre la CEM et les Allemands », souligne le personnel. Les « Allemands étaient censés venus pour dispenser des formations au début, mais ils se sont incrustés et s’occupent aussi de l’exploitation actuellement », d’après ce délégué. La direction s’est, quant à elle, cantonnée dans le mutisme.