La fermeture de la chaîne de télévision VIVA a provoqué l’ire de l’AVI et de l’AKFM Fanaovaozana. La sanction semble disproportionnée pour ne pas dire injuste et a réveillé l’Ordre des Journalistes de son sommeil. Pour moins que cela, des politiciens et autres ont crevé les écrans de télé et saturé les ondes des radios. Quoi qu’il en soit, des lecteurs et des électeurs ont depuis quelques jours attiré l’attention de Andry Rajoelina sur le risque de manipulation qu’il court face aux stratégies des certains politiciens de l’opposition qui souhaitent à travers lui, le renversement du régime.
Les craintes de l’électeur lambda
Le risque est en effet grand qu’il y ait confusion entre les affaires de la Cité pour lesquelles il a été élu et les affaires privées dont celles de la VIVA TV qui sont depuis hier, saisies de toutes parts par les politiciens. Les craintes des citadins ne sont pas sans fondements car le retour en force de vieux politiciens rompus aux manipulations fait peur. Et c’est dans ce contexte qu’interviennent tous ces problèmes ou précisément ces rumeurs. L’électeur lambda de Andry TGV craint fort, au vu de la tournure des événements que les réalisations du premier magistrat de la ville ne s’effondrent comme château de sable et que les projets en cours ne s’évanouissent dans l’air. Personne n’est sans savoir les pratiques activistes de nombreux de ces politiciens et personnalités qui ont accouru aux premiers appels du Maire à La Rotonde.
Une autre cellule de crise ?
En tout cas, l’affaire VIVA TV est en train de prendre une allure politique. Elle a servi de justificatif pour les politiques du refus de ne pas répondre à l’invitation du chef de l’Etat. A part le CRN du Pr. Albert Zafy et le Leader Fanilo, presque toute l’assistance à La Rotonde était issue de formations qui ont flirté avec le régime. Converties pour une raison ou une autre à l’opposition, ces personnalités qui n’avaient plus aucune issue se félicitent d’une aubaine après la rumeur relative à une tentative d’arrestation du Maire, Andry Rajoelina. Elle a provoqué la constitution d’une « cellule de crise » dont le but est foncièrement politique.
On a vécu la « cellule de crise » de 2001 et on sait de quoi il retourne sous couvert de la Démocratie. On a vécu de multiple groupement de forces vives et de formations politiques mais ce sont les membres même de ces regroupements qui ont destitué leur chef plus tard ; sans parler des dégâts collatéraux ou des enrichissements soudains de quelques membres de ces entités.
Si quelque part, cette affaire a eu le mérite de provoquer une solidarité des soit-disant « opposants », ne doit-on toutefois pas admettre que c’est la liberté d’expression et le pluralisme des médias qui en souffrent le plus ? Le grand perdant dans tout cela est l’opinion publique qui endure la vie chère et les rumeurs dans cet atmosphère de fête.
