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Santé

Drépanocytose

Maladie de la douleur

jeudi 5 juin 2008 | Volana R.

Ignorance ou défaillance financière ? La drépanocytose, ou anémie falciforme, se présente sous la malformation de l’hémoglobine. Celle-ci, dénommée hémoglobine S (Hbs), provoque alors plusieurs symptômes, dont particulièrement la douleur au niveau des articulations et des os. L’urine et les yeux virent au jaune, la rate peut également être atteinte. Dans plusieurs cas, les membres grossissent à vue d’œil et demeurent douloureux. Les enfants de moins de cinq ans représentent le gros des victimes, soit 5 % décédés avant cet âge, mais la maladie n’est pas à exclure pour d’autres tranches d’âge.

Maladie héréditaire

La drépanocytose est transmise à la naissance, par le père et/ou la mère drépanocytaires. Le vaccin n’existe pas encore, sinon des vaccins qui pourraient amoindrir les impacts. 90 % des parents ne se savent pas porteurs et ignorent ce qu’est la drépanocytose jusqu’à la naissance de leur enfant. Les premières crises se situent alors dès le cinquième mois de l’enfant. Du fait de l’hémoglobine, les vaisseaux sanguins s’obstruent. Les spécialistes recommandent alors, pour toute personne, saine ou non, de boire beaucoup, pour pouvoir évacuer facilement les urines.

- Lutte contre la drépanocytose (LCDM) : Appuyer à sortir de l’isolement

Mme Jeannot Pascale, mère d’une drépanocytaire, vit en France, mais elle a voulu apporter sa contribution pour les malades malgaches. En 2005, l‘association pour la Lutte contre la drépanocytose à Madagascar (LCDM) est née pour porter aide et appui aux malades et à leurs familles. Car en fait, ils restent cachés dans leurs villages, ou bien parce qu’ils ignorent ce dont ils sont malades ; mais encore, par l’attitude de la société qui les condamnent d’une maladie dont on ignore l’origine. Jusqu’ici, seuls l’hôpital HJRA d’Ampefiloha et l’Institut Pasteur de Madagascar bénéficient de l’électrophorèse, matériel de dépistage de la drépanocytose. Un dépistage coûte Ar 17.000, alors que le traitement s’élève à Ar 47.000 par personne par mois et le vaccin Ar 76.000. Le LCDM s’attelle, aujourd’hui, à la sensibilisation et à la diffusion d’informations, mais surtout prend en charge les malades en envoyant les médicaments et payant les traitements. Selon Mme Pascale, l’association dépense 27 à 90 euros, soit Ar 225.000, par personne, par mois, le traitement de quelque 300 malades de Madagascar.
« Nous faisons toujours appel, tout de même, aux bienfaiteurs qui pourraient apporter leur part dans cette lutte. En fait, 90% des enfants de moins de cinq mois, atteints de la maladie décèdent par ignorance de leur état ou par le faible pouvoir des parents. » Une adresse : Dr Zanamiarana Damasy - 5, Rue Andriamanamihaja Tsaralalàna, Antananarivo (Tél. 032 04 923 88 / 032 40 809 31).

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