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Editorial

Magistrats vs Police : Bombe à retardement à double détonateurs !!! (Deuxième Partie)

mercredi 21 décembre 2011 | Anthony Ramarolahihaingonirainy

(Pour revenir à la première partie, cliquez ici).

Deuxième détonateur : des forces de l’ordre particulièrement choyées

Choyées dites vous ? Voyons un peu. Salaires, indemnités et avantages divers accordés aux forces de l’ordre ces derniers temps font pâlir d’envie bon nombres de fonctionnaires. À se demander justement quels services et quelles missions exceptionnels ou nouveaux elles accomplissent actuellement qui soient différents de ceux qui leur sont traditionnellement assignés depuis l’indépendance, notamment, la protection des biens et personnes, pour justifier soudainement de tels statuts, considérations et largesses, en l’occurrence, départements ministériels et traitements faramineux ?

Dans le rapport magistrats et forces de l’ordre en particulier, les initiateurs de ces nouvelles mesures n’ont certainement pas anticipé les impacts psychologiques apparemment anodins mais aux lourdes conséquences que de telles nouveautés auront occasionnées. Pour l’anecdote, des agents, inspecteurs et officiers de police n’hésitent plus à se moquer d’un magistrat qui, selon eux, « est truffé d’honneur mais pas mieux payé qu’eux ». Pire, des commissaires revendiquent ouvertement la parité avec les magistrats au mépris de l’ordre hiérarchique légalement établi, prétextant un mode de recrutement quasi identique (maitrise+concours+2 ans de formation). Ces derniers n’évoquent pas maladroitement en public l’ironie sur la comparaison salariale rapportée plus haut, mais toujours est-il qu’ils la chuchotent bien subtilement en coulisse avec hilarité. Mais dans les deux cas, le résultat demeure le même : le respect de la hiérarchie telle que prévue par les textes en a pris un sacré coup.

Oui, une maladresse dans la conception des rapports salariaux ajoutée à d’autres ingrédients (tout un département pour la police etc.) serait à la base d’une telle situation peu orthodoxe car le rapport magistrats-forces de l’ordre n’était pas ainsi avant. La réaction des policiers n’est pas à blâmer là dessus car toute personne raisonnable mise dans une situation identique aurait réagi exactement de la même manière. Un agent de police aurait-il autant de respect vis-à-vis d’un commissaire s’il était mieux payé que ce dernier ? Qu’on le veuille ou non, faut être réaliste et pragmatique et reconnaître que l’argent mène le monde.

Le relâchement de la loyauté et du respect des policiers envers les magistrats créé par de telles situations mine le bon fonctionnement et l’efficacité de l’appareil judiciaire dans son ensemble car les chaînes de décision, de direction, de coordination, de contrôle et de surveillance telles que prévues par le législateur ne sont plus suivies ; rompant du coup l’équilibre structurel, conceptuel et managérial inscrit dans la rédaction du CPP. Insubordination et incontrôlabilité des forces de l’ordre en sont les résultats. Devrions-nous nous étonner de la lenteur, de l’inefficacité, des abus de pouvoirs et corruptions faisant légion dans le milieu si telles sont les données ?

Le fait de gâter de la sorte les forces de l’ordre lance un signe inquiétant sur l’état de la démocratie dans le pays. Généralement, en effet, c’est dans les États à régimes dictatoriaux que les forces de l’ordre ou les hommes en uniformes et armées en général sont ainsi courtisés sachant que le régime, le gouvernement ou le Président ne doivent leur salut qu’à la loyauté et services rendus par ces derniers.

Le retardateur : la loyauté et le civisme des aînés

Les policiers, gendarmes et militaires de la « vieille école », formés à « l’ancienne » jouaient le rôle de retardateur sans le savoir. Ce n’est pas un hasard que les plus violentes des explosions ne se soient produites qu’à partir de 2009. La plupart des anciens prenaient leur retraite aux alentours de cette année. Les anciens, grâce à l’excellence de leur formation (et de leur éducation ?) leur ayant permis d’internaliser les valeurs de la loyauté, du respect et un sens aigu du civisme en général retardaient les échéances. La spirale d’abus, de désobéissance, d’arrogance etc. semble s’emballer depuis le départ en masse à la retraite des aînés au risque de provoquer constamment des situations extrêmes telles que les quelques cas évoqués plus haut.

Les rancœurs sont quasiment enfantines entre les jeunes policiers et les jeunes magistrats. Un cas véridique, un des meilleurs amis de l’auteur à la Fac, actuellement commissaire de police (qui se reconnaîtra), semble avoir du mal à admettre la hiérarchie entre magistrats et policiers en dépit de la limpidité des dispositions législatives et constitutionnelles sur le sujet et sa qualité d’excellent juriste. Il n’arrive pas tout simplement à digérer que celui qu’il côtoyait sur les bancs de l’université et meilleur ami par dessus le lot devienne son supérieur hiérarchique du jour au lendemain. Et croyez-le ou non, le cas est loin d’être isolé.

Quelques précisions utiles afin d’éclaircir les idées embrouillées de certains

L’incompréhension ou l’ignorance semble toucher le sommet même de la hiérarchie de la police. Des commissaires croient à tort, avons-nous dit plus haut, être l’égal des magistrats car ils justifient selon eux des mêmes diplômes et de la même durée d’étude. Ce qui explique les actes d’insubordination ou d’abus de pouvoir tels que l’événement de Toliary qui a coûté la vie à un Magistrat. Le raisonnement est farfelu. Le mode de recrutement et la durée d’études ne constituent nullement des références pertinentes en la matière. Le statut constitutionnel l’emporte sur toute autre considération. Un député reçoit les honneurs, les avantages et les pouvoirs constitutionnels conformes à son rang, quel que soit son niveau d’étude. Beaucoup de nos anciens députés et sénateurs ne possèdent pas de gros cursus universitaire.

D’ailleurs, l’argument en soi présente déjà une faille intrinsèque. Tout le monde sait, même les policiers dont la plupart ont déjà échoué une fois ou à de multiples occasions au concours d’entrée à l’ENMG avant de postuler dans la police (d’anciens collègues d’université devenus commissaires se reconnaîtront également), que les exigences sont plus élevées (en matière de costaud programme limitatif) et la concurrence plus rude pour l’entrée à ladite École. L’ENMG offre en effet moins de places que l’École Nationale Supérieur de Police (voir « Indépendance judiciaire : la volonté, seule distance séparant l’impossible du possible » pour des détails supplémentaires sur l’éternel débat relatif à l’élection des juges et le recrutement par voie de concours). N’en déplaise aux policiers, il est un fait avéré et vérifiable dans tous les pays du monde que les meilleurs juristes des Facs de droit choisissent d’abord la magistrature et le barreau. Madagascar ne fait pas exception.

En tout cas, le Législateur et le Constituant ont tour à tour clairement défini le statut de chacun des deux corps par rapport à l’autre.

En plus des dispositions du CPP qui placent les commissaires (OPJ) sous l’autorité des Magistrats (OSPJ), il ne faut jamais oublier que les magistrats sont des autorités constitutionnelles si les autres hauts fonctionnaires ne sont en fait que les mains et bras agissants de l’Exécutif. Un administrateur civil affecté à la gestion d’une collectivité territoriale agit par exemple par délégation au nom et pour le compte du Ministre de l’intérieur. Il en est de même pour le commissaire vis-à-vis de son Ministre de tutelle.

Suite à une erreur initiale de conception d’après laquelle les magistrats ont été malencontreusement introduits dans l’échelle et grille des fonctionnaires, la plupart des gens a oublié une règle cruciale. Les magistrats assurent certes le bon fonctionnement du service public de la justice, ils ne sont pas pour autant des fonctionnaires. Sur le plan constitutionnel, en effet, les magistrats représentent le pouvoir ou l’autorité judiciaire, c’est selon, comme les membres du gouvernement et les parlementaires représentent respectivement l’Exécutif et le Législatif. Ils tirent directement leurs pouvoirs de la Constitution à l’instar des membres du gouvernement et des parlementaires. La fonction de juger est une mission assignée directement aux magistrats par la Constitution. Celle-ci ne leur revient nullement par délégation de l’Exécutif ou du Législatif comme c’est le cas d’une manière générale des pouvoirs hérités par les hauts fonctionnaires des autres ministères. Ceux qui ont déjà eu l’occasion de lire une décision judiciaire ont certainement remarqué que les Cours et Tribunaux décident « Au nom du peuple Malgache (...) ».

Moralité : se comparer les uns aux autres n’avance à rien si ce n’est à d’inutiles querelles enfantines. Que chacun reste à sa place et vaque normalement aux missions assignées à lui par la Constitution et les lois de la République et tout le monde se la coulera douce.

Après ces développements volontairement mis sur la pointe de l’information et de la pédagogie, il reste à déterminer quoi faire pour régler le bras de fer actuel entre magistrat et policier ?

Ne pas se contenter de leur jeter seulement des pierres…

L’erreur à ne pas faire face à ce bras de fer consécutif aux incidents de Toliary mais hélas habituelle chez nous serait celle de se laisser tenter par la facilité et de s’arrêter à une simple stigmatisation des deux corps (« Samy vandana fa alao hifanao ao ! »). Ou pire, se permettre d’applaudir la situation sous prétexte d’un rancœur tenace vis-à-vis des deux suite à de malheureuses expériences personnelles avec l’un ou l’autre dans le passé ( Faly mampiady angely).

Oui, magistrats et policiers ne sont pas des exemples de probité ni de vertu. Toujours est-il que le problème est trop grave pour que les Malgaches se laissent aller à de simples ironies ou à de simples réactions de dépit ou de dégoût. La brutalité policière dont a été victime Rehavana Michel peut arriver à tout le monde si rien n’est fait. Les locations et ventes d’armes à des bandits de grands chemins tels qu’inscrit dans l’acte d’accusation du policier dont la condamnation aura déclenché les problèmes actuels entre magistrats et policiers peuvent apporter de franches nuisances à la sécurité des biens et des personnes dans l’ensemble de l’île si les faits seraient avérés. Le conditionnel est ici de rigueur car tout accusé est présumé innocent jusqu’à épuisement des voies de recours, malgré des rumeurs persistantes sur la généralisation d’une telle pratique chez nos forces de l’ordre. Le déficit moral, la dépravation du système de valeur, le manque totale de civisme reflété dans ce seul événement témoignent d’un grave problème de société qui ne s’arrête pas seulement aux deux parties protagonistes. La responsabilité incombe à tous ! [1](Voir "Crises sociales, grèves à répétitions... responsabilité de tous !").

Notes

[1Des solutions concrètes proposées dans ce sens figurent au tout début de l’éditorial d’hier.

32 commentaires

Vos commentaires

  • 21 décembre 2011 à 09:29 | mpitily (#1212)

    Il convient de rappeler que cette ineptie (augmentation des salaires des seuls policiers) est le fait de Ravalomanana, le militaire Ratsiraka lui-même n’avait pas osé toucher à cet ordre constitutionnel.

    Il faut corriger en priorité cette erreur grave, gel des salaires des policiers jusqu’au retour à la normale par exemple ou ...

    • 21 décembre 2011 à 14:14 | Tsisdinika (#3548) répond à mpitily

      La seule chose que je trouve inepte ici est votre poste mpitily. « Il convient » de signaler que votre fixation sur le Ravalomanana fait vraiment « mpitié ».

      Sous Ravalomanana, en pleine campagne de biancoisation et de lutte contre la corruption, le salaire trop bas des policiers a été reconnu, à tort ou à raison, comme étant à l’origine de leur penchant pour le racket. D’où la révision à la hausse de leur solde. Une augmentation toute relative.

      Sous la Hat (qui n’a jamais été une vraie transition), le budget aloué au Ministère de la Sécurité Publique a connu entre 2009-10 une hausse de 110% par rapport 2006-08 sous l’ère Ravalomanana. Cette hausse est deuxième seulement après celle de la « présidence » qui a été augmenté de 180%.

      Ce qui veut dire que soit la police a beaucoup recruté (pour les résultats que l’on sait), soit le solde de chaque poulet a été multiplié pratiquement par 2 sous cette transition (pour les résultats que l’on connaît).

    • 21 décembre 2011 à 16:05 | vuze (#918) répond à Tsisdinika

      « lutte contre la corruption » sous l’ère du voleur Zouloulandais ??

      On aura tout entendu... On se demande qui était le 1er corrupteur en chef.. Ah oui, remarquez, il avait pas besoin de corrompre, il décidait tout simplement (détaxation des véhicules etc, accaparement de toute une région de Litchis etc...).

    • 21 décembre 2011 à 17:23 | Mahily (#6260) répond à vuze

      H any vuze sy ny forongony,
      Le anti-ravalo ve tsy mahita fanehoankevitra hafa ankotrany fampitahana fona ny zava-nisy t@ androany ravalo sy @zao e ? ny ratsy rehetra hita @zao heverina fa « nolovaina » t@ 2002-2008 daholo... fisain-jaza, aikika any @tsy tina fona ny tsy mety rahetra ! Mahereza e !

    • 21 décembre 2011 à 17:57 | Tsisdinika (#3548) répond à vuze

      Démarrage au quart de tour du vuze comme d’habitude.

      Où est-ce que j’ai dit que cette lutte « anti-corruption » sous Ravalomanana était bonne ou mauvaise ? Le fait est que c’est sous son régime que ce truc a été lancé. J’ai simplement planté le contexte en indiquant les circonstances historiques de la révision des salaires des poulets.

      Le fait est également que Rajoelina gouverne et dépense sans le moindre contrôle parlementaire, ni d’institutions multilatérales. Lui aussi n’a pas besoin de corrompre. Il peut se servir allègrement dans la caisse sans rendre de compte à personne, même pas à vuze. Mais peut-être que vuze ne paie pas d’impôts à Madagascar donc c’est pas son problème.

  • 21 décembre 2011 à 11:06 | QUOUSQUE TANDEM (#543)

    « Le fait de gâter de la sorte les forces de l’ordre lance un signe inquiétant sur l’état de la démocratie dans le pays. »

    La démocratie, c’est le gouvernement du peuple par l’intermédiaire de ses élus. A part les maires, reste-t-il des élus à Madagascar ? Président putschiste, en place depuis près de trois ans, assemblée nationale (?) dont les membres sont désignés par le putschiste, idem pour le sénat. Il ne faut plus parler de démocratie à Madagascar, mais clairement de dictature.

    « Généralement, en effet, c’est dans les États à régimes dictatoriaux que les forces de l’ordre ou les hommes en uniformes et armées en général sont ainsi courtisés sachant que le régime, le gouvernement ou le Président ne doivent leur salut qu’à la loyauté et services rendus par ces derniers. »

    Nous ne sommes plus effectivement dans l’état de droit, mais dans l’état des kalachnikovs.

    « Le statut constitutionnel l’emporte sur toute autre considération. »

    Certes ... encore faudrait-il avoir une constitution, la troisième violée par le putschiste ? la quatrième plébiscitée lors d’un scrutin contesté et organisé par un putschiste ?

    « Ceux qui ont déjà eu l’occasion de lire une décision judiciaire ont certainement remarqué que les Cours et Tribunaux décident « Au nom du peuple Malgache (...) ». »

    Certes, mais les jugement sont maintenant rendus au nom du putschiste tout puissant et de la reine Christine !

    « Que chacun reste à sa place et vaque normalement aux missions assignées à lui par la Constitution et les lois de la République »

    Bien sûr, lorsque l’on aura à nouveau constitution et république et donc pas pour tout de suite !

    « Oui, magistrats et policiers ne sont pas des exemples de probité ni de vertu. »

    Je crois en effet l’avoir remarqué, mais qu’attendre d’autre avec un tel régime ?

    « La brutalité policière dont a été victime Rehavana Michel peut arriver à tout le monde si rien n’est fait. »

    Pour être exact, je crois qu’il s’agit d’un événement très banal à Madagascar : tous les jours des citoyens, pas toujours délinquants, sont abattus par les forces de l’ordre. J’attends des statistiques à ce sujet et je peux continuer à attendre longtemps, mais la presse fait mention quotidiennement de ces faits.

    « Les locations et ventes d’armes à des bandits de grands chemins tels qu’inscrit dans l’acte d’accusation du policier dont la condamnation aura déclenché les problèmes actuels entre magistrats et policiers peuvent apporter de franches nuisances à la sécurité des biens et des personnes dans l’ensemble de l’île si les faits seraient avérés. »

    Le SMM a déclaré que toutes les attaques à main armée dans la région de Tuléar était le fait d’armes de guerre louées ou vendues par les forces de l’ordre !

  • 21 décembre 2011 à 12:19 | sadic (#6251)

    je réitère : il n’y a pas de subordination entre magistrats et forces de l’ordre, ni entre forces de l’ordre et autorité administrative( il faut approfondir un peu vos connaissances), ce sont des entités indépendantes qui agissent conformément aux dispositions des textes et lois( CPP pour OSPJ-OPJ et APJ), c’est toujours l’ incompréhension de cette réalité qui induit certains en erreur. De toute façon , qui ne connait pas que les magistrats ont beaucoup de pouvoirs et d’honneurs ? qui oseraient ne pas les respecter ? seulement les respects se gagnent, se méritent. le respect ne s’impose pas.
    si les respects s’imposaient, les magistrats ne sont pas les mieux placés, je dirais plutôt que les FDO sont mieux placés pour imposer les respects, mais voyez vous même les résultats...
    les Magistrats ne seront jamais des chefs hiérarchiques des Forces de l’ordre même s’ils en meurent d’envie.... continuez a pleurer ... manantena tsy misy no sarotra hono fa ny mamoy mora foana....

    • 21 décembre 2011 à 13:56 | racynt (#1557) répond à sadic

      Raha toa anao aloha ny fisainan ny malagasy d tsy handroso mihitsy ty firenena fa mivarina any an kady.

    • 21 décembre 2011 à 14:19 | niry (#210) répond à racynt

      ’ty ndray Sadic miteniteny foana ty... manao loham-poza be fotsiny..

    • 21 décembre 2011 à 14:25 | da fily (#2745) répond à sadic

      sadic, ne veut pas dire borné, même si vous voulez faire honneur à votre pseudo, j’ai remarqué l’intensité de la bêtise de vos posts concernant la dualité magistrats/FDO.

      Il faut arrêtez de braire des inepties surtout quand on en vient à critiquier la participation des forumistes qui seraient tous de ventrus et d’irrascibles ayant renié leur pays...devenus vagabonds. Faut arrêter le maôly et le remplacer par du paracétamaôly, ç’est peut-être plus indiqué, en tout cas moins nocif pour le saina beuu ee ! Ahirato ity saina ee...

      Votre indescence quant à la mise à mort pure et simple d’un homme, de surcroît magistrat, en dit long sur votre acceptation de le morale, s’il faut abonder dans votre sens, la loi du Talion devrait être encore en vigueur...je comprends pourquoi ces apprenti-sorciers tels Rajoelina, Ratsirahonana ou le mystificateur E.Andriamahefarisoa ont de l’audience en ce pays. Sachez illustre sadic, que les magistrats ont pour fonction le maintien du respect de la loi, et en cas de culpabilité de donner un verdict ou punir suivant des textes. Les FDO sont là pour veiller à l’application de cette loi, d’intervenir pour la faire respecter et de réprimer en cas de délit flagrant. La question de la subordination des uns par rapport aux autres ne se pose même pas, les FDO appréhendent les supposés-coupables et les remettent à la justice qui les remet elle même aux FDO pour emprisonnement s’ils sont coupables, ou libération s’ils sont innocents. Point à la ligne.

      Faut arrêter fieu, vous n’avez pas le monopole de la souffrance populaire.

    • 21 décembre 2011 à 16:00 | sadic (#6251) répond à da fily

      « ...les magistrats ont pour fonction le maintien du respect de la loi... »
      faut pas me faire rire, il n’y a que les magistrats qui n’ont pas peur des lois. ils utilisent les lois pour se faire du fric mais ne les respectent jamais.
      pourquoi vous vous acharnez qu’il s’agissait d’un assassinat ? alors que l’autopsie a confirmé qu’il s’agissait d’un arrêt cardiaque. arrêtez vos désinformations et ne viens pas me faire une leçon de morale avec votre prise de position flagrante, il faut bien que quelqu’un dise la vérité et sadic est ici pour ça, que cela vous plaise ou non. arrêtez également de jouer vos numéros de cultivés ventrus empaillés avec un ton hautain d’un émigré clandestin invétéré face à ces compatriotes, cela n’avancera à rien et ce n’est pas avec ça que vous pouvez convaincre les gens mais en disant la vérité tout en étant objectif et impartial.

    • 21 décembre 2011 à 16:12 | vuze (#918) répond à sadic

      Da Filou n’est pas émigré mais un immigré en France... Il se repose tranquillement dans sa campagne Française et vient ici nous parler de façon hautaine...

      J’avais une question : ce policier à l’origine de ce cafouillage (celui qui a vendu son arme, je crois...), a-t-il vraiment eu 10 ans de prison puis ensuite une diminution de 5 ans ? Je ne sais pas si quelqu’un s’est penché sur le fond du problème mais cette peine initiale de 10 ans n’est-elle démesurée ?

      Quoiqu’il en soit, je ne serais pas étonné qu’il s’agisse d’une énième déstabilisation orchestrée par l’opposition....

    • 21 décembre 2011 à 17:15 | da fily (#2745) répond à sadic

      sadic qui dit que la vérité !

      n’attendez pas non plus que je me justifie devant le même empaillé qui se prend pour la vérité-même, je crains que votre acerbe et irrascibililté vous altère le jugement :
      - où est-ce que je m’acharne quand je dis qu’un homme meurt de crise cardiaque ou non, DES SUITES DE BLESSURES ET COUPS MORTELS ? Vous imprimez là ? J’ose éspérez que je ne l’ai dit de façon hautaine...à moins qu’accepter un diagnostic d’infarctus suite à un course à pied soit la meilleure façon pour vous d’envisager la vérité ? Fat donc...

      Ma prise de position si elle est flagrante, elle est au moins honnête et cherche à plus de justice. Et ne me faites pas dire que la justice est plus blanche colombe que la police...je n’ai rien affirmé de tel.

      Quant à votre apparente morale, je m’en contrefiche, le forum ne vous compte pas uniquement comme unique exemplaire, et même si vous me paraissez plus mauvais coucheur qu’intéressant spécimen, je me battrais pour que des gens comme vous ai droit de cité, voir pourrisent ce qu’ils ne comprennent pas ! et si vuze me vois dans quelque rase campagne de son cher pays, qu’il boive un coup à ma santé du meilleur vin de son terroir, c’est de circonstance, même si je ne crois plus au père Noel depuis longtemps.

  • 21 décembre 2011 à 13:30 | racynt (#1557)

    Tena marina daholo izay voalazanao tompoko fa amin’ny manaraka ianareo magistrat sy haut fonctionnaire dia vao misy ny fandikan dalana miharihary sy ny tsy fanajana ny hyerarchie hitam-poko hitam-pirenena dia tokony mihetsiketsika toy izao fa tsy hoe miandry faty olona foana vao hoe may Ambondrona

  • 21 décembre 2011 à 13:59 | Mihaino (#1437)

    Je vous rejoins parfaitement sur les deux détonateurs ...
    Lorsque j’ai suivi le débat à la Télé entre nos 2 éminents juristes , politiciens connus ,très médiatiques et médiatisés : Rakotomanana Honoré vs Ratsirahonana Norbert , j’ai été très surpris par leurs arguments, leurs références puisés tjrs dans DALLOZ ???!! Incompris & incompréhensibles par tout citoyen lambda , profane en la matière !!!
    Nous sommes à la fois crédules et incrédules, malléables et entêtés, optimistes et pessimistes :
    - Crédules, la plupart des malgaches, prêtent foi de façon amusante et dramatique à tous les on dit : « hono-hono » ... (rumeurs ?!).
    - Incrédules, nous sommes vite satisfaits de nos succès, de nos victoires par ex dans une compétition sportive en continuant tjrs de sous-estimer un adversaire capable de nous battre à la prochaine rencontre !!..
    Nous n’arrivons pas à nous convaincre qu’il faut faire bien des efforts pour sortir de notre léthargie, de notre indifférence, etc..., nous contentant du « làla-mahazatra » et de l’adage « aza miova fitàna »
    Nous entendons ici et là : « Mandeha ho azy io fa ianareo no tsy zatra » (cela va tout seul ; c’est vous qui n’en avez pas l’habitude ). Est-ce un prétexte pour entretenir notre paresse ou notre INERTIE face aux efforts exigés AUJOURD’HUI et DEMAIN par notre VERITABLE REVOLUTION NATIONALE et pour de VRAIS CHANGEMENTS dans notre PAYS ....
    Enfin, j’ai la nette impression que nos responsables actuels exploitent au maximum cette triste mentalité que nous avons pour l’intérêt supérieur de leur ration . Mea culpa si j’ai tort ??!!
    Wait and see ....

  • 21 décembre 2011 à 14:10 | Tojo (#6209)

    J’ai volontairement attendu la 2è partie pour commenter.

    J’en conclus donc ceci, sur tout ce qui a été dit :

    1. Honte et malédiction aux forces des défenses nationales, particulièrement la Police (trop gâtée, trop violent, trop bête...)
    2. Les magistrats ne sont pas un modèle de vertu ni de probité mais ils sont « plus excusables » que les forces en armes...

    Au vu de tout ceci, je relève certains points qui discrédite les écrits ci-dessus (et celui de la 1ère partie) :

    1.Oui, il est absolument condamnable et à condamner à ce qu’il y ait eu usage de violence aboutissant à un mort d’homme de fait des hommes en armes (qu’ils s’appellent police, militaire ou gendarme).
    2. Il est absolument regrettable à ce qu’un membre du corps de la magistrature soit tué.

    Mais encore une fois, j’interpelle chacun de ne pas se livrer à des réactions sentimentales, émotives mais de bien se mettre au dessus afin de pouvoir produire un jugement plus ou moins objectif de la situation.

    - Ici, c’est d’abord « la violence » qui devrait être à condamner au lieu de s’acharner sur ceux qui l’auraient commis.
    - Ici, c’est la primauté et la nécessité d’une enquête sérieuse et crédible qu’il fallait promouvoir au lieu de conclure à la hâte sur ce que chacun pense de ce qui serait passé, en accablant les uns et admonestant les autres, sans pouvoir fournir la moindre des preuves tangibles.
    - Ici, c’est la situation dans son ensemble qu’il fallait considérer plutôt que d’accuser la police (l’auteur supposé du crime) au bénéfice des magistrats (corps duquel a appartenu le défunt).

    L’auteur de cet article a tort sur plusieurs points :
    - Les privilèges : Comparaison n’étant pas une raison, certes, mais si on analyse ce qui a été dit, il est faux de dire que les « policiers » sont « plus gatés » en terme de rémunération et des privilèges que les magistrats. C’est un raccourci populiste et donc dangereux, puisque faux.
    - Le monopole de la brutalité et de la violence : Ce monopole n’est pas l’apanage des seuls forces de l’ordre. Combien d’innocents les magistrats ont ils envoyés en prison ? Combien de crimes ces mêmes magistrats ont-ils défendus et innocentés ? Ne dit-on pas (et toutes les études en témoignent) que le niveau le plus élevé de la corruption se trouve justement dans le corps de la magistrature ? Combien de gens ont-ils été dépossédés de leurs biens, notamment leur terre, leur maison, à cause des agissements du corps de la magistrature ?

    Tout cela pour dire que ces « genres d’abus », « de décisions arbitraires », des « injustices » produits au nom de la justice sont autant de forme de « violence » (peut-être même plus grave que celle commise par les hommes en armes) aussi bien inadmissible que condamnable. Et cette violence, aussi sournoise qu’elle soit, tue. Elle a beaucoup tué et continue de tuer.

    Bien sur, on ne va pas excuser la violence policière, mais il est dangereux d’oublier que les magistrats, ces gens qui se croient souvent intouchables, et évoluant dans un environnement endogame, qui usurpe l’ensemble du pouvoir au lieu de se cantonner au leur, sont aussi et surtout la cause de la défiance qu’ont le peuple à leur propre égard.

    Taper sur la police ou les forces en armes est une méthode fourbe, car cela cache d’autre intention.
    L’objectif de l’auteur de cet article à cracher sur les forces en armes est douteux. Car il aurait été plus crédible s’il développait les mêmes critiques concernant les magistrats.

    J’aurai bien aimé voir « un article » sur la double investiture de Marc Ravalomanana en 2002 qui, aussi simple que cela laissait supposer, ont quand même conduit au désastre que l’on connait actuellement et surtout à la mise à jour d’un Coup d’Etat que nous pensions reléguer dans l’ancien temps. Combien de morts ? Combien de prisonniers ? Combien d’innocents envoyés en exil ? Combien d’abus et d’injustices ? Que ce seul acte, commis par des magistrats, a pu provoquer.

    Je dis douteux l’objectif de l’auteur car, encore une fois, au delà de l’incompétence notoire de Andry Rajoelina a gouverné, force est pourtant de constater que seuls les hommes en armes sont à mesure de contenir les juridismes criminels dont sont friands les magistrats malgaches. Et cela ne plait pas. A juste titre.

    Si les policiers, les hommes en armes se donnent tant le loisir de faire parler leurs armes, en complète violation des droits, et des lois, c’est d’abord parce que, non pas l’Etat (entendre : Le régime) mais, le corps de la magistrature, le « Grand Corps » de l’administration, ont d’abord Failli. Ce n’est pas normal à ce que les syndicats des magistrats imposent le nom de celui ou celle qui devrait occuper le ministre de la Justice. Ce n’est ni son rôle ni sa prérogative. Ce n’est pas normal que les magistrats valident 2 investitures en 2002, comme ils ont validés un coup d’Etat en 2009. Ce n’est pas normal que les magistrats ne disent rien pour s’opposer aussi vigoureusement - comme ils le font aujourd’hui - à toutes violations des lois aussi bien d’hier qu’aujourd’hui, eux qui sont censé être les dépositaires desdites lois. Ce n’est pas normal que les magistrats font parler d’eux seulement lorsque leur intérêt sinon leur membre soit touché ; Tant que ces magistrats s’agenouillent devant des principes corporatistes, ils ne seront jamais crédible et attireront la foudre de nombreux gens, victimes de leurs égoïsmes et leurs injustices flagrantes.

    Donc, en revenant au cas du magistrat tabassé à mort, Oui, il faut s’indigner, il faut condamner...mais en réclamant justice (et non la vengeance), en privilégiant les enquêtes (et non la justice populaire), en considérant la circonstance en toute bonne foi et objectivité et non s’en servir pour faire aboutir un dessein « politique » inavouable qui cherche à affaiblir le régime afin de faciliter le retour de l’autre (ou encore en cherchant à polémiquer dans le but de créer un atmosphère politique tendu dans un dessein caché de salir l’image de la Police, et les forces en armes considérés - à tort ou à raison - comme le meilleur allié du régime que l’on voudrait abattre).

    Bref, il faut dépassionner le débat. Et ce ne sont pas les accusations à moitié vérifiée et à moitié fausse comme l’article ci-dessus qui va éclaircir la situation et l’opinion. D’ailleurs est-ce vraiment l’objectif ? Ce à quoi je doute.

    N’abusons donc pas de la mort du magistrat pour régler notre compte avec les forces en armes. C’est inadmissible, malhonnête et irrespectueux envers le défunt lui même et sa famille qui risque (bien sur) d’être désabusé par vos écrits empoisonnés.

    • 21 décembre 2011 à 14:39 | niry (#210) répond à Tojo

      Pas de pitié pour des criminels, Tojo !! Alourdis par de circonstances aggravantes, en l’occurence en tant que garant et dépositaire de l’ordre public. Vous acceptez le meurtre d’un magistrat, vous acceptez le bafouement de la Justice avec un grand J. Assez de blablas compatissants ! N’essayez pas de noyer le poisson dans l’eau en renvoyant stérilement tout le monde dos à dos. Il y a eu faute ! il y a eu meurtre ! il y a eu non assistance à personne en danger. Il y a eu incompétance ministérielle. Il doit y avoir sanctions, peines incompressible et sévérité sans compassion. + démission des responsables (non coupables). Point barre ! On va où là ? Avec votre genre de raisonnement ?? ON va où ?? dites-le moi ??

    • 21 décembre 2011 à 14:40 | da fily (#2745) répond à Tojo

      un aussi long plaidoyer pour qui SVP ?

      EUH... si l’on s’en tient au faits, un homme est mis à mort aux yeux de toute la population...en tirer les conséquences est chose la plus simple, en l’état les coupables sont tous identifiés. On a vu des verdicts plus simples à donner.

      Faudrait-il se demander si on doit les juger ou non ? Il n’y a rien qui vous gêne là ?

    • 21 décembre 2011 à 14:44 | da fily (#2745) répond à da fily

      Rectifiez SVP :

      - « on a vu des verdicts plus COMPLIQUES à donner. »

      thanx.

    • 21 décembre 2011 à 14:58 | Tojo (#6209) répond à niry

      Justement, avec les criminels il ne faut jamais y émettre de la pitié ni de la compassion, mais faut-il encore cela cadre et respecte la Loi. Mais l’Etat de droit - ce dont nous disons réclamer - impose à ce que le jugement des crimes suit une règle bien établie. Celle-ci est-elle respectée ? Sinon, est-ce que le « flinguage » à l’aveuglette et hors contexte, pire à dessein douteux, du corps de la Police constituerait-il une meilleure solution exigée par la justice que nous galvaudons ? Ou au contraire, n’est ce pas là une manifestation du populisme que je pointait du doigt et qui cache une autre intention, plus politique celle-là ?

      Et pourquoi faudrait-il noyer le poisson dans une rivière qui n’en existe pas ? Il y a eu faute, bien sur, il y a eu meurtre, évidement, il y a eu non assistance à personne en danger, à juste titre. Que les responsables soient bien sur sanctionné (je n’en disconviens pas)...mais n’allons pas jeter l’anathème au corps de la défense nationale ou au corps de la Police Nationale. Seuls les responsables doivent payer et être sanctionnés. Point Barre !

      Sinon, tout le reste n’est que gesticulation politicienne qui ne donne crédit aux magistrats que l’on cherche à épargner ni ne plaide à la cause de la victime puisqu’elle ne servira qu’aux intérêts bassement politiciens des sorcières feignant pleurer les morts. Ce qui est condamnable.
      Sanctionnez les responsables, un point c’est tout. Et faites le conformément à la loi. N’inventez rien d’autre.

    • 21 décembre 2011 à 15:06 | Tojo (#6209) répond à da fily

      Un homme est mis à mort publiquement. Oui, mais cela nous donne-t-il le droit de s’en servir pour légitimer nos intérêts politiciens ? Pour moi, c’est Non.

      Que les responsables soient sanctionnés, cela est de plus naturel et ce à quoi il faut plancher. Mais que ce meurtre sert de prétexte pour régler le compte au Corps des forces de la Défense Nationale, particulièrement la Police (taxé par l’auteur de l’article d’être trop choyée - sic -) est hors contexte et pèche par une mauvaise foi. Surtout encore lorsqu’on cherche à opposer le corps de la magistrature à celui de la Police, cela devient de l’irresponsabilité. Ce que je ne défend pas.

      Que les magistrats saisissent qui de droit pour juger ce crime, (ils devraient bien savoir les procédures à suivre) cela conformément à la loi. Mais ne tentez pas de nous faire croire qu’il s’agit ici une histoire d’un Corps de la Police « criminel » et un Corps de la Magistrature « angélique ».

      La fable peut séduire certaines têtes désabusées mais elle est criminelle. Elle aussi.

      Ps : C’est un plaidoyer pour la bonne foi et l’objectivité.

    • 21 décembre 2011 à 16:13 | da fily (#2745) répond à Tojo

      soit Tojo, soit. Qui n’a jamais eu affaire à la « justice malagasy » vous jette la pierre, point n’est le propos. Le pourrissement est aussi avancé du coté-ci de la barrière, je peux confirmer.

      Je voulais juste qu’on commence par quelque chose de concret dans ce foutu pays et qu’on juge déja les coupâbles de cette malheureuse affaire, limogeages et sanction à l’appui. Le peuple comprendrait qu’on ait quelque égards pour sa justice, dans le cas contraire on fabrique pire que ce qu’on a déja vu.

      Le courage politique suivant est de poursuivre la démarche, de continuer la mise à l’écart de ce qui est vicié et pourri, un travail de fond je vous l’accorde, laissons voulez-vous les querelles de clocher et ses mirages. Mais surtout que cet « arbre Rehavana » ne cache pas la forêt de corruption et de pots-de-vin dans laquelle on patauge...pour ça OK.

      Opposer la magistrature à la police ne s’est fait que depuis cet assassinat, personne n’a cherché à opposé quiconque et d’accord qu’il serait une erreur de penser que l’un est plus blanc...mais nous avons un fait irrévocable, est-ce un hasard si c’est le flic qui bute un magistrat ? Hmmm ? Il nous appartient également de demander que justice se fasse, et sans dilatoires SVP. La perdition qui semble accaparer cette affaire est encore plus dangeureuse, il est relaté qu’une centaine au moins de prévenus se sont égayés dans la nature, voyez la chronique d’un désastre annoncé.

      Au prochain délit, si vous appelez les flics, ils vous rétorquerons que ce n’est plus la peine, car la jutsice vous laisse en plan. Et si vous avez affaire à un poulet marron, à qui allez-vous vous plaindre, l’ordre est en grève et ça commence à faire tâche d’huile, le canard farci dans l’affaire est vous et moi à chaque fois, et ça commence à me les mettre à zéro !...ça remet à la surface des envies d’épuration qui me ferait honte dans un contexte normal, mais comme la normalité est devenue exception, je vais faire justice moi-même. Ca pue comme une prochaine fin de règne, mais ça risque d’être violent avec ce sentiment généralisé d’impunité et de laxisme...ça craint.

    • 21 décembre 2011 à 16:37 | sadic (#6251) répond à Tojo

      Enfin quelqu’un de raisonnable. l’auteur de ce post ,même sans pouvoirs publics ni truffé d’honneurs, mérite le respect. En fait, les magistrats ne veulent pas d’enquête judiciaire, cela mettra en évidence toutes leurs magouilles, ils ont même peur que les gens locaux témoigneront tous contre eux, étant mécontents depuis longtemps contre ce « malheureux magistrats » dont la réputation fait fuir les enfants, en matière de corruption. le corps de la police a déjà reconnu leur erreur et la série des sanctions et limogeage ont déjà commencé et cela indépendamment des poursuites judiciaires que les magistrats dirigent eux même. toutes ces concessions ne suffisent pas mais il faut aussi balayer tous les corps et de la police et de la gendarmerie et de l’armée , les magistrats font semblant de faire le deuil avec une larme de crocodile pour faire les diverses exigences politiciennes tout en méprisant les autres simples citoyens. les policiers ne sont pas fous au point de préméditer un assassinat public de n’importe quel citoyen sous les yeux de tout le monde et des journalistes, mais la thèse d’arrêt cardiaque (selon l’autopsie) n’est pas a écarter( la responsabilité pénale est toujours engagée).
      encore une fois, les magistrats ont démontré que c’est eux qui mettent le pays dans le chaos comme toujours.

    • 21 décembre 2011 à 17:05 | Dadafara (#6135) répond à sadic

      sadic

      il me semble que vous ne lisez pas bien comme il faut :
      - Anthony R reconnait sans detour que mes magistrats sont corrompus ; ce qui est franchement louable et pour un membre du corps incriminé et témoigne de son objectivité Pourquoi vous obstinez à rappeller que les magistrats sont coroompus si l’article l’a mis en evidence maintes fois
      - la première partie précise que les OPJ sont sous l’autorité des OSPJ=les magistrats en matière de police judiciaire ; le Code de Procedure Pénal est clair là dessus ; pourquoi induire le ,onde en erreur que les policiers ne sont pas sous l’autorité des magistrats ; l’article enchaine qu’en matière de police administrative les forces de l’ordre ne relève pas des magistrats mais du ministre de l’intérieur
      - j’ai commencé à bien suivre ce monsieur après avoir lu ses écrits pleines d’enseignements et de bon sens et il me semble qu’il a répondu à votre question sur l’implication des magistrats dans les investitures de 2002 dans une de ses apparitions télévisée (invité du zoma, la seule que j’ai pu trouvé sur la toile ; au passage j’invite ceux qui ont les fichiers de son passages dans d’autres stations de me les faire parvenir )

    • 21 décembre 2011 à 17:12 | Dadafara (#6135) répond à Dadafara

      Ah ! heureusement que l integral de son intervention est encore sur la toile http://blip.tv/ramarolahihaingonirainy-anthony/tvplus-5801878

      il y a beaucoup de sujets intéressant également dedans sadic si tu as le temps de finir jusqu’à la fin ;

      cela n engage que moi mais réflexion faite le pays a besoin d’un jeune brillant et de bonne foi comme ce monsieur ; enfin je ne connais pas ce qu’il a dans le fond de sa pensée mais tout ce qu’il dit m’a l’air consistant jusqu’ici que ce soit ses articles que ses interventions tv ;

      c’est bien malheureux qu’il se dit lui même non intéressé par la politique vivement qu’il change d’avis un jour

    • 21 décembre 2011 à 17:25 | racynt (#1557) répond à da fily

      Je comprend tout a fait da fily et niry et je condamne autant ces agissements de la police depuis les evenements de Tuléar mais dans une certaine mesure, tojo n’a pas tout à fait tord non plus car si les revendications des magistrats sur le respect de la constitution et de la hiérarchie est tout à fait justifié, on aurait aimé voir les magistrats aussi exigeant qu’aujourd’hui le fameux 17 mars 2009 pour ces mêmes motifs qui sont le respect de la constitution et de la hiérarchie à moins qu’ils préfèrent jouer l’autruche lorsque leur corps administratif n’est pas concerné et que ces exigences varient en fonction du degré de violation de loi et du non respect de la hiérarchie.

    • 21 décembre 2011 à 18:16 | Mihaino (#1437) répond à Dadafara

      Bien , bien, bien dommage Dadafara que ce jeune Anthony reste un INCOMPRIS QUI A COMPRIS !!! Il n’est pas infaillible comme tout être humain évidemment....
      Des lectures , compréhensions, interprétations différentes pour une même analyse et une même réaction de Mr Anthony ??!!
      NOUS SOMMES BIZARRES ! CREDULES & INCREDULES ??!! D’autres peuples du monde en sont, croyez-moi ??!!
      Sans être chauvin, je peux affirmer que les malgaches ne sont pas nuls car « L’ INTELLIGENCE EST LA CHOSE LA MIEUX PARTAGEE » (Descartes)./.
      Wait and see ....

  • 21 décembre 2011 à 21:47 | diego (#531)

    Bonjour,

    Je me demande comment les enseignants à Madagascar vont pouvoir transmettre leurs savoirs, prenons comme exemple un Juristes qui donnerait des cours de droit à l’Université d’Ankatso. Tenez, à quoi servait la CONSTITUTION à Madagascar, plus particulièrement depuis 2009 ? Qui en est, en sont les garants….etc…..? si tenter qu’enseigner les droits à nos futurs élites leur servira à quelque chose dans un pays comme la nôtre ! Si enseigner et parler de droit et de devoir ont encore de sens à Madagascar ! Comment notre enseignant (e ) pourrait-il ou elle expliquer à ses élèves l’état auquel notre pays se trouve depuis 2009 ? Surtout expliquer le pourquoi et le comment, du jour au lendemain, est-ce possible, dans un pays indépendant, doté d’un Constitution et a des Institutions et bien évidement des femmes et des hommes expérimentés au service de cette Nation, doté d’une Armée digne de ce nom, les 100e des officiers généraux sont là pour l’attester….toute de même, comment est-ce possible dans un tel pays, un DJ, sans jamais été élu par un peuple qu’on dit Souverain, sans dire que ce peuple a toujours élu, tant bien que mal, ses futurs dirigeants surtout le 1e d’entre eux…corrompus ils étaient nos députés, ils ont été toujours élu par le peuple…voleurs ils étaient, et ils l‘ont toujours été et partout c’est loin d‘être une exception Malgache, ils ont toujours dû affronter les URNES....comment on s’est debrouillé pour tomber si bas et avoir un DJ à la tête de notre ETAT ?

    Le pays est peuplé d’USURPATEURS des fonctions depuis 3 ans et ils se trouvent toutes et tous à la tête de l’état, des graves problèmes en perspectifs au dessus de nos têtes.

    Nos campagnes sont pauvres, les gens qui y grandissent ne sont pas pour autant stupides. Nos compagnes se sont dégradés au fil des années. S’il nous était facile de trouver des bois morts pour cuire il y 25 et 30 ans, ce jour il faut faire des Kms pour en trouver…..gouverner c’est prévoir, c’est le devoir des gouvernants de penser au bien être de la population et l’avenir du futur génération. Le savoir fait porter une énorme responsabilité pour la femme ou l’homme qui est assez chanceux d’en posséder une grande et même une infime partie. Nos compagnes se meurent dans l’indifférence général. Nos élites passent leur précieux temps :

    - à raqueter leurs compatriotes, les MPIAVY et les peu d’opérateurs économiques dans notre pays…. à tricher…AFERAFERA se prolifère au fil des ans dans le pays, 2009 l’aurait aggravé..

    - et ensuite, ils passent leur temps à faire les rondes jambes et les belles gueules auprès de leurs compatriotes moins chanceux…heureusement encore que l’intelligence ne se mesure pas à la grosseur de tour de taille et au pantalon qui se perd et au nombre des 4X4 accumulés durant la Transition POAKATY……ou peut-être alors que notre pays aurait la chance de se développer très vite si c’était le cas…..?

    Une pensée à Elena,

    Vous savez, il est choquant de voir comment on traite le peuple Malgache. Il est à vomir de voir et écouter ces politiciens que personne n’a élu dans le pays. Désolé pour certains mais personne n’a élu Rajoelina et ses amis. Ils n’ont aucun droit sur le pays et son peuple. Ils n’ont aucun droit de toucher à quoique ce soit dans notre pays. Si notre classe politique était responsable, elle aurait su nous épargner 2009, du moins, elle aurait su épargner une crise si longue à notre pays. Regardez, c’est toujours les mêmes personnes qui nous bassinent démocratie, liberté, 4e République…la France en est au 5e seulement et cala fait 50 ans que ça dure ; on est indépendant depuis 50 ans et on est au 4e du nom…stupide situation à l’image de ceux qui nous y ont entraînés. Et il y a des gens qui sont capables de penser qu’on aime pas DJ. On veut élire le Mec, petit au grand, ou la Nana, petite ou grande qui dirigera le pays….mais qu’on cesse de prendre le peuple pour des demeurés. Nos compagnes sont peuplés des gens sensés mais dépassés par les événements. On nous a pas appris comment prendre et préserver nos environnements, on est maître dans le FIHAVANANA dans nos campagnes, mais malheureusement tout s’ effiloche, ceux qui possèdent le savoir ont la tête ailleurs, pas au sauvegarde de nos environnements et par conséquent sauver et aider des femmes et des hommes qui y vivent, y grandissent. Voilà comment on vide de son essence l’âme Malgache. C’est assez triste et comme j’ai dit hier, nos grosses têtes passent leur temps à se poser les mauvaises questions, ils auront toujours les mauvaise réponses. Tenez, ils y a des nouveaux ministres, de l’autre côté hier, dans le gouvernement Beriziky aujourd’hui nous exposent, ni plus ni moins, des projets de société….sans rire, dans un gouvernement dit de Transition, mais dès qui se moque-t-on ? Hier, ils voulaient toutes et tous que la Transition se terminent au plus vite ou du mois se raccourcisse….vive l’élection quand je ne suis pas au pouvoir quel mentalité.

    Vous savez que ce que vous avez dit me touche beaucoup….le père Noël rode je suis sûr, les temps sont durs mais ce serait Noël tout de même, à bientôt Elena.

  • 21 décembre 2011 à 22:27 | spliff (#5871)

    Salutations

    La superiorité hierarchique des magistrats sur les forces de l’odre d’un point de vue constitutionnel n’est certainement pas a discuter. C’est un fait neceassaire dont la logique est tout a fait acceptable par le commun des mortels d’une intelligence moyenne mais neanmoins non initiés au droit tel que mon humble personne. Donc un grand merci a l’auteur de l’article pour les explications apportés sur les mecanismes qui devraient regir les relations Magistrats - Forces de l’ordre.

    Maintenant, je pense que Mr Ramarolahihaingonirainy perd une occasion de garder de la dignité, de la hauteur et de la credibilité dans son souhait de regler le bras de fer entre Magistrats et Policiers lorsqu’il amene la notion de hierarchie sur le terrain de la reussite [ou de l’echec... selon le coté duquel on se trouve] a un concours d’acces a un cursus plus selectif pour devenir magistrat. Bien que n’objectant pas sur ce qui est peut etre une verité, il me semble qu’évoquer cela n’est ni d’une grande utilité dans le present contexte, ni de nature a inciter le camp visé a revenir a la raison de maniere apaisée. Je decéle d’autre part des relents de mepris dans le ton utilisé qui encore une fois n’aidera certainement pas a resoudre le probleme. Est ce que les policiers ayant CHOISI les forces de l’ordre par vocation ou au nom d’un ideal noble n’existeraient pas ?
    Je ne sais pas si cette attitude est heritée de la culture élitiste de notre ancien colonisateur, mais toujours est il qu’en tant qu’usager potentiel du systeme de justice, je m’attend a etre servi par des professionnels ayant prouvé leur maturité d’adulte qui leur aura permi de mettre leur ego de coté en montrant une capacité a respecter leurs interlocuteurs malgré les differends qui peuvent eventuellement les opposer. Etre un technicien de haut niveau, c’est bien, mais ca ne suffit pas. L’arrogance est dangereuse.

    Cela ne minimise evidement en rien le caractere inacceptable de l’attitude des forces de l’ordre a propos de l’evenement en cause ici.

    spliff

    • 24 décembre 2011 à 15:34 | el che (#344) répond à spliff

      spliff,
      Je pense que vous attribuez de fausses intentions à l’auteur.
      Vous acceptez comme lui la supériorité des magistrats sur la police. Dès lors il faut aussi accepter que cette police ne justifie pas un ministère spécifique, et doit être chapeauté par le seul ministère de la justice et (ou) de l’intérieur, lui-même sous l’autorité du 1er ministre, et du haut conseil de la magistrature.

      La justice est une institution, la police est une administration. Tel est l’esprit de toutes les constitutions. Mscar ne peut échapper à cette règle. On peut supprimer le ministère de la police comme de la gendarmerie, mais en aucun cas l’institution judiciaire, souveraine au même titre que le pouvoir exécutif et l’assemblée nationale. C’est le principe de la séparation des pouvoirs.

      Au lieu de renforcer ce pouvoir judiciaire vampirisé, instrumentalisé par l’exécutif, on s’aperçoit que l’institution judiciaire se trouve de plus en plus déséquilibrée par les pratiques actuelles. Affaiblir le magistrat, c’est le mettre sous la pression des politiques, donc le risque de rendre une justice sous influence, avec toutes les dérives des décisions judiciaires que nos concitoyens connaissent.

      L’auteur plaide pour une justice vraiment indépendante, ne craignant pas ni les pressions, ni les sévices et sanctions émanant de l’état et des politiques.

      La notation des magistrats, la gestion de leur carrière, ainsi que les sanctions doivent être gérés par leurs pairs, c’est-à-dire le haut conseil de la magistrature, dans lequel ne doit y figurer le chef de l’état. Bref, le renforcement de l’institution judiciaire doit être suivi de règles claires pour affirmer son indépendance.

      Ces mesures compr’éraennent aussi celles qui permettent d’éradiquer la corruption générée au sein de cette institution

      Ses idées sont louables, et méritent une mûre réflexion.

    • 24 décembre 2011 à 18:04 | spliff (#5871) répond à el che

      Salutations el che,

      Je me suis probablement mal exprimé. Je ne discute pas la necessité de remettre a plat l’organisation du systeme pour que chaque acteur reprenne le role qui lui revient. Je n’ai pas d’a priori par rapport aux suggestions de l’auteur quant a la maniere dont il juge souhaitable que cela se deroule. A vrai dire, étant issu d’un cursus scientifique je ne suis pas intellectuellement « équipé » pour formuler une critique constructive sur ses propositions.

      Mes doutes sur la stature de respectabilité dont l’auteur semble se reclamer sont sucités par son insinuation que ceux qui finissent policiers ne sont en quelque sorte que les dechets qui n’ont pas pu integrer la magistrature... Non seulement cette remarque n’apporte strictement rien dans la demarche de recherche de solution, mais en plus elle est de nature a braquer les eventuelles bonnes volontés qu’il pourrait rester du coté des policiers. D’autre part, c’est, de la part de l’auteur, faire peu de cas des professionnels qui sont devenus policiers par CHOIX et non a cause d’un echec au concours d’entree a l’ecole de la magistrature. Concoit-il que parmis les policiers il y ait de vrais professionnels compétents dont lui meme ne serait peut etre pas capable d’accomplir le travail sur le terrain ?
      C’est la ou je me permet d’avoir des doutes sur sa capacité a mettre son ego de coté et adopter une vraie démarche de recherche de solution qui ne peut que passer par le respect de la partie d’en face et la reconnaissance de sa valeur en evitant d’exprimer des propos désobligeants.

    • 25 décembre 2011 à 22:31 | el che (#344) répond à spliff

      Joyeux noel à tous !!!!

      Bonsoir spliff,

      Je vous ai bien compris cette fois-ci. Pour ma part je pense juste que l’admission à l’école de magistrature est plus difficile. Ensuite, je suis d’accords avec vous qu’il y a des bons éléments comme des mauvais dans chaque corps de métier. On ne peut dénigrer l’un part rapport à l’autre.
      Ces deux métiers sont différents et complémentaires, chacun doit rester repectivement à sa place.
      cordialement

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