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Economie

France - Madagascar

Madagascar de nouveau éligible pour emprunter

jeudi 12 juin 2008 |  1174 visites  | Léa Ratsiazo
Le président du conseil d’administration de l’AFD (agence française
de développement), Pierre-André Wiltzer.

Maintenant qu’une partie de la dette de Madagascar est annulée, la Grande île peut de nouveau s’endetter auprès de la France.

C’est en gros ce qu’a annoncé le président du conseil d’administration de l’AFD (agence française de développement) Pierre-André Wiltzer qui est de passage à Madagascar dans le cadre de la réunion de la mise en œuvre du Map (Madagascar Action Plan). Selon ce responsable français, suite aux séries d’annulation de la dette accordée par la communauté des bailleurs de fonds, le gouvernement français a décidé d’inclure la Grande île dans la liste des pays éligibles pour bénéficier de nouveaux prêts d’investissement à des conditions favorables.

Premier partenaire bilatéral de Madagascar, la France participe au développement de Madagascar à hauteur de 50 millions d’euros par an, en dehors des autres financements ( éducation, culture, sécurité, formation)…

10 échéances
semestrielles

Dans le cadre de l’annulation de la dette des pays très endettés décidée par la communauté des bailleurs de fonds, Madagascar et la France ont signé hier le deuxième contrat de désendettement et de développement qui couvre la période 2008-2012 pour un montant total de 26,6 millions d’euros, soit 66,5 milliards d’ariary.

Le montant de cette subvention correspond à la consolidation sur 5 ans, en 10 échéances semestrielles égales, de la totalité des échéances d’aide publique au développement qui restaient dues par Madagascar à la France à l’issue des processus d’annulation des dettes publiques de Madagascar et du premier contrat de désendettement et de développement.

Cette remise de dette va bénéficier à deux opérations distinctes, notamment à la mise en œuvre du Map ainsi qu’à la préservation de l’environnement. La moitié du fonds sera versée directement au budget de l’Etat dans le but de financer des actions destinées à soutenir la croissance et à réduire la pauvreté ( dans le cadre du fameux Map). L’autre moitié de cette remise de dette va être affectée au capital de la Fondation pour les Aires ¨Protégées et de la Protection de la Biodiversité de Madagascar. Rappelons que le premier contrat de désendettement et de développement de 2005-2007, a permis de verser 22,8 millions d’euros en aide budgétaire directe pour financer le document stratégique de réduction de la pauvreté DSRP et du Map à compter du 2006.

Le seuil dépassé

Notons que la société civile, plus exactement le Conecs (conseil national économique du secteur privé malagasy) par le biais de son président André Ramaroson, vient de critiquer sévèrement l’utilisation de ces remises de dette en général. D’après ce responsable, malgré l’effacement d’une partie des dettes extérieures, les impacts au niveau de la pauvreté, surtout concernant le volet social, n’ont pas été ressentis d’une manière positive par la grande majorité des ménages.

Entre temps, poursuit-il Madagascar s’est de nouveau endetté et aurait déjà atteint le seuil maximum de sa capacité d’endettement qui risquerait d’handicaper le futur des générations à venir.

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