Les simples marchands de lait frais ou de lait cuit dans les rues ou dans les petites gargottes ont supplanté les vendeurs de lait de vache à bicyclette. Ces derniers se font rares et n’assument leurs tournées auprès des foyers malgaches qu’au compte-goutte. Seuls les petits producteurs de lait utilisent encore ce moyen pour fournir les vendeurs dans les marchés. Il existe même des transports spéciaux des producteurs de lait frais et de produits dérivés qui ravitaillent des vendeurs et des magasins. Du côté d’Ambodin’Isotry, des fûts de lait arrivent quotidiennement, approvisionnant les quartiers environnants en lait mais aussi en fromages.
Baisse de production
En ce moment, la production de lait est en baisse à cause du manque de patûrage. Et ce jusqu’à l’arrivée des pluies. « Il y a très peu de lait maintenant, moi personnellement, je ne vends que 8l et vu la chaleur, la vente est aussi en baisse », affirme Rivo un marchand de lait cuit à Isotry qui soit reste sur son petit stand ou parfois déambule dans les rues. Non seulement le lait est en baisse dans sa quantité , mais il l’est aussi dans sa vente en dépit du fait qu’il soit une boisson fortifiante, reminalisante et particulièrement riche en acides gras saturés. En cette période d’été, il perd sa vertu face aux boissons rafraîchissantes qui se vendent très bien.
Gagne-pain
La vente de lait est un gagne-pain mais ne génére pas de bénéfices. Le travail d’un vendeur de lait suit un chrono quotidien. Il commence de très bon matin devant l’hopital HJRA pour prendre le lait venant d’Antanifotsy. Ensuite, cette personne confie le produit à une autre qui vendra dans les rues jusqu’à ce qu’il arrive à vendre toute sa provision du jour. « Du moment que j’arrive à nourrir mon foyer, je m’en réjouis ! » Telle est l’acclamation de Rivo sur le fait que son métier soit son principal gagne-pain. En tout cas, si certains de ces petits producteurs ont vu leurs réseaux flétrir, d’autres par contre ont trouvé les leurs s’épanouir.
