Les clients ont maintenant l’embarras de choix en termes de crédit tellement les offres des différentes institutions financières sont nombreuses et diversifiées. « Situation inimaginable cinq ans auparavant », selon Ralalarisoa Helène, fonctionnaire. De nombreux agents de l’Etat et d’employés ne pouvant joindre les deux bouts ont longtemps eu recours aux usuriers qui appliquent des taux d’intérêt prohibitifs allant de 30% à 100% le mois. Depuis la multiplication des produits bancaires, ils ont changé de prêteurs. Mêmes ceux qui opèrent dans l’informel n’ont plus besoin de recourir aux usuriers en cas de besoin de fonds grâce aux institutions de microfinance. Finalement, seuls les « affairistes », les spéculateurs et ceux qui sont dans l’urgence, pour cause de maladie par exemple, font appel aux usuriers.
Concurrence effective
« Au moins, la concurrence dans ce domaine est effective », se réjouit la fonctionnaire. Si auparavant les banques ont snobé employés et grand public mais ont concentré seulement leurs activités et leurs offres pour les nantis et les sociétés, ce n’est plus le cas maintenant. Les établissements financiers rivalisent d’imagination afin de séduire employés des zones franches, fonctionnaires ou bureaucrates du secteur privé. Les offres passent des crédits personnels sans à avoir à donner d’explication aux crédits habitat en passant par les prêts scolarité ou avance sur salaire. Le délai de déblocage se réduit de plus en plus, d’une semaine à un mois au maximum. La seule condition consiste en l’obligation pour le client de virer son salaire dans la banque où il a fait la demande. La grande majorité pour ne pas dire quasiment tous les fonctionnaires ont recours aux différents produits bancaires d’autant que le virement bancaire des salaires des fonctionnaires est fortement préconisé actuellement.
