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Divers

Secteur maritime et portuaire

Les travailleurs malgaches défavorisés

lundi 7 janvier 2008 |  1184 visites  | Lanto

Les travailleurs des secteurs maritime, portuaire et pêche à Madagascar sont les oubliés de la Nation. Telle est la conclusion qui découle du premier congrès du Syndicat Général Maritime de Madagascar (SygmMa) qui s’est tenu du 14 au 16 décembre dernier, à Antananarivo.

Lors de ce congrès, les représentants de ces trois secteurs ont soulevé plusieurs problèmes quant à l’exercice de leur activité. Certains d’entre eux ont toujours des contrats de travail à durée déterminée mais pour la plupart, ce contrat n’est pas respecté.

Mal payé

En effet, il n’y a pas de prise en charge médicale et les cotisations de la CNAPS sont prélevées sur les salaires alors que les employés n’y sont même pas inscrits. Les lois et textes législatifs ne sont pas respectés dont l’accord de partenariat économique dans le secteur pêche signé avec l’Union Européenne, il y a une dizaine d’années qui stipule que les marins malgaches qui naviguent sur des thoniers de l’UE doivent êtres payés selon la Convention Internationale du travail. Par ailleurs, il existe une mauvaise interprétation des normes de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les salaires des matelots confirmés. En fait, leur salaire de base est fixé à 515 dollars par mois, mais certains employeurs européens, en contact direct avec des consignataires malgaches, englobent tous les avantages dans ce salaire minimum. À Madagascar, un commandant de caboteur ne perçoit que 400 dollars par mois alors qu’à Maurice, son salaire est de 2300 dollars.

Tout cela entrave la totale contribution des travailleurs au développement économique du pays. A savoir que Madagascar compte 3600 marins.
Face à cette situation, le « SygmMa » encourage l’Etat malgache à ratifier les nouvelles conventions dans le secteur maritime et pêche adoptées en février 2006 et juin 2007 à Genève lors de la conférence internationale sur le travail. En outre, il revendique l’accélération de la mise en œuvre de la réforme du « Code maritime » qui n’est plus cohérent avec la Convention internationale de travail, ainsi que la mise en place d’un Comité d’entreprises dans le cadre du secteur maritime pour que tous les employés soient sur le même pied d’égalité. Enfin, il requiert la bonne gouvernance notamment au niveau de la justice afin que les litiges concernant les travailleurs des secteurs maritime, pêche et portuaire soient réglés à temps.

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