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Société

Campagne sur la prolifération des puces-chiques

Les réticences des Tamataviens

mardi 5 février 2008 | Alphonse M.

Depuis quelques semaines, le camp gouvernemental a fait une campagne médiatique sans précédent sur l’impact de la prolifération des puces-chiques dans la région de Toamasina. Le ministère de la Santé mène actuellement une opération de grande envergure visant à éradiquer ce fléau. En un mot, le pouvoir en place donne l’impression qu’il s’occupe davantage des problèmes cruciaux de la population en faisant du tam-tam médiatique. Il laisse à croire qu’il s’agit d’un drame national et qui mérite une mobilisation générale. Depuis des semaines, un grand nombre du personnel de la Santé sillonnent les quartiers et les « lalam-pasika » de Toamasina, suite aux ordres venus d’en haut. Des chiffres records annonçant le nombre des puces-chiques extrait d’un viel homme et une grand-mère, ont été diffusés dans les chaînes publiques et reprises par les autres organes de presse.

Cette campagne à outrance a surpris plus d’un. Pourquoi le régime actuel a-t-il grand intérêt de médiatiser les puces-chiques alors que ce type de parasites existait depuis belle lurette dans cette province et dans l’ensemble de la région côtière de l’île ? Tout laisse à penser qu’il s’agit d’une opération à des fins politico-financières.

Autre fait marquant, la délégation malgache qui a assisté à la réunion de l’Union Africaine à Addis Abeba (Ethiopie), a emmené avec elle un document audiovisuel renfermant des informations sur la prolifération des puces-chiques à Madagascar. Pour l’instant, personne n’est en mesure de donner des explications officielles sur l’utilité de ce genre d’informations à une telle réunion.

Toutefois, des bailleurs de fonds ont également assisté à ce sommet des dirigeants africains. Y a-t-il une requête de financement auprès des bailleurs de fonds potentiels afin d’éradiquer les puces ?

Or, selon les observateurs, la prolifération de ce type de parasites témoigne la pauvreté grandissante dans le pays. Contrairement aux déclarations des autorités malgaches, la majorité des Malgaches vivent dans l’extrême pauvreté.

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