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Société

Sinistrés et distribution de don

Les personnes âgées se plaignent

vendredi 22 février 2008 |  722 visites  | Manjaka Hery

« Les autorités devraient apporter plus d’organisation au sein des sites d’hébergement de sinistrés comme à Anosimahavelona », affirme un sinistré. Il devrait y avoir une catégorisation des sinistrés pour faciliter la distribution des dons. Il faut séparer les enfants, les adultes et les personnes âgées.
Razanadraibe Susanne, est une des personnes âgées du site d’Anosimahavelona. Elle se plaint de l’effort qu’elle doit déployer au milieu des jeunes gens pour avoir la part de dons qui lui revient.

Elle se plaint aussi du froid, même si elle a pu apporter avec elle avant de quitter sa demeure une couverture pour les nuits. Hier à 10 heures, lors de notre passage sur les lieux, elle affirme n’avoir reçu comme nourriture qu’un demi « kapaoka » de riz, une cuillerée de sucre, et quelques biscuits.

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- Site d’Anosimahavelona : Des sinistrés livrés à eux-même

Aucun médecin ni responsable de vigile, les sinistrés d’Anosimahavelona sont laissés à eux-mêmes avec quelques personnes désignées pour distribuer les dons destinés aux sinistrés. Tel a été le constat lors de notre passage sur les lieux, hier matin aux environ de 10 heures.

Avec 378 familles sinistrées, comprenant 1 800 personnes, dont la majorité sont des enfants de tout âge, l’ambiance est chaude sur le site. Les enfants ne vont pas à l’école et les adultes ne vont pas au travail.

Les adultes travaillent soit dans les zones franches, soit dans la briqueterie ou l’extraction de sable. Or les zones franches ont fermé leur porte pour cause d’inondation et de coupure de voie d’accès, selon les affirmations des sinistrés. La montée du niveau de l’eau de l’Ikopa rend aussi dangereuse toute pratique d’extraction de sable. Et l’inondation des rizières ne permet pas de faire de la briqueterie. Donc, les adultes n’ont rien à faire toute la journée, à part prendre un bain de soleil en attendant l’arrivée des dons.

Lors de notre passage, les responsables étaient en train de distribuer du pain offert par un donateur karana, selon toujours les déclarations des sinistrés. Pour ce qui est des enfants, leur enseignant leur a conseillé de ne pas aller à l’école jusqu’à lundi. Donc tout le monde est présent sur le site 24 heures sur 24 avec ce que cela suppose de promiscuité avec 17 à 39 familles par tente, sans parler de l’insalubrité.

En effet, le site est installé sur un terrain boueux. Il y a également la persistance des odeurs de toilette, sans parler des moustiques.

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- Enfant sinistrés : Leur avenir en suspens

Les enfants sinistrés d’Anosimahavelona ne vont pas à l’école. Leur professeur leur a conseillé de ne pas rejoindre les bancs de l’école avant lundi, selon les explications. Parmi ces enfants, Claudine en classe de 7ème à l’école Akany Fifankatiavana Anosimahavelona qui prépare donc son examen de CEPE cette année. Malheureusement, comme ses 4 copines, elle ne peut pas aller à l’école à cause de l’inondation. Le trajet qui mène à cette école est dangereuse, toujours à cause de l’inondation. Il faut prendre une pirogue qui coûte 50 ariary à chaque voyage.

Son professeur pense que les eaux qui inondent son école se retireront d’ici lundi. En attendant, elle doit rester sur le site d’hébergement des sinistrés. Mais ses matériels scolaires, cahier, stylo, livre, cartable, ont été détruits par la pluie et l’inondation. Ainsi, elle ne peut pas faire de révision cette semaine, et même si l’eau se retire lundi, elle n’est pas sûre de pouvoir rejoindre les bancs de l’école faute de matériel scolaire.

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