Bien que l’ordonnance n°2008-001 relative aux élections des membres du Conseil régional et le décret n°2008-107 fixant les modalités d’application de cette Ordonnance ne soient pas encore rendues officielles, des polémiques se font déjà entendre sur la répartition par région, et surtout par district, du nombre de sièges à pourvoir. L’Ordonnance en question prévoit que 147 conseillers régionaux, dont le mandat est de cinq ans renouvelable, sont à élire le 16 mars prochain dans tout Madagascar. Le nombre des conseillers régionaux d’une région ne peut être inférieur à cinq. Le nombre de ces conseillers régionaux a été fixé selon la densité de la population et le nombre de districts. La région Analamanga aura par exemple droit à 14 conseillers régionaux. Cette ordonnance ne fixe pas cependant le nombre des conseillers à élire par district. Les observateurs se contentent des bruits selon lesquels chaque district aura droit chacun à un conseiller régional. Or, des rumeurs inquiétantes circulent actuellement sur le cas d’Antananarivo-Renivohitra où cinq conseillers régionaux sont à élire alors que la Capitale compte six districts dont les limites se superposent avec celles des six Arrondissements.
Injustifié
Plus d’un s’inquiètent sur ce mode de répartition des sièges. L’on se souvient du cas de Toliara II et de Toamasina II lors des dernières Législatives, deux circonscriptions où le nombre des sièges à pourvoir était de deux alors que les
autres districts (le cas d’Antananarivo-Renivohitra a fait exception avec deux députés par Arrondissemnt) n’ont eu droit chacun qu’à un seul député. Aucune explication officielle n’a été donnée pour justifier ce nombre de sièges dont disposaient Toliara II et Toamasina II. Actuellement, la même inquiétude revient avec 14 conseillers régionaux pour tout Analamanga dont cinq seulement pour Antananarivo-Renivohitra au lieu de six (un par district ou Arrondissement). Déjà, le critère de densité de la population n’est pas respecté. Ensuite, on a également ignoré le nombre des districts que compte Antananarivo. Le pouvoir central est-il déjà en train de gérer l’éventualité d’un échec du TIM dans la Capitale ?