Ils sont de retour. Après les Jeux des Iles, les marchands ambulants occupent à nouveau les trottoirs, les rues et les places publiques. On les rencontre à Analakely, en face de la Cisco (Circonscription scolaire) d’Antananarivo-Renivohitra, sur la Place du 13 mai, à Tsaralalana également, devant le bureau de perception d’Antananarivo-Atsimondrano. Pourtant, aucune loi communale ne les autorise.
La CUA (Commune urbaine d’Antananarivo) a déjà pris ses responsabilités en envoyant ses agents sur le terrain pour chasser ces marchands illégaux. Mais en réalité, ils ne réussissent pas à les déloger en raison de la faiblesse de leur effectif.
Pourtant, durant les Jeux des Iles, Antananarivo-Renivohitra a été bel et bien assainie.
Qu’est-ce qui empêche les autorités à agir de cette manière ? Hier, nous avons essayé d’avoir l’avis des responsables, mais ces derniers n’ont pas été joignables par téléphone.
Les policiers municipaux ne restent pas pendant toute la journée à un seul endroit. Ils font des rondes et ne reviennent sur les mêmes lieux qu’au bout de quelques heures.
Chacun sa stratégie
« A bon chat, bon rat » dit-on souvent. Les marchands ambulants ont leur stratégie pour y faire face. Une dame marchande d’habits raconte. « Entre midi et 14 h, ces agents vont ailleurs pour prendre leur déjeûner. Pendant ce temps, nous sommes tranquilles. Nous profitons de leur absence pour étaler toutes nos marchandises à même le sol. En dehors de cet horaire, nous devons nous préparer à toute éventualité. Pour ma part, je mets sur mes bras des vêtements destinés à la vente et les autres vêtements, dans le sac. En cas d’alerte, je peux fuir rapidement avec toutes mes marchandises. Cela arrive plusieurs fois dans la journée. C’est parfois dangereux mais je dois le faire car j’ai des enfants à nourrir ».Cette dame lance un appel aux autorités municipales pour qu’ils préparent un endroit qui peut accueillir les marchands ambulants. « Faute de quoi, nous continuons à occuper les trottoirs et les places publiques », a-t-elle conclu. La CUA a déjà mis en place des marchés au niveau des fokontany. Tel est le cas pour les fokontany d’Anosizato, d’Ivandry. Peut être, certains commerçants n’y trouvent pas place. D’autres, par ailleurs, sont toujours habitués à Analakely car ils espèrent que c’est le seul endroit où ils peuvent mieux vendre.
