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Editorial

« Les fausses déclarations… impossibles ! »

mardi 8 janvier 2008 | Lanto, RAW

Face aux affirmations émises par le secrétaire général du syndicat Général Maritime de Madagascar, Lucien Razafindraibe, sur les fausses déclarations à l’exportation de crevettes, certains opérateurs se sont emportés. Selon eux, cela suppose que les services concernés sont incompétents. Pour eux, cette pratique est irréalisable d’autant plus que la quantité exportée vers l’Europe est minime à raison de 5 300 tonnes environ et qu’il est impossible de procéder à une fraude quelconque. D’autant plus que les produits qui entrent dans les pays européens doivent être validés par un certificat sanitaire de l’Union Européenne.

Par ailleurs, la déclaration du Chef de l’Etat sur les 750 millions d’euros pour le montant des exportations illicites en ressources halieutiques a été aussi contestée. Ce chiffre signifie que 100 000 tonnes de produits, à base de 10 USD le kilo disparaissent sans être vus alors que plusieurs moyens sont mis en œuvre dont les satellites, les douanes et les rapports établis par les centres de surveillance de pêche.

Le président s’est-il alors trompé ou veut-il mettre de l’ordre dans le sérail après avoir appris des informations douteuses ? En tout cas, il a laissé entendre qu’on nous subtilise nos ressources halieutiques. Qui peut dire le contraire ? N’est-ce pas pour cette raison que les partenaires nous appuient en matière de surveillance côtière ? Quant à la quantité et à l’équivalent en devises de ces pertes, personne n’est en mesure de le dire ; et personne ne l’a dit clairement, sauf le président.

Lors d’une visite du centre de surveillance de pêche à Ampandrianomby, le mois de décembre dernier, des questions ont été posées par des membres de la presse sur la véracité de certaines données mais elles ont été esquivées par les responsables présents sur les lieux. D’ailleurs l’atmosphère qui y régnait, a donné l’impression qu’il y avait anguille sous roche.

Et l’on dit que les journalistes ne font pas bien leur « boulot », et ne font aucun recoupement des informations car ces propos sont soi-disant du Président de la République.

De plus, ils ont demandé à ce que la différence entre les prix de départ de Toamasina et de Mahajanga et le prix du magasin soit faite. Il faut tenir compte des coûts de logistique. En fait, les crevettes ne sont acheminées vers Marseille qu’après 45 jours de voyage contre 30 jours auparavant. Les cargaisons devant passer par Maurice et Bombay.

Quoi qu’il en soit, il est incontestable que nos ressources viennent à diminuer. À qui la faute ? L’on sait seulement qu’hier, un arrêté réduisant le nombre des bateaux de pêche crevettière à 20 % a été pris.

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