Les étudiants de l’université de Mahajanga continuent d’observer leur grève malgré eux. Ils s’inquiètent notamment après que le chef de l’Etat ait insinué le risque de non gratuité sinon la menace qui pèse sur l’enseignement supérieur public. Ils font appel au président de la République et au ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique car ils pensent, d’après un communiqué parvenu au journal, que ces deux personnalités ont déjà fait le nécessaire mais que ce sont plutôt les responsables locaux qui traînent des pieds pour résoudre leurs problèmes. En fait, ils veulent le remplacement pour ne pas dire la tête du président de l’université qu’il jugent peu apte aux négociations ou aux pourparlers. Cela fait deux mois qu’ils ont sêché les cours et déserté les bancs des auditorium et amphithéâtre. Mais ils n’envisagent pas une reprise des cours du moment que les problèmes persistent.
Des revendications classiques
De nouvelles salles de classes avec de nouveaux équipements, de nouveaux logements décents, refus de la démarche pédagogique qui instaure le partiel et la semestrialisation alors que le système Licence-master-doctorat (LMD) n’est pas encore sur les rails, voyage d’études et bien sûr les bourses et indemnités de stage ; tels sont les desiderata de ces étudiants qui, par les voix de Gaëtan Andriamamonjy (4e année en Médecine) et Olivier Randriamanantsoa (3e année en Sciences), ont affirmé qu’ils n’ont pas perçu leur bourse d’études depuis le mois de mai.
Les questions spécifiques à chacune des filières telles le « taux unique » des indemnités de stage aux étudiants en médecine ou l’abandon des frais d’inscription de Ar.600 000 pour le M2 viennent s’ajouter à ce « package » classique.
