Succès. C’est le constat qui s’est imposé hier à Soanierana où les employés des six agences de la Jirama d’Antananarivo ont fait preuve de solidarité avec les ATC (Agents Technico-commerciaux) qui font la grève depuis le 21 mai. Durant toute la journée d’hier, cinq agences de la Jirama de Tana n’ont pas ouvert leurs portes à leurs clients. Ceux qui ont été obligés d’honorer hier le délai de règlement de leur facture ont été recommandés de se rendre à Mahavoky Besarety, la seule agence qui a assuré le service minimum. Les employés de la JIRAMA, toutes catégories confondues, ont répondu massivement au mot d’ordre de grève lancé par les délégués du personnel. « Nous avons réussi notre démonstration de force. Il est actuellement prouvé que la cause défendue par les ATC est légitime », a souligné Fils Razafitsalama. Lui qui s’est félicité de la « détermination des employés de la JIRAMA de Tana à ne pas reculer devant les menaces de la direction générale ». D’après ce qu’a annoncé, hier, Fils Razafitsalama, la journée d’aujourd’hui est consacrée à l’élection des deux représentants des employés au sein du Conseil d’Administration de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, ce sont les clients qui sont pénalisés dans ce bras de fer sans issue.
Dans la légalité
Le directeur général de la JIRAMA Bernhard Ronahn n’a pas tardé à réagir dès le début d’après-midi d’hier. « La direction générale campe dans la légalité. Après l’échec de la conciliation et de la médiation, nous avons saisi le conseil d’arbitrage, la dernière voie de recours légale. Nous attendons la convocation de ce conseil », devait-il indiquer hier devant la presse. Pour la direction générale de la Jirama, les grévistes sont sortis de la légalité depuis hier pour mener leurs revendications. Apparemment, Bernhard Ronahn n’est pas prêt de céder aux pressions des grévistes. « Des agents en fonction en dehors de la péripherie de Tana vont être provisoirement affectés dans les six agences de la JIRAMA de Tana pour pallier le vide laissé par les employés grévistes », a-t-il annoncé. « La rupture est totale entre la direction générale et les employés. Désormais, nous ne nous adressons qu’à l’Etat, représenté par les ministères concernés dont le ministère de l’Energie et des Mines ainsi que le ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales. D’ailleurs, il y a eu hier à Soanierana une amorce de dialogue car le secrétaire général et le directeur de cabinet du ministère de l’Energie ainsi que le directeur de cabinet du ministère du Travail et le directeur général du Travail s’y étaient rendus pour s’entretenir directement avec les grévistes », a souligné Fils Razafitsalama.