Interrogé sur leurs appréciations de l’attitude des Tananariviens envers la capitale.
° Georges, un habitant d’Imerimanjaka, de passage dans la capitale, se déclare déçu de l’attitude des Tananariviens envers leurs patrimoines et les biens communs.
- Madagascar Tribune : Comment trouvez vous le respect de la propreté par les Tananariviens ?
– Georges : « Je suis vraiment déçu de l’attitude des gens qui jettent n’importe quoi n’importe où. Ils salissent la ville et ne pense pas à l’image de la capitale ».
- Que devrions-nous faire alors ?
– « Le problème se situe au niveau de l’éducation. Par exemple, mois je préfère traîner avec moi mes ordures que de les jeter sur les trottoirs ».
- Que pensez-vous des gens qui détruisent les biens publics ?
– « C’est du pareil au même, les ordures et la destruction des biens publics. Personnellement, je suis contre le mouvement du 13 mai 1972. Il est un peu idiot de montrer ses mécontentements par la destruction des biens publics. Une copie de mon acte de naissance a été détruite par cet incendie de l’hôtel de ville ; et je ne suis pas le seul vraisemblablement ».
° Gilbert, un voisin de Georges à Imerimanjaka, de passage dans la capitale, est convaincu de la mauvaise attitude des Tananariviens face à leur cité.
- Madagascar Tribune : Est-ce que vous êtes du même avis que votre collègue ?
– « Oui. Regardez ici où nous nous trouvons actuellement, devant le palais de Justice Anosy. Vous voyez ces détritus de ticket de taxi-be qui pullulent sur le trottoir, sans parler des mégots de cigarettes ».
- Et pour la destruction des biens publics ?
– « Je crois qu’il s’agit d’une question de mentalité. Il faut éduquer les gens à respecter son environnement et le patrimoine ».
° Albert, un habitant d’Antananarivo Atsimondrano, du côté de Bevalala. Il trouve qu’il y a une amélioration dans l’attitude des Tananariviens.
- Madagascar Tribune : Comment trouvez-vous le respect de la propreté à Antananarivo ?
– Albert : « Je crois qu’il y a eu un progrès. Vous pouvez le constater par l’évolution des jardins, associée à l’effort du maire de la capitale de reconstruire l’ancien hôtel de ville. J’encourage vraiment le maire de la commune urbaine d’Antananarivo dans ses efforts ».
- A vous entendre parler, on dirait que vous ne vous êtes jamais promené du côté d’Ankadifotsy ?
– « Écoutez, les gens effectuent beaucoup d’efforts, mais il y a aussi une insuffisance des WC publics. Regardez seulement ici dans le quartier d’Ampefiloha. Vous aurez des problèmes si vous cherchez des WC publics ici. C’est l’explication des traces d’urines et de déjections sur les trottoirs de la capitale. Il ne faut pas oublier aussi que les WC publics sont payants. Il y a des gens qui n’ont pas assez d’argent pour payer 50 Ariary, mais il y a aussi des gens avares ».
Recueilli par Manjaka Hery