La collaboration entre la communauté Karana et les fokontany d’Isotry Atsinanana, Tsaralalàna, Ampasamadinika (FIATA) est rompue, selon les affirmations de Rafaralahimahefa Emmanuel, président du Fokontany.
• Madagascar Tribune : Comment gérez vous actuellement les affaires sociales au sein de votre fokontany ?
Rafaralahimahefa Emmanuel :
Nous essayons de régler les affaires sociales par nos propres moyens. Nous avons engagé des agents de sécurités pour garantir la sécurité du fokontany. Les Karana n’aident plus notre fokontany depuis 2006, même s’ils y résident encore. Or, nous sommes dans un quartier commercial à la croisée des commerçants, des prostitués, et des 4’mis. Ce qui aggrave l’insécurité malgré l’existence du Commissariat central au sein de notre fokontany. Nous avons alors besoin du soutien des habitants du fokontany.
• Comment étaient vos relations avec la communauté Karana auparavant ?
Après une réunion en 2005, entre les 4 congrégations de Karana de notre fokontany, les responsables du fokontany, le délégué au maire et la police nationale, la communauté Karana a accepté de financer l’établissement d’un corps d’agent de sécurité du quartier chargé de maintenir l’ordre de jour comme de nuit. Aujourd’hui, il n’y a plus que 10 agents, faute de financement. Nous sommes ainsi obligés de demander la participation des autres membres du fokontany par une cotisation mensuelle de 1000 ariary par famille. Ainsi, on a pu former 20 autres agents pour le maintien de la sécurité et l’ordre. Les 10 anciens agents ne s’occupent plus que des affaires sociales, comme distribuer les cartes électorales.