Attention aux dangers. Si aucune mesure n’est prise, le débordement des cuves ou des fosses septiques serait à craindre surtout en cette période de pluies. La CUA n’a qu’un seul camion pour assurer l’opération.
Le service public qui se charge de l’enlèvement des matières fécales ne fait qu’une opération d’urgence. « Vu les faibles moyens dont nous disposons, nous enlevons, non pas la totalité mais une partie de matières fécales.
Ainsi, 2 ou 3 établissements publics se voient assainir dans la journée » a expliqué Liva Ramahavozatovo, directeur technique des infrastructures au sein de la CUA (Commune urbaine d’Antananarivo) lors d’une interview que ce dernier nous a accordée, vendredi dernier, dans son bureau à Anosipatrana. Et d’ajouter que « La Commune urbaine d’Antananarivo ne dispose que d’un seul camion pour assurer le vidange des toilettes et des wc des établissements publics ». Il n’a pas pourtant précisé combien il faut pour la capitale qui compte plus de 2 millions d’habitants. « Un seul camion est loin d’être suffisant » s’est il contenté de dire. Auparavant, la municipalité en avait encore d’autres. Mais ceux-ci etaient tombés en panne et hors d’usage. D’ailleurs, l’actuel camion qui assure le service n’est fonctionnel que depuis le 23 décembre 2007.
De plus, les travaux sont suspendus dès que la pluie tombe. La route où doit passer le camion transportant les matières fécales n’est pas praticable.
Face à cette situation, beaucoup sont les demandes de vidange qui sont en instance. Il y en a une vingtaine. S’y ajoutent les deux nouvelles demandes que reçoit chaque jour la CUA. Or le service qui se charge du vidange ne peut satisfaire qu’une seule demande.
A ce rythme, on n’arrive jamais à enlever à temps les matières fécales dans les fosses septiques. Il faut dire que la CUA ne s’occupe que des établissements publics. Les particuliers doivent chercher les opérateurs privés.
La CUA devrait s’acquérir des nouveaux camions pour assurer l’opération. Le directeur technique des infrastructures a été clair à ce sujet. « Cela serait encore difficile du fait que la Commune a encore une lourde dette à payer. Même la location de camion n’est pas à la portée de la municipalité. Ce qu’on peut faire, c’est de travailler en partenariat avec le secteur privé ». L’appel est lancé à toutes les entreprises et les personnes de bonne volonté. Car si rien n’est fait, nous serons tous exposés aux risques de la propagation des maladies due au débordement des latrines.
