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Santé

Région Boeny et lutte contre le SIDA

Le problème est de taille

mercredi 22 décembre 2010

D’après les chiffres avancés par le point focal de la lutte contre le VIH SIDA du SE /CNLS et ce qui a été déclaré par le responsable IST-VIH et SIDA de la Région Boeny, Mahefa Hasindray, quatre personnes avaient été détectées séropositives en 2004, 43 en 2009 et 120 au mois de décembre 2010. L’on apprend par ailleurs que 15 personnes atteintes du VIH sont décédées depuis 2004 dans toute la Région du Boeny.

« Bien que les Nations Unies consacrent le 1er décembre de chaque année comme journée mondiale de lutte contre le VIH - SIDA, pour des raisons de coordination, la Région Boeny n’a pu la célébrer qu’en ce jour de 20 décembre 2010 » a commencé le chef de Région Boeny, Rasoloniaina Jean Christophe Noël, lors d’un point de presse tenu à son bureau du bloc administratif de Mahajanga. En effet, la célébration nationale pour Madagascar s’est tenue à Toamasina le 1er décembre. « L’important est d’attirer l’attention de tout un chacun sur les enjeux de cette lutte », continue toujours le Chef de Région Boeny.

Des séances de dépistage sont organisées au centre de santé Amis des Jeunes dans le quartier de Tsararano, avec l’aide de la Direction régionale de la santé Boeny durant ce mois de décembre pour marquer cette journée mondiale.

« Le problème est de taille, évoque ce responsable, car depuis la suspension du financement de la Banque Mondiale, il n’y a plus de sensibilisation et de grande campagne de lutte. L’État Malagasy avec quelques ONG ne font que prendre en charge les soins des personnes vivant avec le VIH, comme la prise en charge des anti-rétro-viraux ou encore la prise en charge psychologique ».

Mahefa Hasindray a fait savoir en outre que les approvisionnements en nourriture et produits laitiers de ces malades se font très rares et ne dépendent d’ailleurs que des œuvres de bienfaisance ou des gens de bonne volonté. « Ce qui était permanent, de la part de l’État auparavant », souligne-t-il encore.

Suppression des Unités de coordination régionales

La crise que traverse le pays a fait que les Unités de coordinations régionales de Madagascar en matière de lutte contre le VIH-SIDA, financées depuis l’année 2007 par la Banque Mondiale ont été supprimées, sauf pour la région Atsinanana qui bénéficie depuis cette année du financement du bailleur Global Fund.

Le SE/ CNLS a alors dû demander aux Régions de prendre ces unités de coordination en charge via les directions régionales de la Santé, afin de ne pas couper court à la coordination des luttes et des soins. Mais bon nombre de Régions n’ont pu les embaucher faute de budget. Ce qui a été le cas de la Région Boeny qui a dû attendre 12 mois afin d’engager un responsable qui pouvait alors continuer de petites activités de coordination de lutte. Mais ce responsable doit encore faire face à de nombreux problèmes budgétaires.

L’on sait, enfin que de petites associations et ONG de Boeny reçoivent l’appui de la coopération allemande GTZ, qui n’aide plus directement les institutions étatiques depuis la crise.

Recueilli par Valis

2 commentaires

Vos commentaires

  • 22 décembre 2010 à 11:52 | pragma (#5080)

    si les personnes sont sous nutris on peut decouvrir des faux et des vrais même en Europe plus que bien nourris il y des tas de faux positifs
    Faut être vigilant et donner plus de détail pour ne pas apeurer et traumatiser la population

  • 23 décembre 2010 à 16:06 | Jipo (#4988)

    il faut donc vous payer pour que vous sensibilisiez vos enfants contre les risques de cette maladie !
    Mais de qui vous moquez vous ?Qu’est ce que ça coute à un prof de 3ème d’expliquer aux jeunes , en age , les risques qu’ils prennent ,en ne prenant pas de préservatif !
    Que font tous ces cols blanc du Ministère de la Santé ,pour placarder, des posters de sensibilisation dans les endroits stratégiques , comme :areoport, hopital,hotels, pharmacie !
    Comment voulez-vous que vos enfants suivent un exemple, si les responsables ne le leur montrent pas !
    Il est de leur devoir d’instruire les generations futures,de leurs Droits mais également de leurs devoirs ;Mais, si meme eux : se comportent comme des Irresponsables...Un dicton disait, 9 minutes de plaisr, 9 mois d’attente, et 9 ans de galère, les faires c’est bien les « élever », c’est mieux.ce n’est pas parceque les ONG ne sont pas sur place alors que vous, qui y etes, ne devez rien faire.
    Pour les sondages et statistiques ne serait-il pas judicieux de les faire,sur les pépinières et non à coté.
    a moins qu’une peur de faire monter les statistiques qui pourraient etre alarmantes, et surtout faire fuir les devises que cela genère, ça pourrait faire désordre, et la meilleure politique dans ces cas là:celle de l’autruche
    Est-ce que c’est grave Docteur ?

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