A la veille de la première session des nouveaux membres de l’Assemblée nationale permettant d’élire les membres du bureau permanent, les supputations font rage sur le nom du successeur de Mahafaritsy Samuël au perchoir. Les noms de l’ancien Premier ministre, Jacques Sylla, Razoarimihaja Solofonantenaina, Pierrot Botozaza, Mahafaritsy Samuël, Yvan Randriasandratriniony, Donat Andriamahefamparany... sont largement cités.
Mais, l’accession de l’ancien patron de Mahazoarivo au perchoir ne fait pas l’unanimité tant dans le camp présidentiel que du côté de l’opposition. Sans tarder, le sénateur Vaovao Benjamin monte au créneau en fustigeant cet élu de l’Ile de Sainte-Marie. « Le pire est à craindre au cas où Jacques Sylla sera le président de l’Assemblée nationale », a averti cet élu Arema.
Pour étayer sa thèse, M. Vaovao a affirmé sans aucune hésitation que Jacques Sylla a brillé par son échec sur tous les plans quand il était à la tête du gouvernement. Notre interlocuteur a cité entre autres la faillite de la Jirama, la dépréciation de la monnaie nationale… Sur le plan politique, ce membre de la Chambre haute a signalé que l’ancien chef du gouvernement a été à l’origine de l’échec de la réconciliation nationale bien que le président de la République ait été favorable à une loi d’amnistie au cours de son discours à Antsiranana.
Une proposition a été déjà votée par les sénateurs, mais l’Assemblée s’opposait. Un Comité paritaire devrait-être mis en place par le gouvernement de l’époque, mais en vain. Vaovao Benjamin a accusé Jacques Sylla de faire barrage à toutes tentatives d’ouverture aux partis d’opposition. Il a qualifié l’ancien locataire de Mahazoarivo d’être parmi les faucons du TIM.
Pour conclure, ce sénateur n’a pas caché ses craintes de voir l’ancien premier ministre être de nouveau à la tête d’une Institution. La concorde nationale ne sera pas pour demain, a-t-il terminé. Le perchoir revient à un candidat du parti présidentiel, mais à un modéré, a suggéré Vaovao Benjamin. La réponse sera dans les prochains jours.