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Politique

Points de vue

« Le mouvement n’appartient pas au seul Andry TGV »

vendredi 30 janvier 2009 | Valis

L’association politique OTRIKAFO est ferme : « une transition est inutile car c’est un organe qui ne sert qu’à partager le gâteau. Toutefois, il faut consolider le mouvement populaire car l’objectif est de réaliser les aspirations profondes du peuple malgache  ».

Tels sont les propos de Andrianjaka Rajaonah, hier à Ampatana (Andravoahangy Ambony), où il a lancé un appel à tous les membres OTRIKAFO et à tous les patriotes d’étoffer le mouvement qui gagne déjà les diverses régions de l’île.

Ecarter les exilés politiques

La seule issue dans cette crise, affirme Andrianjaka Rajaonah, c’est la démission du président Ravalomanana et de son gouvernement. Aucune transition n’est admise poursuit-il, car un régime transitoire a toujours été l’occasion de partage de sièges et de privilèges.

Un autre schéma à écarter selon OTRIKAFO, est la participation, sous quelque forme que ce soit, des exilés politiques au pouvoir ; cela n’ empêche point leur retour au pays.

Andrianjaka Rajaonah est plus précis : « le mouvement n’appartient pas au seul Andry Rajoelina : c’est une lutte populaire. Il doit être consolidé et organisé. Le cours en dents de scie du mouvement et les hésitations ou tergiversations de Andry Rajoelina jusqu’à présent ne rassurent pas sur l’authenticité et l’efficience du mouvement  ». Aussi OTRIKAFO suggère à ses membres dans les régions à ce qu’ils rassemblent toutes les forces.

« …efa mitety morona »

Selon OTRIKAFO, le pays est entré depuis quelques jours dans une situation de vide institutionnel. L’Autorité, selon les appréciations de OTRIKAFO, a échappé au régime et aux gouvernants. Ils étaient introuvables pendant plusieurs heures sinon plusieurs jours. Le président lui-même a été ailleurs et aujourd’hui il tourne en rond.

Mais le pouvoir et l’Autorité de décision ne sont pas encore entièrement entre les mains du peuple. Si l’on a bien compris, c’est la raison pour laquelle il faut étoffer et consolider le mouvement populaire. OTRIKAFO constate que le président Ravalomanana est au bord du gouffre (« efa mitety morona ») et qu’à présent c’est la Constitution non écrite ou le « ady gasy » qui fait son ascension. Aussi faut-il appuyer le mouvement pour qu’il décroche le pouvoir de décision car ce qu’on craint aujourd’hui est l’effet boomerang du fait que l’on n’ait pas réussi à atteindre pleinement son objectif (« mamono biby tsy nahafaty ka hifoteran’ny rambony »).

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