Situé à quelques 5 km du Centre-Ville, Antsonjombe, dans le fokontany d’Analamahitsy-Cité, district d’Antananarivo V, constitue un lieu privilégié des sportifs. Le terrain vague sur une superficie de 9ha est devenu depuis des années un lieu de prédilection des amateurs de sports, de combat de coq ainsi que des promeneurs. Antsonjombe est également un lieu privilégié des artistes étant donné que ce lieu peut accueillir 30.000 à 35.000 spectateurs. Ce lieu abrite souvent des manifestations culturelles, artistiques et religieuses, surtout durant les jours fériés.
Eviter l’oisiveté
- « Antsonjombe : un lieu privilégié des boulistes d’Analamahitsy ».
Le terrain d’Antsonjobe est vaste. Il est délimité par le CEG d’Analamahitsy au sud, par le Commissariat du 8è Arrondissement de la police nationale au nord et par le centre pour la contre-visite technique des taxi-be et taxi-ville de la Commune Urbaine d’Antananarivo à l’est. Près du garage clôturé de la CUA se trouve un terrain pour les amateurs de pétanque appartenant au directeur technique national de la fédération nationale de pétanque, Bertin Andriamiangola. C’est lui-même qui a créé l’Union des Boulistes d’Analamahitsy (UBA) qui anime une partie du quartier d’Antsonjombe tous les jours. Il pratique ce sport depuis 1971.
Selon M. Andriamiangola, une vingtaine d’amateurs de boules, âgés de 14 à 70 ans, fréquentent ce lieu tous les jours. Ils viennent non seulement d’Analamahitsy-Cité mais également des quartiers environnants tels que Androhibe, Ambohitrarahaba, Analamahitsy-Tanàna. De 9 h du matin à 22 heures du soir, voire jusqu’à l’aube, les membres de l’UBA jouent avec fraternité et avec plaisir. Les chômeurs y viennent pour meubler leur oisiveté. Les travailleurs joignent le club « abonné » des lieux pour se divertir. Des retraités, dont un âgé de 70 ans, passent également leur temps presque tous les jours pour jouer aux pétanques avec les jeunes. « Le sport n’a pas d’âge », dit l’un des retraités.
« Je joue ici presque tous les jours après mon travail, et le week-end », signale Randriambola Guy Olivier dit Koditra. « Je suis dans le club UBA depuis sa création en 1998 jusqu’à ce jour. Ca me fait plaisir de jouer la pétanque, mon sport préféré », ajoute-t-il.
Promotion des jeunes
- « Même les tout-petits fréquentent le terrain d’Antsonjombe pour jouer au foot-ball ».
« Ce lieu pour les amateurs de boules contribue à la promotion sportive des jeunes du quartier d’Analamahitsy et contribue à leur perfectionnement pour qu’ils puissent participer aux compétitions à tous les niveaux, que ce soit national ou régional et même international », admet M. Andriamiangola. Si en 1971, je figurais parmi les rares boulistes du quartier d’Analamahitsy-Cité, actuellement, bon nombre des jeunes savent jouer aux pétanques.
Certains ont déjà quitté l’UBA pour joindre des clubs de haut niveau. Par ailleurs, l’UBA a des problèmes matériels compte tenu du coût de ces derniers. Malgré ces difficultés, les membres contribuent toutefois à apporter leurs propres matériels pour animer le jeu. Outre les boulistes, les amateurs de football et de hand-ball ainsi que de combat de coq fréquentent également Antsonjombe presque tous les jours. Sans parler les élèves issus des écoles privées et publiques environnantes qui s’y entraînent pour la gymnastique.
Une autorisation obligatoire
Le terrain d’Antsonjombe est une propriété de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Il constitue un lieu de prédilection lucrative pour les organisateurs des manifestations socioculturelles et les artistes. C’est également un lieu de meeting politique, surtout lors des périodes de campagne électorale. Chaque organisateur doit faire une demande d’autorisation auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo pour pouvoir y organiser des manifestations, qu’elles soient lucratives ou non. Selon les explications de Mamy Soofonomenjanahary, de la division « fêtes et spectacles » au sein de la CUA, les billets doivent être tamponnés par la Commune Urbaine d’Antananarivo avant leur vente ou leur distribution. Les organisateurs de spectacle devraient payer une taxe équivalant à 5% du coût des billets à verser avant le spectacle à la CUA. Pour les manifestations politiques, le terrain est gratuit. Toutefois, il faut une autorisation officielle de la CUA.
