La nomination des chefs de région continue de focaliser l’attention d’une frange non négligeable de l’opinion publique et c’est sans doute pour cette raison que le ministre de la Haute Autorité de Transition (HAT), Hajo Andrianainarivelo y a fait le déplacement ce lundi 2 juin, pour la cérémonie d’installation des chefs de région de Vatovavy Fitovinany et d’Atsimo Atsinanana. Les deux chefs de région désignés sont respectivement, Rakamisilahy Martial et le colonel Namany Bellone. Les deux personnalités ont été l’objet de commentaires divers. Aussi le ministre de la Décentralisation, Hajo Andrianainarivelo a-t-il du expliquer les raisons de son choix. Rakamisilahy Martial a été choisi pour des raisons politiques car il a été le président du Comité de défense de la démocratie (KMD), tandis que le colonel Namany Bellone l’a été pour les besoins de sécurisation de la région, étant donné qu’il est militaire ; donc il peut remettre et maintenir l’ordre dans cette région réputée infestée de « dahalo ».
En tout cas, le premier, ayant présidé le KMD de la région, a disputé le poste avec une autre forte personnalité autant influente et réputée comme opposant au régime Ravalomanana, en l’occurrence Maître Fulgence, chef local du CRN du Pr. Zafy Albert. Le chef de région désigné, Rakamisilahy Martial, est pour sa part un ancien cadre MFM, et ancien député, devenu maire de la ville de Manakara. Rakamisilahy Martial, aujourd’hui chef de région, est confronté à la velléité de Vatovavy de devenir une région autonome par rapport à Fitovinany. Des comités de soutien à cette idée d’autonomie de Vatovavy ont été jusqu’à Antananarivo pour plaider leur cause. Mais ce lundi 2 juin, une autre voix s’élève pour refuser cette « indépendance » de Vatovavy. Les « Zanaka Tanala » ou ZANTA sont fermes. Ils ne veulent pas entendre parler de scission. La conférence régionale et par la suite la conférence nationale promettent d’être houleuses à ce rythme car ce sont ces assises qui détermineront l’issue de cette « lutte ».
Quant au colonel Namany Bellone, c’est une personnalité assez controversée depuis les événements de 2002. Récemment, le colonel Bellone a été accusé par le PDS de la ville de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina, de velléité de trahison à l’endroit du régime de transition. Ce qui a provoqué l’ire des natifs de la région Atsimo Atsiananana dans la capitale, obligeant les notables Betsileo et Betsirebaka à procéder à la cérémonie traditionnelle de confirmation des liens de parenté ou « ziva » entre les deux populations.
Vos commentaires
Le problème c’est que le colonel en question peut il vraiment résoudre le problème des dahalo vu son passé il y a quelques années, en tout càs on espère qu’il va y arriver car l’insécurité est chronique dans cette region
Depuis quand les militaires s’intéressent-ils aux dahalo ?
Qui fournissent des armes aux malaso ?
Qui extorquent sans arrêt les petits éleveurs de zébus sur l’histoire des bokin’omby etc ?
En plus, si l’on veut résoudre le problème de dahalo, Ihorombe et Anosy auraient plus besoin de colonels qu’Atsimo Atsinanana.
oh ! qu’est-ce que je pleure pour toi mon pauvre pays bien aimé !
ANAY SHARO DA TSY MILA OLO RETO. MANAMOLO AVAO.
Quelle erreur de jugement que de mettre un militaire à la tête d’une Région qui est classée dernière de toutes 22 les Régions et ce pour lutter contre les dahalo : ce n’est pas la priorité de cette Région , je suis désolé .Les dahalo existent un peu partout à Madagascar et il y a toujours des militaires , des gendarmes dans cette Région .
Quelle erreur de stratégie et de faux diagnostic !
Pleure ô ma pauvre « Région bien aimée » . Tu resteras toujours la dernière de toutes les Régions de Madagascar