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Editorial

Le droit chemin et le chemin du Droit

vendredi 15 janvier 2010 | Georges Rabehevitra

Ndimby relevait dans ces colonnes que notre pays est un pays de tradition orale (« Démocratie bling bling »). On y a donc tendance à utiliser les mots sans trop faire attention à leur utilisation. Il en est ainsi pour le mot démocratie.

Patrick A. a évoqué dans la rubrique « opinions » l’impossible sérénité de la justice, parlant cette fois-ci du cas des journalistes mis en détention et du secret de l’instruction. Ndimby a également soulevé l’impossibilité d’avoir une justice indépendante dans ces cas de presse sous pression.

On peut rajouter que parce que nous sommes un peuple très sentimental, nous aurons du mal à être un jour un vrai État de Droit.

Le Droit et les sentiments

Le Droit est un ensemble de textes écrits qui sert à régir la vie dans une communauté, dans un pays, dans une Nation. Je ne m’étalerai pas plus loin sur la théorie du droit, chacun pourra se référer à son support favori (polycopiés, livres, CD, internet,…).

Une fois établi et accepté, le Droit doit être appliqué tel qu’il est écrit. Bien sûr, l’écrit peut-être soumis à des interprétations différentes et c’est pour cela que l’on débat (contradictoirement ou pas) ou l’on se réfère, parfois, à la jurisprudence.

Là où cela devient compliqué, c’est que les textes sont interprétés, non pas en raison de leur tournure grammaticale ou lexicologique, mais en fonction des sentiments (dont la morale) de celui qui est en charge de l’interpréter. Et l’on peut dire en cela que notre peuple étant très sentimental (fihavanana, firaisankina, tsiny,…), il a tendance à interpréter le droit en fonction de cette sentimentalité exacerbée. L’on peut observer des exemples de cette attitude dans la vie de tous les jours.

Avoir des sentiments est tout à fait humain et il ne manquerait plus que l’on en ait point ! Mais de là à s’en servir comme règle de Droit, il y a un pas qu’il ne faut surtout pas franchir. C’est un coup à interpréter le Droit en fonction des sentiments que l’on a envers la victime ou l’auteur d’un délit. C’est-à-dire, en fait, un non Droit total qui se rapproche de l’anarchie. C’est normal, il n’y a pas de vérité dans les sentiments.

Les derniers exemples flagrants chez nous concernent les juridictions suprêmes telles que la HCC ou le Conseil d’État (et je ne parle pas ici de la Cour des Comptes, dont les travaux n’ont jamais fait l’objet d’aucune publication publique). Ces juridictions ont été prises pour moins que rien par les pouvoir successifs et celui actuel n’y pas dérogé et a pris des libertés par rapport à elles.

Quand on lit les ordonnances qui excluent de tout recours bon nombre d’actes du Gouvernement, on se demande pourquoi il y aurait encore un Conseil d’État. C’est que les auteurs de tels textes n’ont pas pensé une seule fois au Droit (le Droit de tout citoyen, personne morale ou physique, d’ester en justice administrative, tout acte des autorités administratives) mais plutôt aux aspects purement politique du moment.

Tout cela au nom des sentiments tels que « le pouvoir est pressé d’agir, les tenants du pouvoir sont des raimandreny, c’est pour l’intérêt général,…donc on ne va quand même pas juger leurs actes,… ». Il en est de même dans les juridictions inférieures mais les problèmes sont accentués par la corruption des magistrats eux-mêmes.

Là où on est amené à penser que l’on ne s’en sortira pas de sitôt, c’est que les magistrats de ces hautes juridictions (HCC, Conseil d’Etat, Cour des Comptes) sont supposés avoir les compétences nécessaires en termes de droit pour exercer sereinement leurs fonctions. Mais, rattrapés par les sentiments, ils oublient tout et commencent à juger en fonction de ces sentiments et à prendre en considération des choses qui n’ont rien à voir avec le sujet du débat. Les exemples du rôle de la HCC dans le cadre du coup d’Etat et récemment celui du Conseil d’Etat dans la saisine pour la nomination ou la révocation des Premiers Ministres sont des cas évidents où les sentiments (dont l’appartenance politique, religieuse,…) ont pris le pas sur le Droit.

Tous ces gens devraient se rappeler que les politiciens et les pouvoirs passent, mais le Droit devrait rester. C’est un legs que nous devons essayer de passer à nos enfants et petits enfants. Ceux-ci nous en seront certainement reconnaissants.

Au vu de ce constat entre notre culture bourrée de sentiments et le Droit, il faudra des générations avant que la notion de Droit, telle que l’on la conçoit dans une vie politique moderne, puisse un jour être réellement appliquée dans notre cher pays.

Cette notion de « culture des sentiments » est aussi présente dans la vie politique. Un jour, je disais à un ami, Vice Premier Ministre à l’époque, que j’étais contre son initiative et j’ai étayé mon objection à son idée par des explications et des exemples. A la fin de mon intervention, il m’a répondu tout simplement : « de toute façon, tu ne m’aimes pas » !!!
Il n’avait pas du tout repris quoi que ce soit de mes idées, ce qui comptait pour lui, c’était que, étant donné que je m’opposais à son idée, c’est parce que je ne l’aimais pas. Las et fatigué d’un tel comportement, je lui ai répondu : « être pour ou contre ne veut pas dire aimer ou haïr. De toute façon, j’aime ma femme et mon fils, le reste n’est que débat d’idées ».

Espérons de tout cœur qu’au moins la future génération puisse faire la distinction entre les sentiments légitimes et le Droit qui doit s’appliquer comme il se doit et en toutes circonstances.

Tout ceci est aussi un petit clin d’œil, sans sentiment aucun, à tous les gens qui m’ont traité d’anti-Rajoelina, anti-Ravalomanana, anti-Pierrot, anti-Ratsiraka, anti-Zafy, anti-Hat, anti-français, anti-malgache, anti-Ministre des FB, anti-ceux-ci et anti-ceux-là.

A tous, je dis merci de tous ces compliments et sans modestie aucune, je leur dit : je les mérite bien.

26 commentaires

Vos commentaires

  • 15 janvier 2010 à 08:20 | Ndimby A. (#444)

    Il me semble qu’une erreur de mise en page a fait sauter la signature de cet édito brillant dans le fond et la forme, même si je crois y déceler la plume de notre ami Georges Rabehevitra.

    Effectivement, votre papier explique bien pourquoi la Justice est-elle devenue une girouette, et le Droit une serpillère pour effacer ceux qui ne sont pas d’accord avec soi. Sinon comment expliquer que pour les mêmes faits et sur la base des mêmes textes, on retrouve les mêmes arguments dans la bouche de gouvernants aussi différents que ceux d’avant le 17 mars et après ? Quand la HAT accuse l’opposition d’association de malfaiteurs, atteinte à la sureté de l’Etat, réunions non autorisée ou tout simplement de trouble de l’ordre public, c’est peu crédible venant de sa part.

    « L’homme d’Etat pense à la prochaine génération, l’homme politique à la prochaine élection ». Et à Madagascar plus qu’ailleurs, la perspective d’une réélection exacerbe les sentiments de ceux qui sont au pouvoir. Normal donc que depuis des décennies, ils tordent le cou au Droit sans honte ni scrupules.

    Enfin, « quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». Vous avez donc aussi l’expérience navrante d’être parfois critiqué de façon hors-sujet, et non sur le contenu de vos idées. Bienvenue dans le club ! Car beaucoup persistent à militer pour l’équation débile « anti coup d’Etat = pro ra8 », et basent leurs commentaires sentimentaux dessus. Lol

    • 15 janvier 2010 à 09:47 | rabri (#2507) répond à Ndimby A.

      Un homme persiste à dire : « Madagascar est un pays de tradition orale » et même avec lui pour ses éditos : des mots oui, des mots rien que des mots !!!!

      A la place des critiques ranoray qui commencent à devenir monotones (illustrées d’allusions maladives au DJ ou éjaculation précoce), j’aimerais (ma demande est ici vieille depuis le mois de mai 2009) qu’il développe un peu des propositions concrètes pour un quelconque secteur de son choix : pas de catalogue de mesures mais des pistes réelles compte tenu de ses observations dans ce pays qu’il aime tant (je n’en doute pas !!!!) comme tout malgache.

    • 15 janvier 2010 à 10:37 | Noue (#2427) répond à Ndimby A.

      - Espérons de tout cœur qu’au moins la future génération puisse faire la distinction entre les sentiments légitimes et le Droit qui doit s’appliquer comme il se doit et en toutes circonstances.

      Madagascar est juste dans l’impasse pour l’instant , on a un jeune DJ putschiste sans qualité au pouvoir qui n’a que son arrogance avec soif d’être appelé « président » au jour d’aujourd’hui pour l’intérêt supérieur de son siège.

    • 15 janvier 2010 à 12:05 | Ndimby A. (#444) répond à rabri

      Ce post d’un forumiste pro-HAT appelle à un débat intéressant (si, si, je suis sincère) sur le rôle et le comportement des citoyens opposés au coup d’Etat (je ne parle pas des politiciens) pendant cette transition unilatérale. Car contrairement à ce que certains hâtifs se plaisent à véhiculer, être anti coup d’Etat ne signifie pas toujours être pro ra8.

      On est dans une situation où il y a eu un coup d’Etat. Ses auteurs s’engagent dans une gestion unilatérale de la Transition. Le coup d’Etat mène le pays vers une crise socio-économique. Ce sont des faits. Et entrer dans le pourquoi n’est pas le sujet de mon commentaire.

      Mais face à ces faits, que doivent faire les citoyens anti-coup d’Etat ? Faire contre mauvaise fortune bon coeur, et accepter de subir la Loi de la Jungle avec le sourire ? Jouer sur le pardon chrétien des offenses ? Faire pan pan far west, et se rabaisser au niveau des gros bras et du CAPSAT ? Ne pas mettre de bâtons dans les roues de la transition pour qu’au moins elle se déroule avec le minimum de casse et débouche sur une quatrième République ? Se convaincre qu’il faut intégrer la transition pour changer le système de l’intérieur, et cautionner ainsi le coup d’Etat.

      Comme le disait si bien Georges Rabehevitra, la seule bonne façon d’aider les putschistes, c’est de leur mettre le nez dans leur kk« , pour qu’ils redressent la tête et apprennent à marcher droit. Il y a des cas où ça marche, quand les gens sont assez intelligents pour positiver les critiques (relire l’edito vers un web gasy à la sauce chinoise). Et il y a des cas où ça ne marche pas, car »quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt".

      Et donc, Rabri, pourquoi voulez-vous (et au nom de quoi), que des gens opposés à un coup d’Etat, en aident les auteurs pour améliorer leur vision par des propositions approfondies ? S’abstenir de critiquer la HAT l’encouragera à persister dans ses erreurs, et à se complaire dans la même bulle autiste que Ratsiraka ou Ravalomanana.

      Il y a de toutes façons déjà tellement de griots en action, que le mieux est d’être une épine au pied. Mais je serai ravi d’entendre vos arguments par rapport à un éventuel point de vue contraire, et en débattre avec vous cordialement tout au long de la journée.

    • 15 janvier 2010 à 14:00 | sevane (#2781) répond à Ndimby A.

      Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce que dit George Rabehevitra. A mon avis, il ne s’agit pas ici de problème de « sentimentalité exacerbée » mais uniquement d’estomacs insatiables. Ce n’est ni par affinités ni par peur de casser le fameux « fihavanana » que certains retournent leurs vestes, que des crimes restent impunis, que la corruption est devenue la règle, qu’un DJ a pris le pouvoir et que la Justice le protège, bref que nous vivons dans un Etat de non Droit. Que nenni. C’est uniquement parce que certains sont affamés de pouvoir et d’argent. Et peu importe le prix à payer. De toute façon, ce ne sont pas eux qui paient, donc pourquoi se gêneraient-ils. Croyez-moi, ils agissent sans aucun sentiment.

      Le respect du ‘fihavanana’ est une bonne chose en soi. Mais poussé à l’extrême, il nous bâillonne. La peur de blesser l’autre et de le perdre nous oblige à nous taire. Mais on n’en pense pas moins pour autant. Donner un avis contraire n’est pas contraire à la loyauté. De plus, comment pourrait-on espérer changer les choses en disant « amen » à tout ? Il faut accepter que les critiques ne soient pas systématiquement négatifs et peuvent être constructifs. C’est, à mon avis, un vrai problème d’éducation. Il revient donc aux parents et aux éducateurs d’y remédier. Et ils ont du pain sur la planche. Mais pour ça, il faut vraiment le vouloir.

    • 15 janvier 2010 à 23:26 | Albatros (#234) répond à Ndimby A.

      D’accord avec vous Ndimby A. !!!.

      Pour ma part j’attends toujours des réponses de Rabri sur l’abandon des « mauvaises habitudes des anciens dirigeants » que le « nouveau » semble ne pas vouloir renier et sur les « pratiques à l’européenne » des nouvelles 1ères dames de Mada qu’il critique mais pour un camp seulement.

    • 20 janvier 2010 à 02:02 | WTHH (#1415) répond à Ndimby A.

      Je suis assez d’accord avec votre analyse. Mais je me demande naïvement ceci : qu’est-ce qui a fait que TGV soit là où il est ? R8 n’a-t-il pas le premier coupable ?
      Merci de vos réponses.

  • 15 janvier 2010 à 08:21 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Texte signé :

    Georges RABEHEVITRA.

    Me suis-je trompé ???

    Basile RAMAHEFARISOA

  • 15 janvier 2010 à 08:37 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Cher Georges RABEHEVITRA,

    « L’anti- X,Y,Z etc.. »décrit en général une position systématiquement négative,méfiante ou hostile vis-à-vis de ....."

    Votre message est reçu.

    Bonne continuation

    Basile RAMAHEFARISOA

  • 15 janvier 2010 à 08:51 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Pour vous Georges RABEHEVITRA

    Basile RAMAHEFARISOA est

    ANTI-S.A.D.C.

    Maintenant,vous n’êtes plus seul « ANTI- X »

  • 15 janvier 2010 à 08:56 | Mbôty (#3544)

    Je penses que certes les sentiments nous amènent au non respect de droit. Mais il n’y pas que ça, c’est surtout l’égoisme, la cupidité, la partialité...etc.

    Le peuple malgache est sentimental dites-vous ? J’en doute fort car si on est sentimental, on ne supporte pas de voir autour de nous, des compatriotes vivre dans les dechets, mourir de faim et de misère.

    • 15 janvier 2010 à 09:59 | Lemurkata (#801) répond à Mbôty

      Je pense que quand ce contributeur anonyme parle de sentiments, il ne parle pas que des bons ...

    • 15 janvier 2010 à 13:23 | maminah (#2788) répond à Lemurkata

      En effet, l’opportunisme consiste à profiter de la gentillesse naturelle du Malgache pour dévoyer la notion du Fihavanana et s’absoudre à bon compte des « petites » entorses à la loi. Comme on dit, « l’occasion fait le larron », c’est sans doute cette disposition à la tolérance qui encourage les « approximations » et autres lectures tendancieuses de la loi. La rigueur s’instruit et va de pair avec l’éducation...

  • 15 janvier 2010 à 10:28 | jane d (#2353)

    In a democratic country, the rule of law is unambiguous.
    That is not to say the residents of that country always respect the law. But they do understand trespassing laws invariably leads to sanctions and/or consequences.
    Somehow I think that we are not conscious of the supremacy of law ; and I believe our tendency (if tendency there is) to disrespect the law stems out of not so good habits.

  • 15 janvier 2010 à 11:48 | Mandimbisoa (#2104)

    Miarahaba,

    Tsy hitako hoe iza ilay nanoratra fa tsy maninona izany , ny hevitra moa no ampiadiana eto,

    ny Ntaolo nandinika ka tsy ny fony ihany no nentiny hitondra fa ny sainy amam-panahiny koa

    ireto misy ohatra hilazany izany :

    - Andrian-kitondra tsy maka teny diso,ary izay mahitsy ela fanjaka

    - Kamboty ny Andriana,ny vahoaka no rainy ;kamboty ny vahoaka, ny Andriana no rainy

    - Ny teny hifamaliana ,mahamasin’Andriana

    - Ny teny toy ny kitoza ;izay mandinika no mahare ny hafiny

    - Aza manao toy ny fary ka ny lohan’indray no matsatso

    - Ny hery sy ny fahangezana,tsy mahaleo ny maka an-drindrany

    - Ny lalàna ,lakana ;izay rendrika,len-damba avokoa

    - Ny hevitry ny adala manodidina ny fatana,ny hevitry ny hendry mitsinjo ny lavitra...

  • 15 janvier 2010 à 13:19 | The Man (#2712)

    Let’s start with a guessing game. I could be mistaken but certain clues mentioned in the article make me believe at least that the author has a very strong knowledge of law, if not a jurist. It could be actually George Rabehevitra but I’m not ruling out Anthony R. [sorry if I cannot remember the family name].
    Regarding the merit of the article itself, I would say that the law should be applied and strictly interpreted irrespective of personal conviction as it should be also the case for the army : to defend the institutions as required by the republican principles and to respect the hierarchy whatever the case may be. But unfortunately, it was not what happened leading to the disaster situation that the country has been experiencing since 17 March 2009.
    It is relevant to reminder that anti-HAT would not automatically mean pro- Ravalomanana, even if I admit that in certain cases it is true but it is not a sin either. As far as I am concerned, I am a hard-line anti-HAT and given the prevailing circumstances, there is no need for me to justify my position.

    • 15 janvier 2010 à 15:03 | jojo (#3543) répond à The Man

      fair enough…we agree on one point : the sooner the HAT regime is over, the better… now there are a few ways to achieve that goal : a) strength, b) negotiations and c) elections…a) and b) are according to me to be ruled out and the only solution left is elections… should we not concentrate on taking advantage of this opportunity to renew our political representatives (I shall include tgvs/hat in that category) instead of moaning about the current situation ?

      The reason why anti hat are branded pro ra8 nowadays is just that they did not raise the issue of illegality with respect to how Ra8 came to power 7 years ago. That is enough to lay the suspicion on them…the law has been broken years ago and we have no choice but to get on with it and find our way out… elections are definitely worth trying…regardless of who has decided to go that route or not… let’s grab that opportunity to kick them out and make sure the old thieves do not sneak back in…

  • 15 janvier 2010 à 14:49 | Ny ando (#1495)

    C’est une question d’équilibre.

    Le QI des gouvernants et de tous les profiteurs des mauvais régimes qui se sont succédé n’aurait jamais dû être en-dessous de leur QE (quotient émotionnel). Et inversement, l’effort pour juguler le QE de la population (pourvoyeur des sempiternels fihavanana, marimaritra iraisana, droit des raiamandreny et tutti quanti) devrait être développé dans un travail ma foi titanesque, je le vois d’ici : il s’agit tout de même de titiller la culture des Ntaolo, derrière laquelle on se réfugie sans voir le plus utile (que nous rappelle un forumiste plus haut par exemple).

    A mon sens, dans la vie, il y a essentiellement les roublards et les naïfs : il est bien dommage que les roublards aient l’opportunité de manipuler les émotions pour se retrouver au pouvoir et prendre en otage la majorité insuffisamment instruite et décidément trop sentimentale.

    PS Le concept de QE n’est pas de moi mais de sociologues étrangers d’aujourd’hui. Ce qui dit bien que le conflit QI/QE n’est ni spécifique de la situation malgache ni seule cause de toute cette situation.

    PPS La tradition orale s’oppose à celle de l’écrit : le peu de cas concédé aux textes écrits est un des fléaux de Madagascar. D’autant qu’il n’y a rien de plus aléatoire que la tradition orale (du conte des veillées à la rumeur en période de troubles).

    Bien à tous

  • 15 janvier 2010 à 16:42 | sissi (#3685)

    .Difficile de parler de droit dans un pays ou on a rescuissité le ROI SOLEIL-...un pays ou le droit c est MOI. La justice c est aussi MOI .L ETAT c est encore MOI.je suis Suis SEM 3M ou encore je suis SEM MOI MAITRE de MADAGASCAR.Malgré tout cela, je suis généreux, et pour le démontrer aux esprits mal intentionnés , qui seraient tentés de me taxer d hitlérisme,je ponds l ordonnance suivante qui est applicable de suite et meme avant. 1er :A MOI les 3M. 2 : A VOUS, vahoaka la M.... . Qu on ne vienne pas apres cela m accuser d avoir tout gardé pou moi. et si vous n etes pas contents je ponds une autre ordonnance vous intredisant de l etre.sur ce le PM d ajouter :ROMPEZ IL N Y A RIEN A VOIR.......c était un entretien presque imaginaire dont je vous laisse le soin de deviner avec quel individu.

  • 15 janvier 2010 à 20:17 | Annie Remh (#3572)

    Bonsoir,

    Regrettant que le travail m’a empêché dans la journée de suivre ce forum, ma participation est tardive.

    En effet, il est difficile de ne pas faire un petit retour en arrière pour essayer d’expliquer ce phénomène de « non-respect du droit » à M/car. Souvenez-vous de la 1ère république - oui, je l’ai vécue dans ma jeunesse. Une des choses dont je me rappelle actuellement et en premier lieu, c’est « la peur d’être sanctionné » - Sao dia tratra eo ka hahaita loza !. Il nous a ressassé à longueur de journée et à longueur d’année de « respecter la loi », pour une société plus harmonieuse (une certaine idée du fiaraha-monina sy ny fifanajàna ?).

    Il me vient à l’idée l’épisode d’un chauffeur de taxi à Analakely, qui s’était arrêté devant une banque pour embarquer un passager. Les « flics » n’ont fait qu’une bouchée du malheureux ! Ou encore, une des copains de jeux qui a fait un petit séjour au « violon », puis à Antanimora, car il avait juste chapardé un pantalon mis à sécher dans la cour d’une tierce personne. Bien d’autres histoires similaires pourront être racontées ici. Les fauteurs de trouble étaient immédiatement mis « hors circuit » et reçoivent une bonne leçon. Autres temps, autres moeurs !!!

    Puis arriva la 2ème république, où la « révolution » et son « fanjakan’ny madinika » avait tout permis. Juste une question d’interprétation de la loi ? Peut-être ! Le madinika devient intouchable, tout comme les gros bonnets. C’est alors l’ère merveilleuse du « gaboraraka », du tout est permis, même l’interdit.

    La mentalité a complètement changé, mais en mal. Ce n’était pas une « évolution », mais une « régression ».

    Actuellement, toute velléité d’appliquer la loi est tout de suite interprétée en « didy jadona ». Ne parlez pas d’un Etat de droit, ils s’en foutent comme de leur premier vol, comme de leur premier viol, comme de leur premier séjour en taule !

    L’actuel régime est pire car elle se place bien au-dessus de la loi. La loi n’est bonne que pour assouvir leurs soifs de pouvoir (et qui dit pouvoir, dit pognon). La loi, ils n’en ont cure ! C’est tout à fait normal car ils sont là en dehors de toute légalité : Ce sont des « hors la loi » sui generis.

    Manipuler le droit est, pour eux, un exercice quotidien dont l’objectif est justement de ne pas se faire attraper par les dispositions légales, de s’affranchir des contraintes (ou des obligations) édictées par des lois dont l’objectif premier est la recherche d’une harmonie sociale, culturelle, économique et politique. Par contre, quand il s’agit de leurs « droits » personnels, ils savent très bien ce que disent les lois.

    Il est vrai que le cerveau du Malagasy, lavé et relavé par moult lessivages à coups de préceptes moraux, coutumiers et religieux, n’est plus apte à « considérer », ni à faire une distinction entre ce qui est et ce qui doit être.
    Izy miandry ny rariny eo ihany, hoy ny fiteny.

    Fa aiza no misy ny marina sy ny rariny ary ny hitsiny ?

    • 15 janvier 2010 à 21:58 | Ny ando (#1495) répond à Annie Remh

      Pardoxalement, ces trois concepts (rariny marina hitsiny) se trouvent au fin fond de la brousse, quand les Malgaches ne savent plus où donner de la tête. Ils en parlent entre eux, mais ils n’ont les moyens ni de se faire entendre ni de les rétablir. C’est là que pèche la tradition orale - que je ne suis pas encline à mixer avec l’émotion. Dans les pays avancés, quand les émotions explosent, elles sont mises en boîte (entendons « archivées » par les caméras et magnétos) et sont interconnectées avec les textes écrits pour le bien de la chose publique.

  • 15 janvier 2010 à 22:05 | Ny ando (#1495)

    Ce n’est certainement pas la seule tradition orale, dans sa manipulation et ses faiblesses, qui est à l’origine du drame malgache actuel où le président, puéril et rapace, se conduit non pas en leader de transition mais en accapareur de pouvoir à l’instar de ses prédécesseurs (il apprend vite, le TGV).

    Et puis, certes, il y a une rééducation à faire pour tous, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain : il y a à prendre et à laisser dans la sagesse transmise par la tradition orale.

    Somme toute, en fin de journée de forum, il apparaît qu’il il y a eu un raccourci entre tradition orale et sentimentalisme qu’il est difficile de contrôler suivant l’affect des lecteurs : si Annie Remh en vient à regretter son passé colonial et néo-colonial (où sévissait aussi la rumeur du mpakafo), c’est que nous allons vraiment très très mal. La peur du fanjakana est une bonne chose, mais il ne faudrait pas qu’elle occulte le droit le plus strict de chacun de nous d’exister suivant son feeling dans le cadre juridique permis.

    Comment procéder pour reconstruire la Nation pour les générations futures (nous, nous sommes déjà out) ?
    On ne trouvera pas la réponse dans notre insularité géographique et surtout morale. L’essentiel me semble de bien effectuer notre cooptation interne et de bien choisir nos partenaires externes.

  • 16 janvier 2010 à 05:54 | woay (#3170)

    L’auteur de cet édito est bel et bien indiqué à l’en-tête, en la personne de Georges Rabehevitra même si la signature n’a pas été apposée à la fin.

    Son texte doit nous faire rappeler que toute vie en collectivité implique l’instauration et l’application d’un droit indistinctement appliqué à chacun de ses membres car le droit est impersonnel et général par destination. Un droit digne de ce nom n’a pas vocation à régir qu’une situation ponctuelle.

    Il est vrai que le malgache est sentimental, généralement fataliste et souvent passionné. Cet état d’esprit ne cohabite pas forcément au droit qui est indifférent au sentiment, sinon le risque de confusion entre l’équité et le droit est grand.

    Dans ce cadre sentimental qui fait souvent abstraction des règles, la tendance consiste à avoir un esprit opportuniste d’intérêt personnel ( s’exprimant de façon générale par le TIA TIA KELY) résultant des conditions et mode de vie vécu à la malgache. Les 10% ne sont-ils pas monnaies courantes chez les responsables et les « pas vus pas pris chez la population » ? . C’est difficile de l’admettre, de but en blanc, aussi longtemps que l’on n’en a pas pris conscience, c’est-à-dire, tant que l’on n’ai pu faire une comparaison avec d’ autres peuples en quittant un moment le pays. La pauvreté n’y est pas non plus pour rien.

    Néanmoins, si le pays souhaite avancer, tout débat, toutes nouvelles dispositions, légales ou réglementaires, doivent être depassionnés L’auteur de cet édito est bel et bien indiqué à l’en-tête, en la personne de Georges Rabehevitra même si la signature n’a pas été apposée à la fin.

    Son texte doit nous faire rappeler que toute vie en collectivité implique l’instauration et l’application d’un droit indistinctement appliqué à chacun de ses membres car le droit est impersonnel et général par destination. Un droit digne de ce nom n’a pas vocation à régir qu’une situation ponctuelle.

    Il est vrai que le malgache est sentimental, généralement fataliste et souvent passionné. Cet état d’esprit ne cohabite pas forcément au droit qui est indifférent au sentiment, sinon le risque de confusion entre l’équité et le droit est grand.

    Dans ce cadre sentimental qui fait souvent abstraction des règles, la tendance consiste à avoir un esprit opportuniste d’intérêt personnel ( s’exprimant de façon générale par le TIA TIA KELY) résultant des conditions et mode de vie vécu à la malgache. Les 10% ne sont-ils pas monnaies courantes chez les responsables et les « pas vus pas pris chez la population » ? . C’est difficile de l’admettre, de but en blanc, aussi longtemps que l’on n’en a pas pris conscience, c’est-à-dire, tant que l’on n’ai pu faire une comparaison avec d’ autres peuples en quittant un moment le pays. La pauvreté n’y est pas non plus pour rien.

    Néanmoins, si le pays souhaite avancer, tout débat, toutes nouvelles dispositions, légales ou réglementaires, doivent être depassionnés et dénués de tout calcul politique.

    Un autre trait de notre caractère consiste également à ne supporter être vaincu ou battu. La tendance fait chercher souvent à prendre le dessus sur l’adversaire dans une sorte de surenchère (les exemples en sont multiples : Ravalomanana n’a-t-il pas dit à Rajoelina de mesurer sa force au début de son mouvement ?/ Rajoelina n’a-t-il pas rompu les dialogues après les rencontres des trois mouvances de Maputo ?/ Certains forumistes à court d’argument ne répondent-ils pas de façon carrée valy boribory ?/ …).

    Mais ce qui nous manque, surtout, ce sont des gouvernants dignes de ce nom , de véritables hommes d’Etat qui se placent au-dessus de tout intérêt personnel, de toute courte vue animée seulement d’un étroit esprit de vengeances rendant incapable de ne voir plus loin que l’instant présent. Si diriger c’est prévoir, la prise en considération des générations futures doit primer dans leur vision. Ceci veut dire que les règles édictées ou nouvellement édictées ne doivent pas être de circonstances mais plutôt des dispositions conçues et destinées à gérer l’avenir. Le droit constamment foulé aux pieds par les autorités actuelles n’est pas de nature à faire croire à la bonne gouvernance tant criée lors des manifestations d’Ambohijatovo ou du 13 mai.

    Toutes les difficultés actuelles découlent des erreurs d’appréciation de la HCC. Et pourtant, ses membres sont censés, je dis bien CENSES, être d’éminents juristes, autrement les résultats que nous vivons présentement en seraient différents. Une prise de position en dehors du cadre constitutionnel , seul et unique milieu d’évolution de cette institution , ne peut être qualifiée que de partisane et est source d’illégalité. Qui est capable de dire quel texte constitutionnel est actuellement applicable à Madagascar ? Il faut être bleu ou plus directement mal instruit pour ignorer qu’une erreur fait effet boule de neige.
    .

    Un autre trait de notre caractère consiste également à ne supporter être vaincu ou battu. La tendance fait chercher souvent à prendre le dessus sur l’adversaire dans une sorte de surenchère (les exemples en sont multiples : Ravalomanana n’a-t-il pas dit à Rajoelina de mesurer sa force au début de son mouvement ?/ Rajoelina n’a-t-il pas rompu les dialogues après les rencontres des trois mouvances de Maputo ?/ Certains forumistes à court d’argument ne répondent-ils pas de façon carrée valy boribory ?/ …).

    Mais ce qui nous manque, surtout, ce sont des gouvernants dignes de ce nom , de véritables hommes d’Etat qui se placent au-dessus de tout intérêt personnel, de toute courte vue animée seulement d’un étroit esprit de vengeances rendant incapable de ne voir plus loin que l’instant présent. Si diriger c’est prévoir, la prise en considération des générations futures doit primer dans leur vision. Ceci veut dire que les règles édictées ou nouvellement édictées ne doivent pas être de circonstances mais plutôt des dispositions conçues et destinées à gérer l’avenir. Le droit constamment foulé aux pieds par les autorités actuelles n’est pas de nature à faire croire à la bonne gouvernance tant criée lors des manifestations d’Ambohijatovo ou du 13 mai.

    Toutes les difficultés actuelles découlent des erreurs d’appréciation de la HCC. Et pourtant, ses membres sont censés, je dis bien CENSES, être d’éminents juristes, autrement les résultats que nous vivons présentement en seraient différents. Une prise de position en dehors du cadre constitutionnel , seul et unique milieu d’évolution de cette institution , ne peut être qualifiée que de partisane et est source d’illégalité. Qui est capable de dire quel texte constitutionnel est actuellement applicable à Madagascar ? Il faut être bleu ou plus directement mal instruit pour ignorer qu’une erreur fait effet boule de neige.

  • 16 janvier 2010 à 06:05 | woay (#3170)

    Par erreur, une partie de mon post est répétée. Veuillez m’en excuser et enlever le 1er paragraphe de :
    « Dans ce cadre sentimental… jusqu’à … l’équité est grand » . Merci

  • 16 janvier 2010 à 16:51 | el che (#344)

    Bonjour à tous !

    Pour ma part, je ne suis guère persuadé de l’entorse au droit du fait du sentimentalisme malagasy. Je fais surtout allusion aux dirigeants.
    Le mal qui ronge le pays reste bien la corruption, l’argent facile.

    Or, la politique est un tremplin qui permet de s’enrichir rapidement, du moment où on a de la bagoue, des soutiens dans cette caste.
    En face, il y a le peuple, désabusé, mal informé, et manipulable à volonté.

    Pour revenir au droit stricto sensu, l’application du droit a son corrolaire : l’idéale de société que souhaite une nation. La nation peut se résumer en un groupes d’hommes et de femmes ayant la volonté de vivre ensemble. Pour pouvoir vivre ensemble, il est nécéssaire de se concerter pour ériger des règles de droit acceptés par la majorité des composantes de cette Nation.

    Là ou je veux en venir, c’est madagascar doit repartir de bons pieds en érigeant une véritable ASSEMBLEE Constituante.

    Cette Assemblée doit faire la remise à plat de nos lois fondamentales, être apte à connaître, comprendre et assimiler toutes les dérives qui font que nous patinons depuis une demi-décénnies, alors que des pays africains comme le Sénégal est réputé plus démocratique que des grandes nations comme la France !

    Pour cela, nous avons une occasion en or de regrouper toutes les ensibilités politiques, afin de mener un grand débat, et obtenir un texte qui enfin ressemblera aux aspirations du peuple malagasy, et le libérer de tout complexe.

    Tant que nous nous égarerons dans des débats stériles, « anti » et « pro », nous n’avancerons pas, et nous perpétuerons la tradition des mutins et barbouzes.

    Les idées de société sont reléguées aux oubliettes, au profits de personnalités qui ne sont guère porteurs de projets viables et pérennes, s’insérant dans un contexte international extrêmement complexe.

    qui savent qu’avec la force, il est facile de faire agenouiller toute une nation, dont le peuple est réputé docile !

    C’est au peuple de force son destin, et de crier haut et fort leur volonté de justice, d’équité et de travailler dignement.

    Il ne faut plus que les idées viennent d’en haut, car il ne faut pas attendre grand chose des personnes qui ne pensent qu’à remplir leur poches.
    Le peuple doit se révolter s’il le faut, mais en apprenant à s’organiser, et désigner les représentants qui leur semble dignes de les représenter.

    El che

  • 17 janvier 2010 à 02:03 | el che (#344)

    Bonjour à tous !
    Pour ma part, je ne suis guère persuadé de l’entorse au droit du fait du sentimentalisme malagasy. Je fais surtout allusion aux dirigeants. Le mal qui ronge le pays reste bien la corruption, l’argent facile.
    Or, la politique est un tremplin qui permet de s’enrichir rapidement, du moment où on a du bagou, des soutiens dans cette caste. En face, il y a le peuple, désabusé, mal informé, et manipulable à volonté, inconscient de sa force.

    Pour revenir au droit stricto sensu, l’application du droit a son corolaire : l’idéal de société que souhaite une nation. La nation peut se résumer en un groupe d’hommes et de femmes ayant la volonté de vivre ensemble.
    Pour pouvoir vivre ensemble, il est nécessaire de se concerter afin d’ériger des règles de droit acceptées par la majorité des composantes de cette Nation.

    Là où je veux en venir, c’est que Madagascar doit repartir sur de bons pieds en érigeant une véritable ASSEMBLEE Constituante.

    Cette Assemblée doit remettre à plat de nos lois fondamentales ; être apte à connaître, comprendre et assimiler toutes les dérives qui font que nous patinons depuis une demi-décennie, alors que des pays africains tel que le Sénégal est réputé plus démocratique que des grandes nations comme la France !

    Pour cela, nous avons une occasion en or de regrouper toutes les sensibilités politiques, afin de mener un grand débat, d’adopter le texte fondamental qui enfin ressemblera aux aspirations du peuple malagasy, et qui puisse le libérer de tout complexe.
    Tant que nous nous égarerons dans des débats stériles, « anti » et « pro », nous n’avancerons pas, et nous perpétuerons la tradition des mutins et barbouzes, et bandits en col blanc.

    Les idées de société sont reléguées aux oubliettes, au profit d’amateurs qui ne sont guère porteurs de projets viables et pérennes, qui ne représentent que leurs petites personnes. Leurs ambitions sont dévastatrices pour le pays.

    Il est fondamental que la Constitution puisse s’insérer dans le contexte international socio-économique complexe.

    Donc toutes les idées de politiciens de bonne foi sont à discuter avec sagesse, justesse et discernement.
    Chaque mouvance a le devoir d’apporter sa pierre à l’édifice. Les accords de Maputo doivent être repris.

    Je m’insurge contre certains, qui au nom de « la souveraineté nationale » refusent toute main tendue de la CI qui a l’intention de faire taire les discordes, afin de trouver le meilleur compromis pour le bien de la nation.

    Proposer un cadre juridique pour que la vraie démocratie puisse voir le jour, cela ne s’appelle pas de l’ingérence.

    Toutefois, la position de la France dans la politique malagasy est des plus douteuses. Si Ingérence il y a, c’est bien du côté de « la France-Afrique ».

    C’est au peuple de forcer son destin, et de crier haut et fort sa soif de justice, d’équité et de prospérité pour l’avenir.

    En l’état actuel, il ne faut plus que les idées viennent d’en haut, encore moins des dictateurs qui ont le cœur à droite, et le portefeuille à gauche.

    A nouveau, le peuple doit se révolter s’il le faut, mais en apprenant à s’organiser,maîtriser le mouvement, désigner et contrôler lui-même les représentants qu’il juge aptes à le représenter.

    PS : excusez-moi pour le 1er post, que j’ai dû écrire dans la précipitation.

    El Che

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