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Politique

Mairie de Tana

Le dernier espoir des exilés politiques ?

jeudi 29 novembre 2007 |  2042 visites  | Eugène R.

A chacun sa stratégie politique. Pour les autres politiques, l’essentiel n’est pas de s’afficher et dire qu’il soutient tel ou tel candidat, mais d’agir en cachette pour la réussite d’un ou des candidats de leur préférence. .

Bien que l’opposition n’ait pas officiellement présenté des candidats à la mairie de Tana, elle n’est pas complètement absente dans la course. Hier devant la presse, la plateforme dirigée par Herizo Razafimahaleo a réaffirmé que cette plateforme ne soutient aucun candidat à Tana. « Cependant, nous serons là pour défendre les intérêts des candidats qui seraient victimes des fraudes », a précisé Herizo Razafimahaleo. Mais, cette plateforme ne représente pas toutes les tendances qui s’opposent au régime en place. Il y a bien sûr le CRN du Pr Zafy qui ne reconnaît pas ce régime et a boycotté toutes les élections successives. Il y a aussi une autre frange de l’opposition dans laquelle évoluent les exilés politiques de 2002 et leurs fidèles partisans à Madagascar. Cette frange de l’opposition ne reste pas indifférente aux municipales du 12 décembre, en particulier à la course à la mairie de la Capitale.

Des anciens compagnons des Didier Ratsiraka, et/ou de Pierrot Rajaonarivelo évoluent en effet dans aussi bien le camp de Hery Rafalimanana que celui de Andry TGV. Si certains observateurs s’interrogent s’ils ont reçu des consignes, d’autres n’y voient pas de commentaires à faire. Ils sont libres de leurs actes. En tout cas, pourquoi se référer constamment aux anciens qui sont ailleurs ? La lutte contre la pauvreté et pour consolider la démocratie se déroule dans le pays et se joue aux élections.

Bastion du régime

En tout cas, l’ancien secrétaire national de l’Arema, Pierrot Rajaonarivelo, qui a encore un avenir politique devant lui malgré les différentes condamnations judiciaires dont il fait l’objet, a intérêt à soutenir Andry TGV qui s’érige actuellement en challenger face au candidat du TIM, Hery Rafalimanana. Tout le monde sait que Tana est le bastion du régime en place. On dit le plus souvent : maîtriser Tana, c’est maîtriser tout Madagascar. Autrement dit, si on veut déstabiliser le régime, il faut commencer par Tana. Actuellement, le soutien actif ou passif des hommes politiques de l’opposition au jeune candidat Andry Rajoelina s’inscrirait dans ce cadre. Pour eux, l’élection d’Andry Rajoelina à la mairie de la Capitale se trouve la seule (et la dernière ?) solution permettant de secouer le régime tout entier et d’accélérer ainsi le retour des exilés politiques de 2002 dont l’ancien vice-premier ministre Pierrot Rajaonarivelo. En tout cas, rien n’est encore joué. Si le candidat Andry Rajoelina est fort du soutien des jeunes et de ces hommes politiques de l’opposition qui ont leurs propres partisans à Tana, le poulain du TIM, Hery Rafalimanana mise sur ce qu’il a déjà réalisé pour le développement de la Capitale. Et les autres candidats, se sont-ils présentés à une élection perdue d’avance ?

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