Le cauchemar continue

Les coupures de courant sont de nouveau là. Plusieurs quartiers de la capitale sont dans le noir. Des bureaucrates et des fonctionnaires ont tourné les pouces. Pareil pour les ouvriers. Des stations-services ont dû refuser des clients, car faute de courant le système de distribution ne fonctionne pas. Les cités des 67ha, les quartiers industriels d’Ankorondrano ou d’Andraharo ont souffert du matin au soir de coupures à répétition. Les insuffisances de fourniture d’énergie électrique que tout le monde pensait à jamais résolues avec l’entrée en fonction, voici quelques jours seulement, de nouveaux groupes à la centrale thermique de la Jirama à Mandroseza, sont de nouveau d’actualités. Et semble-t-il, le problème peut durer quelques jours encore. Interrogée à ce propos, la Jirama informe que la centrale hydraulique d’Andekaleka est en panne. Le cyclone « Ivan » a provoqué ensablement et éboulement. Il a aussi charrié des troncs d’arbres qui encombrent le système. La plateforme à partir de laquelle doivent s’effectuer les réparations est pourtant aujourd’hui submergée et située à 4m sous les eaux. Il faut donc attendre que ces eaux se retirent pour que les 60 mégawatts de la centrale d’Andekaleka soient disponibles. Le besoin en énergie électrique de la capitale et ses environs étant de 160 mégawatts, il ne reste donc tout au plus qu’une centaine. Cette quantité d’énergie est fournie par les centrales de Mandraka, Antelomita, Ambohimanambola et Manandona-Antsirabe. La production de Mandroseza étant évolutive, elle ne donne que 20 mégawatts pour l’instant. Or, le câble réseau interconnecté de Tana Ouest et Tana Sud est, lui aussi, victime d’une panne, d’un court-circuit, a-t-on compris. Les réparations sont en cours. Mais en attendant également, les quartiers de la capitale doivent endurer des délestages tournants. La raison est simple : il n’y a plus que 120 mégawatts d’offres de courant pour satisfaire un besoin de 160.