Si la majorité (60%) des électeurs de Tana ont voté pour Andry Rajoelina le 12 décembre dernier, c’est quelque part pour l’amélioration de leur condition de vie. Ce qui n’est pas le cas pour l’instant.
Le comportement du nouveau maire de la Capitale Andry Rajoelina fait dire à quelques observateurs qu’il met ses intérêts personnels avant l’intérêt de la population qui l’a élu. C’est le constat des observateurs après la décision du premier magistrat de la ville d’annuler toutes les autorisations relatives à l’implantation des panneaux publicitaires. Cette première mesure inquiète plus d’un, étant donné que l’auteur de la décision n’est autre que l’ancien PDG de l’Injet, un groupe qui investit dans le domaine de la publicité dans la Capitale. Apparemment, Andry Rajoelina est à la fois juge et partie dans cette histoire. C’est lui qui annule ou non les autorisations.
Peu d’actions sociales
Un mois après son installation à la mairie de Tana, encore très peu d’actions sociales en vue de l’amélioration de la condition de vie des Tananariviens menée par le nouveau patron de la ville. On ne voit plus à Ambohimanarina ces vieilles dames en uniforme qui se chargent chaque matin de nettoyer la rue. Dans les couloirs de la Mairie, c’est le silence comme si l’on vient d’y déclarer une grève du personnel. Dans les Fokontany, l’enlèvement des ordures n’est plus régulier.
La nouvelle équipe de la mairie n’arrive-t-elle pas à trouver de fonds pour faire marcher la machine administrative et réaliser les promesses électorales dont la construction d’un grand complexe sportif et culturel à Antsonjombe ? Ce manque de fonds explique sans doute ce lancement du F.A.R (Fanarenana an’Antananarivo Renivohitra) où le nouveau maire et ses collaborateurs appellent à la contribution de tout un chacun au développement de la ville. Quid de l’espoir de ces jeunes en quête d’emplois qui ont massivement propulsé Andry Rajoelina à la mairie de la Capitale ?
