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Presse

Vers un ajournement de l’examen du projet de Code de communication

Le Système des Nations unies recommande le dialogue d’abord

jeudi 7 juillet 2016 | Bill

Le conseiller aux Droits humains auprès du Système des Nations unies (SNU), Omer Kalameu, assisté de ses collègues du PNUD, de l’UNESCO, et du département de l’ONU pour les affaires politiques, a invité ce 6 juillet 2016 au siège à Andraharo, les parties en conflit à propos du Code de communication médiatisée. Il s’agit de discuter des points de discorde concernant le projet présenté devant l’Assemblée nationale. Il a été décidé à l’unanimité des participants à cette rencontre la rédaction d’un mémorandum que les représentants des Nations unies à Madagascar vont remettre au Premier ministre et au président de la République. Le directeur de cabinet du ministère de la Communication comme tous les autres invités « a admis que l’avant projet de Code élaboré de manière consensuelle avec toutes les parties prenantes, accompagnée par le Système des Nations unies en 2015, a fait l’objet de modifications importantes par le gouvernement avant sa présentation au Parlement ». Autrement dit, après comparaison de l’avant projet convenu en 2015 avec le projet parvenu au Parlement, le SNU recommande l’ajournement de l’examen du projet de Code et se dit prêt à faciliter le dialogue entre l’Exécutif et les autres parties prenantes.

Ont participé à cette rencontre à Andraharo, les représentants successifs des journalistes du « mouvement pour la liberté d’expression », du GEPIMM (les patrons de presse), de la société civile, du Conseil de l’Ordre des journalistes, du Centre de recherches en communication de l’université d’Antananarivo, des consultants-experts du SNU ayant participé au processus d’élaboration de l’avant projet de Code, et le directeur de cabinet du ministère de la Communication. D’après les journalistes qui ont été à Andraharo, la Représentante résidente du SNU à Madagascar remettra le mémorandum en main propre auprès des plus hauts responsables de l’Etat malgache dans les meilleurs délais.

8 commentaires

Vos commentaires

  • 7 juillet 2016 à 10:25 | Gérard (#7761)

    «  »Vers un ajournement de l’examen du projet de Code de communication«  »

    si cela était avéré, ce serait une réelle victoire de la démocratie !

    non pas la démocratie inscrite dans les textes et appliquée de façon routinière comme dans les pays du nord, mais un recul du pouvoir devant la pression conjuguée des professionnels, du « peuple », et de la CI, une lueur d’espoir dans cet océan de misère et de corruption

    on peut dire beaucoup de mal des journalistes malgaches, mal formés, adeptes du sensationnel, vénaux quand l’occasion se présente, mais ceux qui sont à genoux devant les sbires de la police méritent le soutien de tous ceux qui aiment ce pays

    • 7 juillet 2016 à 12:19 | Dadabe (#9116) répond à Gérard

      Bonjour Gérard,
      Je suis d’accord sur ce point : l’ajournement serait la voie de la sagesse.
      Quant à soutenir de façon inconditionnelle la corporation des journalistes malgaches... Voilà qui me semble plus délicat. En plus de cinquante ans d’indépendance et pour diverses raisons selon les périodes, la presse malgache n’a jamais montré de grande rigueur déontologique, n’a jamais eu, non plus, de véritables moyens d’investigation, n’a jamais su se libérer d’une trop grande proximité (parfois très intéressée) avec les tenants du pouvoir politique et économique. C’est une presse hyper-centrée sur Tana, oubliant de façon incroyable le reste du pays et une écrasante majorité de la population. Depuis l’avènement des médias audiovisuels, la situation a empiré : Madagascar confond systématiquement la propagande et l’information, la relation de faits vérifiés et l’analyse ou le billet d’humeur.
      A cela s’ajoute une autre réalité socio-économique : l’absence de lectorat. La presse malgache tire à quelques milliers d’exemplaires pour plus de vingt millions d’habitants. C’est un ratio de quarante à cinquante fois plus petit que celui de la presse écrite des pays développés (qui, pourtant, connaît elle aussi de graves difficultés...). Quant aux radios et aux chaînes de télé... Entre propagande et communication publicitaire, l’information ne trouve pas sa place.
      Alors, parce que précisément j’aime ce pays (ce n’est pas un sentiment réservé aux nationalistes obtus), je souhaite que le débat s’élargisse à la société malgache, toute la société malgache et pas uniquement aux quelques milliers d’habitants de Tana capables d’acheter un journal et de le lire (en malgache ou en français). Éduquons, luttons contre l’analphabétisme, créons des emplois et offrons un avenir à la population, faisons en sorte qu’elle vive ! Vous verrez ensuite, lorsqu’elle sera en sécurité, qu’elle n’aura plus faim, que ses enfants seront soignés et scolarisés, que cette population dira son appétit d’informations vraies et vérifiées et son souhait de débats contradictoires pour mieux comprendre son avenir. Sinon, à défaut de cette vraie révolution des esprits (pas orange, pas brune, pas Fanta...) rien ne bougera. Les « journalistes » ou prétendus tels continueront à crier dans le désert ou à se compromettre avec les puissants. Et cela ne présente aucun intérêt.

    • 7 juillet 2016 à 12:41 | Gérard (#7761) répond à Dadabe

      ou trouvez vous un soutien inconditionnel, dans des termes comme « mal formés, adeptes du sensationnel, vénaux quand l’occasion se présente » ?

      ce que nous autres nés, sur une autre planète, ou l’accès à d’excellentes formations est tout naturel, ou la corruption, si elle existe ne pollue la vie dès la naissance, devons soutenir, ce sont ces personnes, qui chacune, individuellement, tente de faire valoir son idée de la liberté d’expression.

    • 7 juillet 2016 à 18:34 | Dadabe (#9116) répond à Gérard

      Bonsoir, je faisais un dernier tour du forum avant de passer à autre chose... D’où cette réponse tardive. Oui, bon, vous le dites, c’est vrai. Ce n’est pas un soutien franc et massif que le vôtre mais, pour moi, se mettre à genoux ne veut rien dire. Un sit-in oui. C’est trois fois rien comme différence de gestuelle, mais d’un côté il y a Gandhi, de l’autre de pauvres pécheurs qui ne se repentent pas beaucoup ! C’est un peu cela que je voulais (mal) exprimer. Bonne soirée !

  • 7 juillet 2016 à 13:49 | Vohitra (#7654)

    Soyez-en sûr, il ne pourra jamais y avoir de résultats tangibles dans la lutte contre la corruption si la liberté d’opinion ne sera pas garantie et assurée, et tout le monde sait qu’à Madagascar actuellement, tout l’ensemble du système judiciaire et les institutions de la République sont gangrenés par ce fléau.

    Achat de Falcon, traffic et contrebande de rongony et pierres précieuses, insécurité généralisée, comment pourrait-on aborder ces sujets sans qu’il y aura une liberté d’expression ?

    Soutenons ensemble le courage manifesté par ces journalistes ne serait-ce que par amour pour ce pays !

    • 7 juillet 2016 à 17:54 | Gérard (#7761) répond à Vohitra

      la vrai question est peut être de savoir sur quels critères et dans quelle ambiance se prennent les décisions politiques

      imaginez l’époux de la dame à l’ananas pressé de toute part de faire taire ces insolents

      entre quelques journalistes à genoux et une harpie qui vous conspue et vous menace, à qui céderiez vous ?

    • 7 juillet 2016 à 20:20 | Vohitra (#7654) répond à Gérard

      L’exigence de transparence dans la conduite des affaires publiques ne doit pas être assimilée à une menace ou un affront à l’endroit des détenteurs du pouvoir, pour ces derniers, le but essentiel véhiculé dans le contenu et l’esprit de ce projet de loi est de faire taire toutes les tentatives de dénonciation d’actes d’enrichissement illicite perpétré en haut lieu.

    • 7 juillet 2016 à 21:23 | Gérard (#7761) répond à Vohitra

      Vous avez raison !

      mais à bien y regarder, ou est l’impudence, du coté de ceux qui s’essaient à un peu d’humour, ou du coté de ceux qui se préoccupent exclusivement de leur intérêt et veulent interdire par avance toute possibilité de dénonciation

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