« Nous sommes en 2009 après Jésus Christ. Toute la planète est envahie par un film du studio Dreamworks... Toute ?... Non ! Une île peuplée d’irréductibles lémuriens résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons d’utilisateurs des camps retranchés de YouTube, Dailymotion, Bittorrent et eMule. »
Outre le fait de vous encourager à relire le délicieux « Astérix chez les dingos » de sieur Ndimby, ce petit pastiche vise à rappeler aux « purs » esprits politiciens le fait que Noël, c’est dans moins d’un mois et que dans le reste du monde, le grand marathon de la consommation et des troubles digestifs a officiellement débuté hier avec le Black Friday. Car les personnes ayant survécu à la dinde de Thanksgiving n’ont semble-t-il eu d’autres solutions que de se précipiter dans les magasins pour profiter des promotions de ce jour, dont le nom provient des temps anciens de la comptabilité, où les chiffres de déficit étaient inscrits en rouge et où les ventes de ce fameux vendredi permettaient souvent de « sortir du rouge » et de retrouver l’encre noire.
Combien de DVD du film Merry Madagascar se seront écoulés hier ? Si le titre fait allusion à une fête religieuse, c’est sans doute plutôt le culte du chiffre qui permet aux dirigeants du studio Dreamworks d’avoir déjà la réponse à cette question. Et la chaîne de magasins Walmart a certainement des données détaillées par catégories socio-professionnelles, y compris pour les ouvrières de zones franches de Madagascar si cela avait la moindre chance d’être pertinent.
Dans Merry Madagascar, on voit le Père Noël perdre la mémoire, et les vedettes de la série être obligées de se substituer à lui pour effectuer les livraisons attendues par les enfants du monde entier. Y arriveront-ils à temps ? On retrouve par conséquent dans le dessin animé des rennes, qui viennent s’ajouter aux pingouins et aux lémuriens des épisodes précédents. Mais on constate surtout que les rois des lémuriens ne perdent pas leurs habitudes d’être prétentieux et creux...
Noël arrivera-t-il à temps pour les lémuriens de Madagascar ? Espérons-le. Les allures rebondies et la barbiche de Joaquim Chissano le rendent assez crédible en Père Noël, à moins qu’il ne se métamorphose soudain en Père Fouettard.
Espérons donc que, comme dans le film, on pourra voir ce Père Noël esquisser quelques pas de kilalaky ; il ne manquera sans doute pas de personnes pour lui expliquer également que dans le salegy, on finit quand même par avancer, même si l’on danse en faisant un pas en avant puis un pas en arrière. D’ailleurs, un certain nombre de malgaches, plutôt que de dire « reculer », n’utilisent-ils pas l’expression « avancer en arrière » ?
Le traineau magique du Père Noël ne sera sans doute pas de trop pour rattraper les retards et être dans les délais. Pour l’heure, la forme du traineau me paraît évoquer celle de nos bennes municipales, et l’idée me vient alors de renvoyer une certaine famille d’animaux endémiques à New York, non pas à la tribune des Nations Unies, mais au zoo de Central Park. Mais je crois que je confonds avec un autre film.
Vos commentaires
28 novembre 2009 à 11:44 | RABERENE (#3227)
Patrick A.
Attendons voir.Ca va viendre !!(Vs : « Ca va venir » de mon prof de Marketing des années 85)
Bon week end quand meme !
28 novembre 2009 à 13:22 | elena (#3066) répond à RABERENE
Bravo Patrick.A !
Mais tu es trop gentil : allez il faut le dire Le Père Noel est quand même une ordure !
Je m’présente, je m’appelle Néron
J’voudrais bien réussir ma vie, être aimé
Etre beau gagner de l’argent
Puis surtout être INTELLIGENT
Mais pour tout ça il faudrait que j’bosse à plein temps
J’suis DJ, je chante pour mes copains
J’veux faire des tubes et que ça tourne bien, tourne bien
J’veux écrire une chanson dans le vent
Un air gai, chic et entraînant
Pour faire danser dans les soirées de Monsieur Rakoto
Et partout dans la rue
J’veux qu’on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu’elles se jettent sur moi
Qu’elles m’admirent, qu’elles me tuent
Qu’elles s’arrachent ma vertu
Puis après je f’rai des galas
Mon public se prosternera devant moi
Des concerts de cent mille personnes
Où même le tout-Tana s’étonne
Et se lève pour prolonger le combat
Puis quand j’en aurai assez
De rester leur idole
Je remont’rai sur scène
Comme dans les années folles
Je f’rai pleurer mes yeux
Je ferai mes adieux
Et puis l’année d’après
Je recommencerai
Et puis l’année d’après
Je recommencerai
Je me prostituerai
Pour la postérité
Pour ceux qui ne l’aurait pas reconnu : adaptation libre de Balavoine !!!