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Politique

Législatives du 23 septembre

Le Conseil national électoral annonce un taux « bidon »

samedi 6 octobre 2007 |  1221 visites  | Eugène R.

Si les observateurs parlent dans le cadre du scrutin du 23 septembre dernier du très bas taux de participation jamais enregistré dans l’histoire politique de Madagascar, le Conseil National Electoral (CNE) a trouvé un taux meilleur que lors des dernières présidentielles et du dernier référendum.

7.503.005 inscrits, 3.464.325 votants, et donc 46,17% de taux de participation. Tels sont les chiffres avancés, hier, devant la presse par le Conseil National Electoral (CNE) au Hilton Madagascar. C’était l’occasion pour Randrezason Jean Théodore et consorts de présenter ses rapports de supervision sur le déroulement de l’élection législative du 23 septembre dernier. Des politiques n’ont pas tardé à livrer leurs observations sur ces chiffres avancés par le CNE. « 46,17% de taux de participation, c’est bidon. Ce chiffre est loin de reflèter la réalité », a martelé le sénateur Vaovao Benjamin, secrétaire administratif de l’Arema. « Il est actuellement clair que ce Conseil National Electoral est à la solde du pouvoir », a conclu notre interlocuteur. A rappeler que si la Capitale reflète depuis toujours les réalités électorales à Madagascar, ses six arrondissements ont enregistrés lors des dernières législatives les plus bas taux de participation. A Antananarivo II par exemple, seulement 19,42% des inscrits ont voté. Très rares sont les circonscriptions électorales où les taux de participation ont atteint la barre de 60% comme le cas de Toliara II.

35 plaintes

Quoi qu’il en soit, le président du CNE, Randrezason Jean Théodore a déclaré, hier, que le CNE a reçu au total 35 plaintes dans le cadre du scrutin du 23 septembre dernier. Ces plaintes portent sur plusieurs cas de figure dont contestation sur les listes électorales, refus d’accès des délégués des candidats dans les bureaux de vote, remise tardive des bulletins acceptée par la commission ad hoc, pressions et menaces pour voter en faveur d’un candidat, propagande en dehors de la période légale, contestation des résultats pour falsification ou fraudes... D’autres plaintes accusent des chefs de région et des chefs Fokontany qui ont mené campagne pour le compte des candidats durant la période de propagande. Le président Randrezason Jean Théodore a immédiatement laissé entendre le verdict du CNE sur cette dernière catégorie de plaintes en précisant : les chefs de région et les chefs Fokontany ne font pas partie de ces fameux « fonctionnaires d’autorité » qui ne sont pas autorisés à faire campagne. Une manière pour ce numéro Un du Conseil National Electoral de faire comprendre que les chefs de région et les chefs Fokontany peuvent bel et bien faire campagne en faveur des candidats. Sur la discordance flagrante entre les résultats provisoires non officiels affichés à la coupole du ministère de l’Intérieur et ceux entre les mains des candidats, il s’est contenté de souligner que la confrontation de ces résultats est possible pour trouver la vérité. Une autre proposition, outre celle qui appelle à un « deuxième tour » (une élection à refaire), pour départager les candidats qui s’accusent des fraudes.

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