Quels que soient les milieux, urbains ou ruraux, scolaire ou universitaire, l’insécurité connait une recrudescence inouïe à Madagascar, pourtant un pays de « Fihavanana » et du respect de la vie et des « morts ».
En effet, sans plus s’étaler sur le phénomène « dahalo » en brousse et du grand banditisme en villes ni des vols d’ossements humains, l’on ne peut plus se taire devant ces morts d’hommes, des ces viols qui font les choux gras des quotidiens... Pas plus tard qu’avant hier, un étudiant de Barikadimy fut tué suite à une altércation... Il y a aussi ce gangster abattu par les forces de l’ordre après une course-poursuite (...) La vie ne vaut-elle plus rien pour que tout un chacun soit si prompt à tirer son couteau ou à dégaigner son pistolet ? Est-ce le temps de « c’est lui ou moi » ? Combien de gendarmes et de policiers n’ont-ils pas perdu leur vie face à des dahalo et autres bandits ? Et même face à des civils « mécontents » ? « La sagesse commence par la peur des gendarmes » dit un adage, mais force est actuellement de constater que ce n’est plus le cas. A Ambilobe, les forces de l’ordre ont été attaquées récemment... On peut toujours dire qe ce sont les risques de leur métier. Toutefois, c’est trop, c’est trop ! pour un Etat qui se veut de droit ! Dont acte pour le Premier ministre lors de ses tournées régionales dans le Nord où il a constaté la dégradation des mœurs, le laxisme régnant au point que des collègiens et lycéens arrivent à constituer des bandes organisées terrorisant tout le monde. On comprend la désarroi des éducateurs et enseignants religieux ou laïcs face à cette délinquence juvénile car sans la prise de responsabilité de tous, les parents y compris et les forces de l’ordre, tout sera vain ! Des mesures ont été prises comme l’interdiction de port de tenue militaire pour les civils, même des jouets sujets à des confusions... Il est vrai que l’insécurité zéro est l’idéal mais la population a besoin d’être rassurée, protégée sinon ce sera la loi de Lynch qui prendra le dessus. Tuer pour ne pas l’être ou subir une vengeance ultérieure... Ce qu’un Etat de droit ne doit jamais permettre, est-il besoin de le réitérer ?
Evidemment, on pourra toujours pointer du doigt la pauvreté, qui attire le tourisme sexuel ou bien la mondialisation avec son lot d’« Harlemisation »... Mais si tout n’est simplement question que de mentalité, estime un vieux Malgache ? Sujet à réflexion maintes fois ressassé, hélas !
