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Economie

Industrie

La subvention sera la bienvenue

vendredi 23 mai 2008 | Léa Ratsiazo

Comme toutes les industries locales, « la Savonnerie tropicale » en tant que fabricant de produits de première nécessité attend avec impatience la mise en œuvre de la subvention annoncée par le Président de la République.

« Une subvention sera la bienvenue, fait remarquer Nadine Ramaroson, directeur de marketing de la Savonnerie Tropicale ». Cette subvention sera salutaire aussi bien pour les consommateurs que pour les industriels, poursuit la jeune femme. Cet appui est d’autant plus urgent compte tenu de la situation difficile que traversent les industries locales. Pour le cas de l’industrie de la savonnerie, 39 fabricants évoluent à travers le pays actuellement. Or, les produits locaux sont concurrencés par les savons importés qui ne respectent ni les normes ni les lois en vigueur. Certains ne paient carrément pas de taxe si d’autres passent par l’île Maurice pour pouvoir bénéficier des exonérations.

La responsable de la
« Savonnerie Tropicale » ne mâche pas ses mots pour dénoncer « le climat délétère des affaires » à Madagascar.

« Nous dénoncerons toujours cette anarchie, notamment, la concurrence déloyale comme la non-présentation de l’Assemblée Nationale de la loi pour la protection des consommateurs ».

Le Président de la République a pris comme exemple la société Tiko comme pouvant bénéficier de la subvention, et la
« Savonnerie Tropicale » de se demander si tous les producteurs d’huile alimentaire, tous les riziers et toutes les minoteries vont être traités sur le même pied d’égalité sur ce point.

Apparemment, les bailleurs de fonds qui sont réputés pour être intransigeants sur les subventions ont finalement cédés cette fois-ci, constate la responsable. Autrement dit, en tant qu’Etat souverain, Madagascar peut prendre des décisions qui s’imposent quand le pays est en crise. « Il s’agit d’une question de volonté », note-t-elle. Alors pourquoi les dirigeants acceptent sans broncher cette libéralisation, presque sauvage, sous prétexte de mondialisation et d’exigence des bailleurs de fonds. « Il ne s’agit pas de protectionnisme mais du développement des industries locales et des travailleurs nationaux. Comment pourrons-nous mettre dehors 1500 personnes ? »
demande-t-elle.

Le salut dans la bonne gouvernance

La bonne gouvernance constitue la seule solution pour sortir le pays de ce marasme, selon l’industrielle. Madagascar dispose de tout ce qu’il faut pour sortir de ce marasme, les nourritures comme l’eau ou les plantes médicinales diverses, sans oublier les richesses minières. Au lieu de parler de lutte contre la pauvreté, on devrait plutôt parler de lutte contre la pratique de gouvernance qui favorise la pauvreté, selon elle. Les dirigeants devront faire preuve d’un peu d’humilité, réduire les gaspillages et leur train de vie sinon nous serons toujours au même point année après année.

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