Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 29 mars 2024
Antananarivo | 02h36
 

Politique

Motion de déchéance

La société civile dit oui et non

samedi 30 mai 2015 | Bill

« Non à une aggravation de la crise, oui au respect de l’état de droit et à la restauration de la paix sociale » ; ce sont les propos du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC) qui diffuse un communiqué dans lequel il interpelle les protagonistes de cette crise institutionnelle suite à la motion de déchéance enclenchée par les députés.

Le CCOC refuse que la population souffre davantage et que le fossé entre riches et pauvres ne se creuse encore plus en raison de l’insécurité et du « tissu économique déjà exsangue », pour reprendre les termes du communiqué. Il appelle « l’Exécutif à se placer au-dessus des luttes de clan » et à se concentrer sur l’essentiel en quelque sorte, c’est-à-dire au respect de l’état de droit, à la lutte contre la corruption et rapidement à résoudre les difficultés des couches défavorisées au quotidien. En tout cas, ce collectif demande à ce que les acteurs politiques respectent les citoyens, les contribuables, les électeurs et qu’ils se comportent de manière à ce qu’ils méritent confiance. Ci-après ce communiqué du CCOC.


NON A UNE AGGRAVATION DE LA CRISE, OUI AU RESPECT DE L’ETAT DE DROIT ET A LA RESTAURATION DE LA PAIX SOCIALE

Devant les risques tangibles de rester dans le chaos institutionnel que nous supportons depuis plus de six pénibles années et dont nous continuons à subir les conséquences,

- devant le manque flagrant de prise en considération de l’intérêt général au bénéfice des intérêts individuels et de clan de la classe dirigeante dans son ensemble,

- devant l’Etat de Droit constamment foulé par ceux qui devraient en être les premiers défenseurs,

- devant l’absence de considération des dirigeants du hasina de leurs fonctions qu’ils bafouent et piétinent au vu et au su de tous,

nous refusons que les citoyens soient de nouveau otages du manque du sens de l’Etat des dirigeants à tous les niveaux.

Le pays et la population ne peuvent s’offrir le luxe de perdurer dans cette crise institutionnelle, qui fragilisera encore plus les plus démunis, accentuera l’insécurité sociale, creusant le fossé déjà abyssal entre riches et pauvres, dirigeants et citoyens et mettra encore plus à mal le tissu économique déjà exsangue.

Nous appelons les députés à :

- témoigner plus de respect envers les citoyens qui les ont élus et qu’ils sont censés représenter en donnant une image digne de leur fonction ;
- instaurer la stabilité politique, fondement d’une paix sociale et d’un essor économique durables auxquels tous aspirent désespérément ;
- mériter la confiance que les citoyens ont placée en eux ainsi que leur salaire ;
- veiller au respect strict des lois dans leurs actions et décisions.

Face aux différents signaux d’alarme tirés par les acteurs de la vie publique (société civile, secteur privé, Parlement…), nous interpellons l’Exécutif à se placer au-dessus des luttes de clan et :

- montrer de manière tangible, rapide et pérenne qu’il s’applique à résoudre les difficultés rencontrées par les couches défavorisées au quotidien ;
- montrer l’exemple dans le respect de l’Etat de Droit et la lutte contre la corruption.

En tant que dernier rempart de la sauvegarde de l’Etat de Droit et de la Constitution, nous demandons à la HCC d’être fidèle à l’éthique qui doit régir son institution et de prendre sa décision en son âme et conscience et en toute connaissance des conséquences pour le présent et l’avenir du pays.

Antananarivo, le 29 Mai 2015

Collectif des citoyens et des organisations citoyennes - CCOC

1 commentaire

Vos commentaires

  • 30 mai 2015 à 11:15 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    C’est juste pour signaler qu’elle existe car le moment est opportun.
    Dommage pour le régime qui multiplie les bourdes
    a chaque intervention.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS