Madagascar a déclaré officiellement son engagement dans l’EITI ou Initiative de Transparence des Industries extractives au mois d’août dernier. Il s’agit d’asseoir la bonne gouvernance dans les secteurs pétroliers et miniers par la publication des recettes allouées par les compagnies à l’Etat, une publication à mettre en parallèle avec la déclaration par l’Etat des dépenses réalisées à partir des sommes collectées. Des mesures nécessaires pour que les exploitations minières contribuent véritablement à l’amélioration du niveau de vie de la population. La société civile a été choisie comme acteur principal dans la supervision de ces publications. Elle se doit alors d’être compétente, crédible et autonome. Ainsi, elle doit effectuer un audit crédible sur les paiements faits par les compagnies et les recettes reçues par l’administration Et, dans un deuxième temps, elle se doit d’assurer la réconciliation, la publication la plus large possible des résultats de l’audit dans une forme compréhensible et accessible au public. Il est à souligner en fait que toutes les compagnies, qu’elles soient locales ou étatiques, doivent publier leurs paiements.
De ce fait, cette dernière a réitéré la nécessité d’un renforcement de capacité pour jouer pleinement son rôle, hier au cours d’une réunion d’information au Colbert.
En plusieurs langues
Lors d’un sommet sur l’EITI à Libreville auquel la société civile malgache a été représentée, elle a suggéré que le livre-source de l’EITI soit traduit dans les langues nationales de chaque pays.
Par ailleurs, en collaboration avec le gouvernement et les compagnies, la société civile doit élaborer un plan d’action qui va définir les activités à entreprendre, le rôle de chaque participant et le budget nécessaire à sa mise en œuvre. Une rencontre entre les parties prenantes est prévue dans ce cadre à la fin du mois de novembre.
Ce plan d’action sera par la suite présenté à la commission d’EITI qui confirmera, après avoir l’examiné, l’adhésion de Madagascar.