Les gros bonnets doivent se préparer. Aujourd’hui, le pouvoir donne du lest aux organisations qui luttent contre la corruption, surtout avec la naissance du PGDI II (Programme de gouvernance et de développement des institutions phase II), qui s’adonnerait surtout à la lutte contre les fraudes et la corruption. Les activités du BIANCO (Bureau indépendant anti-corruption) s’étoffent donc avec cette nouvelle institution.
Internationalement, le recouvrement des avoirs représente un domaine relativement nouveau dans la lutte contre la corruption. L’issue des négociations a demandé plus de temps que prévu, à Bali (Indonésie), dernièrement, lors de la deuxième conférence internationale. Cela, parce que les pays « receleurs » de ces avoirs traînaient des pieds, justement, sur les processus à suivre.
Crucial, l’échange d’informations
Le premier acte à entreprendre réside en l’intervention pour localiser, saisir et geler les avoirs, avant leur transfert à destination. Ce qui équivaudrait à dire que les échanges d’informations entre les services de renseignements financiers des pays concernés constituent également l’élément principal pour empêcher et détecter les transferts de produits de corruption.
Des assistances indispensables
Un renforcement de capacités au niveau national s’avère ainsi nécessaire. Jusqu’ici, la demande concerne l’assistance technique, comme la mise à niveau pour les connaissances de base des autorités chargées des recouvrements d’avoirs, la prestation des conseillers juridiques, l’établissement de lois types, ou encore l’aide à la rédaction des textes législatifs.
Quatre priorités s’imposent, la prévention de la corruption, l’incrimination, la détection et la répression, la coopération internationale et les recouvrements des avoirs. Une approche globale a été à l’ordre du jour. Finalement, les pays demandeurs, en l’occurrence les pays qui ont des avoirs à faire rentrer, sont encore en phase initiale. Et les négociations de conclure : « L’évolution sera effective au fil du temps ».
