La campagne de propagandes pour les Législatives du 23 septembre est aujourd’hui à sa sixième journée. Seuls les candidats du parti au pouvoir dominent jusqu’à présent le terrain avec leurs gros moyens. Dans la Capitale, c’est le règne des rouleaux compresseurs qui sont financièrement puissants par rapport à leurs adversaires, pour ne citer que le ministre des Finances, Radavidson Andriamparany dans le IVe arrondissement, le ministre de l’Energie, Patrick Ramiaramanana dans le 1er, le ministre des Mines, Donat Olivier Andriamahefamparany dans le Ve et le vice-président sortant de l’Assemblée nationale, Mamy Rakotoarivelo dans le IIIe. Là où ces poids lourds organisent des meetings, c’est toujours une affluence monstre. En provinces, ce sont toujours les candidats du TIM qui occupent le terrain : Soja Jean André dit Kaleta à Amboasary Sud, Botozaza Pierrot à Toamasina I et Koto Bernard à Ifanadiana. Certains candidats du parti au pouvoir n’ont pas cependant opté pour cette campagne à l’américaine, mais ils sont sûrs de leur victoire, comme le président sortant de l’Assemblée nationale, Mahafaritsy Samuël Razakanirina à Toliara II.
Majorité présidentielle plurielle
Dans le camp de certains candidats non TIM, c’est aussi la certitude de gagner l’élection. Ils n’engagent pas de gros moyens, mais ils sont sûrs de ce qu’ils entreprennent. Dans le district d’Ampanihy-Ouest par exemple, l’indépendant Samson Goulzar Andrianjaka se prépare à battre le poulain du TIM, Théodore Léonard Rakotomanga avec au moins 10.000 voix d’écart. Dans le IIe Arrondissement de la Capitale, le candidat du SCM (« Solidarité des Citoyens de Madagascar ») Jean Théodore Ranjivason aurait la chance de remporter car en fait, il n’a pas en face de lui des concurrents redoutables. Cet ancien ministre de la Fonction Publique n’est pas le seul des têtes connues du CRTim qui partent favoris dans leurs circonscriptions. Il y a les Jaosoa Jean Pascal à Sambava, Zafindrapaoly à Antalaha, Ramaromisy Auguste à Vohémar... Par ailleurs, des députés sortants TIM, qui se sont portés candidats sous l’étiquette « indépendant » faute de l’investiture du parti s’imposent dans leurs circonscriptions face à leurs adversaires. Ils n’ont pas choisi le camp des réformateurs, mais on les a écartés de la liste du parti. En tout cas, bien qu’ils ne soient pas présentés par le TIM, ces candidats réitèrent leur soutien au président Marc Ravalomanana. A cette allure, on assistera à l’Assemblée nationale à une majorité présidentielle plurielle, une majorité où le TIM ne pourra pas faire cavalier seul. Le ralliement d’autres députés pro-Ravalomanana s’imposera pour torpiller toute motion d’empêchement.
