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Editorial

La fièvre de Kinshasa à Tana

lundi 15 octobre 2012 |  4311 visites  | Patrick A.

Madagascar étant suspendu de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et la pêche aux électeurs de l’Itasy s’avérant plus fructueuse, Andry Rajoelina n’était pas présent à Kinshasha ce week-end. L’aurait-il été, les choses auraient pu déboucher sur une intéressante confrontation avec le Congo de Joseph Kabila, pays qui avait été la tête de proue de la SADC pour empêcher Andry Rajoelina de s’exprimer devant l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2009... Le président de la Transition se réjouit peut-être alors des remontrances subies par Joseph Kabila lors de ce sommet ; pourtant la plupart de ces remontrances pourraient également s’appliquer à lui. Et il ne perd certainement rien pour attendre.

Même ceux qui, parce que de tels propos avaient déjà été entendus avant, n’accordent aucun crédit aux propos de François Hollande sur la fin d’une certaine façon de traiter les relations entre la France et l’Afrique, ne peuvent imaginer que le Quai d’Orsay ou l’Elysée appuie durablement l’occupant d’Ambohitsirohitra. Les Français, bi-nationaux ou non, et les entreprises françaises installés à Madagascar sont tout autant victimes que les Malgaches du prolongement de la crise et d’une gouvernance catastrophique depuis près de quatre ans. Aux yeux de Paris, la responsabilité d’Andry Rajoelina ne saurait être dégagée.

L’on ne peut alors que sourire de ce que malgré tout, certains réseaux sociaux accordent du crédit à un document « prouvant » un complot entre la France, l’Afrique du Sud et certains cercles de l’armée malgache pour empêcher le retour de Marc Ravalomanana. Dans la mesure où le « Ni, ni... » rencontre des échos dans de nombreux cercles, des connivences autour de cette idée existent certainement quelque part, mais il suffit de relever les nombreuses fautes de grammaire, d’orthographe et de ponctuation d’un document pourtant censé provenir du Quai d’Orsay pour être certain d’être face à un bidonnage en ce qui concerne ledit document.

Celui-ci ne prouve malheureusement qu’une chose : que l’apaisement est encore loin d’être une réalité. Alors que le cas de Madagascar n’intéresse plus grand monde (à Kinshasha, on a beaucoup plus parlé du Mali, autre pays suspendu de l’OIF, que de Madagascar), il serait temps que nous autres Malgaches, sans pour autant l’oublier, nous fassions un effort pour tourner la page de 2009 et pour devenir adultes. Il n’est pas du tout sûr que le paracétamol Simão soit efficace pour cela...

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