Le 48e anniversaire de l’indépendance fut fêté comme il se doit. Nos nouvelles 22 régions ont pu le célébrer et il n’y a pas à dire, le président de la République était au four et au moulin. Encore heureux qu’il n’y ait pas eu des chefs d’Etat amis invités. On était entre nous.
Evidemment, il y a eu quelques couacs comme les feux d’artifice de Mahamasina, mais vite rattrapés le 26 juin. Les incidents de Toamasina, toujours à propos de ces feux d’artifice n’ont pas perturbé la « fête ». Fêtards, les Malgaches le sont peut-être, mais pour un jour historique comme le 26 juin, que ne feraient-ils pas ? Adieu petite poule de la basse-cour ! Les porcs engraissés ont été vendus partout... Et les enfants ont eu droit aux lampions. A Tana, le nouveau maire de la capitale n’a pas lésiné sur ses moyens. Ce fut la fête au village ! Qu’importe le lendemain, la fête d’abord, surtout une fête nationale(...)
Dure réalité, le lendemain qui déchante. Des tonnes d’ordures à Analakely, les gueules de bois pour ceux qui travaillent et le train-train quotidien pour tout un chacun (...)
Pour en revenir à l’avant-fête, d’aucuns se demandent si l’opposition - (une nouvelle entité) - n’aurait pas mal choisi la date de sa conférence de presse, étant donné que les Malgaches étaient plutôt préoccupés par leur fête. Quoi qu’il en soit, ses révendications étaient sûrement entendues par le pouvoir. Des doléances pertinentes certes et qui peuvent se résumer en quelques mots : « libre accès aux médias publics pour y débattre de la chose socio-politique », mais seraient-elles écoutées ? Attendre et voir, comme on dit par habitude.
