- Le ministre J. Louis Robinson a décidé de dissoudre le TIM Fahasalamana.
Conscient des dangers de la politisation à outrance de l’Administration, le ministre Jean Louis Robinson a dissous le TIM Fahasalamana.
Le ministre de la Santé, du Planing familial et de la protection sociale Jean Louis Robinson a déclaré dissous le TIM Fahasalamana. C’était hier à l’Auditorium d’Ankorondrano au cours d’un colloque auquel ont participé tout le personnel du ministère dans la région d’Analamanga. « C’est pour solidariser le personnel du ministère et pour éviter désormais l’exclusion. », a-t-il déclaré comme motif de sa décision. Une décision qui a été amère pour le député Jules Andriamaholison (président national du TIM Fahasalamana) et consorts. Le ministre Jean Louis Robinson a devancé son collègue de l’Education nationale, Radavidson Andriamparany dans la mise en oeuvre effective de la dépolitisation de l’Administration. A rappeller que lors de la cérémonie de présentation des voeux organisée il y a une semaine par le personnel du ministre de l’Education nationale, le ministre Radavidson Andriamparany Benjamin a publiquement manifesté son désaccord avec la politisation de l’enseignement, sans pour autant aller jusqu’à condamner le TIM Fanabeazana qui connaîtra très bientôt le sort du TIM Fahasalamana.
Salir l’image du régime et du parti
La décision du ministre de la Santé Jean Louis Robinson a été positivement acceuillie par bon nombre de militants TIM que nous avons pu contacter. « La décision a été prise pour sauver l’image du régime et du parti au pouvoir », a fait comprendre un militant TIM. « Nous souhaitons aussi la dissolution du TIM Fanabeazana. Et je pense que le ministre responsable prendra sans tarder une décision dans ce sens », a-t-il poursuivi. Pour les observateurs, si le patron de la Santé a pris cette grande décision politique, c’est parce qu’il est finalement conscient des abus et des agissements de certains hauts responsables du TIM Fahasalamana (directeurs régionaux, médecins chefs, simples médecins...) qui sont loin de favoriser l’image du régime et du parti. Quoi qu’il en soit, la dissolution du TIM Fahasalamanana ne suffira pas pour la dépolitisation totale de son département. Il devra également interdire officiellement aux responsables hiérarchiques de son ministère l’utilisation des moyens de l’Etat à des fins politiques. En tout cas, c’est le premier pas qui compte. Le ministre Jean Louis Robinson n’a fait là que tirer la sonnette d’alarme sur les dangers de la politisation à outrance de l’Administration. Tous les membres du gouvernement doivent emboîter ses pas pour que la bonne gouvernance devienne une réalité à Madagascar.
