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Editorial

La démocratie de façade

vendredi 11 mai 2018 | Demokraty

Madagascar connait la cinquième crise politique violente de son histoire depuis le retour à l’Indépendance. Chacune d’elle, depuis 1972 jusqu’à celle qui a débuté en avril 2018, s’est fondée sur des revendications liées directement ou indirectement à la démocratie et à ses corollaires : élections « propres », et libertés d’expression, de manifestation, de réunion etc.

Protestations contre l’arrestation d’étudiants grévistes en 1972, demande de changement de Constitution en 1991, revendications pour des résultats d’élection sans fraude en 2002, exigence de réouverture d’une station de télévision fermée par le pouvoir en 2009, et rejet du passage en force d’une loi électorale en 2018 : telles ont été les thématiques officielles, mais qui ont quelquefois caché des raisons moins glorieuses. Les revendications officielles qui unissent régulièrement les opposants à une partie de la population montrent que les Malgaches connaissent les grands principes de la démocratie, fondés sur les droits politiques et libertés civiques. Ils savent donc percevoir quand ces principes sont violés, et sont attentifs aux sollicitations de l’opposition lorsque la coupe est pleine. Le contexte socio-économique et la culture politique forment des facteurs aggravants propices à la manipulation par les leaders de l’opposition, et contribuent au moule crisogène.

Du côté des dirigeants qui se sont succédé, on note également des discours qui attestent d’une bonne connaissance des principes de la démocratie, dont tous les Chefs d’Etat malgaches se sont prévalus d’être les défenseurs. Toutefois, ni la République démocratique de Didier Ratsiraka, ni les mandats de Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina n’ont été entièrement respectueux de leurs engagements dans ce domaine ainsi que dans celui de l’état de Droit, qui est un pilier de la démocratie.

Albert Zafy sera l’exception qui confirmera la règle que les dirigeants malgaches n’hésitent jamais à faire usage de violence symbolique ou physique pour intimider ceux dont les voix résonnaient de façon trop discordante au culte de leur personnalité : passage de lois à leur avantage, manipulations de résultats électoraux, procès inéquitables contre les opposants, mises en demeure ou fermeture de médias, NOTAM pour empêcher des opposants de prendre l’avion, tracasseries administratives ou juridiques contre les activités professionnelles des opposants, interdictions ou perturbations par des casseurs des meetings de l’opposition etc.

Du côté des opposants, le bilan n’est pas plus réjouissant. Les leaders de l’opposition sont devenus spécialistes de la mobilisation et de la manipulation des foules. Celles-ci sont donc devenues un moyen de pression sur les gouvernants afin de les acculer à obtempérer. Madagascar est donc un terrain d’étude privilégié de ce qu’est l’ochlocratie, défini comme le gouvernement par la foule, « dégénérescence de la démocratie » selon Jean-Jacques Rousseau, et terrain propice à l’apparition des démagogues selon Aristote.

Dérapages sous de nobles prétextes.

Dans la mesure où l’aspect quantitatif est important pour convaincre de l’adhésion du plus grand nombre aux manifestations, et donc aux revendications, les opposants font donc montre d’ingéniosité malsaine pour grossir le nombre de manifestants. Une des techniques récurrentes est le tour des ministères, des entreprises et même des établissements scolaires. Les dirigeants des manifestations de 2018 ont tenté de présenter une image politiquement correcte au début de leur mouvement, et prétendu que les employés étaient libres ou non de rejoindre la grève. Toutefois, les témoignages et preuves se sont multipliés très rapidement sur les médias sociaux afin de démontrer la réalité des coercitions et intimidations. En outre, dans un contexte « révolutionnaire » où la discipline se délite et le refus de l’autorité passe pour qualité, on voit apparaître des comportements rebelles tels que ceux de jeunes élèves qui n’ont à avoir avec le mouvement du 13 mai, mais qui veulent profiter à leur manière de l’ambiance.

A Madagascar, la bonne connaissance théorique des principes de la démocratie ne se reflète donc pas dans la pratique, et les dirigeants et les opposants en sont responsables, de manière égale, même si ce n’est pas avec la même intensité. Bien entendu, l’utilisation de juridisme à outrance permet aux dirigeants de justifier leurs excès en tirant prétexte de la lettre de la loi, en oubliant de préciser la manipulation sournoise qu’ils font de sa lettre, Et du côté des opposants, la manipulation de foules au nom de la lutte pour la démocratie ouvre la porte à tous les excès et abus d’une pensée unique érigée au nom d’un « vahoaka  » (peuple) souverain, entité imprécise mais dont tout le monde se prévaut.

Au nom du vahoaka sur les places publiques de la Capitale et des grandes villes, les députés demandent la démission du Président Rajaonarimampianina. Au nom du vahoaka qui l’a élu, l’intéressé refuse de démissionner. En définitive, le vahoaka lui-même semble donc ne pas vraiment savoir ce qu’il veut, à l’image d’une démocratie de façade en perpétuelle quête d’identité à Madagascar.

23 commentaires

Vos commentaires

  • 11 mai 2018 à 08:34 | Ibalitakely (#9342)

    D’abord les crises à Madaghasikara se recyclent, peut-être, mais ne se ressemblent pas du tout. & tant que vous y êtes la crise de 2009, avec ingérences & manipulat° de Charly India, N’EST PAS ENCORE TERMINÉE, car les mic mac & tour de passe-passe internationaux n’ont fait qu’une sortie de transit° [NUANCE svp !!] pour éliminer des candidats avec son imposable ni ni & un faux candidat [malgré lui] poussé dans la gueule du crocodile.
    Mais en parlant de ce régime hvm actuel qui ne sait pas prendre des leçons, il montre très bien qu’il dépend totalement de l’extérieur : - long attente de décision car les donneurs de conseils (ordres) sont souvent encore en train de régler autres choses comme daesh,réforme de l’UE, Syrie, Corée du Nord, Nouvelle Calédonie, Mayotte, etc. arrivée de vague d’assistances étrangères après le 21 avril 2018. Mais que Michaelle Chissano, Joachim Jean, Sans siège, & autres Radoumramtamtam s’ils sont venus pour négocier ou faire négocier avec DES ASSASSINS, la place du 13 mai est à 15 Km de l’aéroport d’Ivato.

  • 11 mai 2018 à 08:39 | walesa (#5863)

    Bonjour, cette farce appelé « démocratie » n’a rien a voir avec la vrai démocratie ou le pouvoir est plus ou moins au mains du peuple, qui décide. Ainsi soit dans des pays comme p.ex : La Suisse, ou rien ne peut se faire sans l’accord du peuple appelé très souvent aux différents referendums. Il faut le dire : le peuple malgache est privé de voix ! Il a été ainsi depuis l’indépendance et il est toujours manipulé par ses « elytes », qui abusent du pouvoir au nom de soi-disant « vahoaka » ! Parmi eux Il y a un acteur majeur, tristement célèbre, auteur- co-auteur de tous les coups d’état et de tous les crises que Madagascar a connu depuis presque 50 ans ! Tout le monde le connait : Didier Ratsiraka, l’amiral autoproclamé de pirogues. Inutile d’écrire son parcours néfaste auprès de la Nation ! Il se trouvait derrière de tous les troubles et ce- jusqu’aujourd’hui ! Tant, qu’il sera encore en vie, ce diabolique et sinistre personnage influencera encore et encore la vie politique de malgaches faisant des dégats de plus en plus irrécuperables !

    • 11 mai 2018 à 09:56 | Basile_lebeau (#10276) répond à walesa

      ........... Ce que vous dites là n’est pas bon et mal fondé. Le Vahoaka en a marre du Gouvernement de Hery Rajao..., c’est tout. Il accumule trop de fortune en moins de temps, pire que les autres. Et la première Dame en est la vraie responsable de cette future déchéance, suivi de près par le PM

    • 1er juin 2018 à 10:42 | komi (#10299) répond à walesa

      C’est vrai, il y a toujours une vision politique des idées du pays. et souvent le coup d’État est souvent transformé en un siège du gouvernement. Alors,Parlant correctement avant de parler, voir aussi les efforts du président Hery et ne pas être critiqué pour la critique.

  • 11 mai 2018 à 11:21 | Isandra (#7070)

    Les Malagasy faisaient toutes ces révolutions(1972, 1991, 2002, 2009), ce n’est pas parce qu’ils avaient juste envie de détruire, mais, ils rêvaient les libertés et une autre vie( bien sûre, la meilleure, et paisible). Cependant, ce sont les dirigeants successifs qui accédaient au pouvoir après ces révolutions qui ignoraient et oubliaient ces aspirations, et ne faisaient que reproduire et perpétuer les agissements, les mauvaises habitudes de leur prédécesseurs, à cause desquelles le peuple les a vomi.

    Face à cette situation, le peuple devrait il baisser les bras, se résigner, laisser ces dirigeants continuer à abuser le pouvoir qui ne savent pas tirer de leçons du passé de ce pays ? Mille fois, non, ils ne doivent pas cesser de combattre, malgré la dureté de la vie, jus qu’à ce que le train de notre pays prenne la bonne voie vers la meilleure, du moins, la future génération en profitera.

    Néanmoins, les Malagasy ne manifestent pas à tout bout de champs comme certains syndicats en France, par ex , mais, ils sont si patient, ne se mobilisent qu’une fois, la ligne rouge est franchie,...Dire que le peuple est manipulé, en 2018 où la communication se présente à plusieurs facettes, c’est une infantilisation insupportable et inacceptable.

    • 24 mai 2018 à 14:55 | Pericles (#8460) répond à Isandra

      Foutaises foutaises que tout cela. Croyez-vous vraiment ce que vous écrivez ? que le « peuple malgache » est à l’abri des manipulations ? que ceux qui les perçoivent ces manipulations ne sont que des affreux qui cherchent à « infantiliser » ? Mais oui. Je l’affirme avec eux. Je respecte comme vous le « peuple malgache », mais il est incontestable que la plus grande part de la population, face au déficit dramatique de l’éducation, face à la piètre qualité des enseignements, face à la complaisance devant les bonimenteurs de foires et autres beaux parleurs, oui le plus grand nombre, qui vit dans la misère et aspire légitimement à une autre vie dans la dignité (ou bien ceux qui tout simplement n’aspirent qu’à s’approprier ce que l’autre possède et assouvir leurs envies...), oui ce plus grand nombre est bien vite la proie de la manipulation. Eh non ils ne sont pas bien nombreux les malgaches qui accèdent à internet, qui savent ensuite discerner sur internet le vrai du faux, l’info de l’intox (déjà dans les pays développés c’est un sport bien mal partagé alors à Mada...).
      Oui c’est plus facile de rassembler des braillards, d’obtenir des « martyrs » de la cause, de brûler des effigies et de brandir des boucs émissaires, que de construire au jour le jour.

  • 11 mai 2018 à 12:12 | vorona (#8254)

    Petit bémol . Le peuple malgache dans sa grande majorité n’est au courant de rien. Les manifestations ne concernent que la capitale et 2 ou trois grandes villes . Parler au nom du peuple malgache serait déjà respecter son vote de 2013 et patienter jusqu’en novembre car je vois mal ce que le pays pourrais retirer du renversement de Hery pour mettre à sa place un qui a des poches encore plus profondes !

  • 11 mai 2018 à 13:06 | kartell (#8302)

    Enfin, un article de fonds sur cette « démocratie » que l’on a étalée, en couches si fines, que l’on voyait, par transparence, sa véritable nature qui rimait avec ploutocratie, avec des vrais morceaux de république bananière, bio, certes !…..
    Il en a fallu du temps, fou, pour s’apercevoir que le cheval gagnant, de 2014, n’était en réalité qu’un canasson qui avait été, habilement, dopé pour remporter une course, rétrospectivement, truquée !….
    Aujourd’hui, la gueule de bois a fait, enfin, son effet, mais, il faut admettre qu’il est beaucoup plus difficile d’organiser une nouvelle course, d’autant que le vainqueur 2014 n’est pas chaud à se mesurer à ses anciens perdants ou empêchés !….
    On mesure, aussi, l’épaisseur de la contestation qui laisse de gros doutes, quand à ses motivations et à la finalité de ses organisateurs : chambouler pour mettre quoi et surtout qui ?….
    Le bis-repetea nous guette en nous ouvrant, grand, les bras, le danger est là, plus que, dans le déroulement futur de ces élections qui ont toujours été sources de conflits et de contestations !…
    L’occasion est bonne pour que toutes nos anciennes gloires donnent de la voix en proposant leurs solutions et leurs rabibochages, forts de leurs passés de repris de justice et dans ce concert de conspiration généralisée, nos institutions sont au bord de l’implosion !….
    Chacun ira de son petit discours pour faire monter les enchères pour séduire un public revanchard, mais, c’est dans une telle cacophonie que l’essentiel, sera soigneusement mis de côté, au profit des règlements de comptes, promis, jurés, et, qui n’auront, jamais de suite, comme d’habitude !….
    Nous entrons dans une phase délicate de notre vie publique, où une fois encore, le discours politique, inaudible, ne sera pas à la fête en lui préférant la vindicte verbale, beaucoup plus porteuse de voix et d’espoirs d’être élu !….

  • 11 mai 2018 à 18:20 | ALIBABA SANS LES 40 (#10090)

    L’ancienne classe dirigeante ,complètement décadente,à laquelle s’est agréger tout un tas d’opportunistes profiteurs dont les PRM présent et passés ,sont les véritables responsables du fiasco Malgasy .
    Avec des idées du 18 siècles ,ils ont conduit ce pays a la faillite et continue leurs œuvres maléfiques .
    C’est au peuple de mettre un terme a tout ce bordel

    • 11 mai 2018 à 19:46 | ALEVANAR (#7003) répond à ALIBABA SANS LES 40

      Madagascar n’est pas prêt pour un systême démocrate à l’européenne, tout a été copié sur la France et cela ne peut pas fonctionner car totalement inadapté
      Tout est est à inventer, à repenser

  • 13 mai 2018 à 09:44 | vatomena (#8391)

    Une révolte tous les 10 ans depuis l’Indépendance et les malgaches ne se supportent plus . Sous la Colonisation ce fut deux ou trois révoltes en 70 ans mais contre l’étranger .Et voilà une nouvelle déchirure qui arrive ..... Le Kabary qui autrefois apaisait les esprits est devenu outil de propagande diviseuse . Elle est perdue la sagesse des pères .

    • 13 mai 2018 à 10:28 | Mihaino (#1437) répond à vatomena

      Depuis 2009 , la révolte arrive tous les 5 ans et la durée se raccourcit . Bientôt , tous les 3 ans si tous nos compatriotes constatent encore la corruption , l’insécurité , les vols , la mauvaise gouvernance etc, etc...
      Gare aux futurs dirigeants qui oseront encore commettre des écarts et qui ne tiendront pas leurs promesses de campagne !!Stop aux discours démagogiques et ACTA NON VERBA !
      « Un homme averti en vaut deux », dit-on , et prenez les leçons du passé en gardant les bonnes méthodes & systèmes et en rejetant les mauvaises habitudes entraînant les mécontentements du Peuple !
      Enfin , je crois aux nouveaux talents de nos jeunes et de nos futurs politiciens qui ne traînent pas de casseroles et qui ont de véritables projets pour redresser le Pays !Les femmes compétentes existent aussi chez nous et devront jouer un rôle important .
      Bon dimanche !

    • 13 mai 2018 à 11:11 | kartell (#8302) répond à vatomena

      Insatisfaction et la frustration font, désormais, partie du quotidien, mais, on semble assister à une montée en puissance de ce phénomène avec, d’une part, des pouvoirs qui s’accrochent, coûte que coûte, et, par tous les moyens à leur rocher et une société, de plus en plus rebelle, voir contestataire, le chemin de son apprentissage reste, tout de même, un long chemin, que d’autres sociétés ont intégré, plus rapidement et efficacement …..
      L’hésitation à franchir ce pas profite, toujours, aux mêmes, qui préfèrent le statu-quo, au changement, synonyme d’un abandon, contraint et forcé, de leur monopole !...

  • 13 mai 2018 à 13:12 | vatomena (#8391)

    Helas ,Kartell — C’est l’argent qui fait les élections .Et le peuple ,celui qui souffre n’a pas d’argent. Il lui reste qu’un seul recours :celui de l’émeute .

    • 13 mai 2018 à 14:19 | kartell (#8302) répond à vatomena

      Comme vous avez raison, mais, c’est l’argent des autres qui fait et défait, nos potentats, gigolo ou faux expert, et donc, sa manipulation est double, en étant, à la fois, moteur et complice d’un problème qui ne trouve pas de solution, puisqu’il poursuit son chemin parasitaire, malgré ces soubresauts, pré-électoraux !….
      Avez-vous remarqué l’effacement des têtes de gondoles de l’opposition, mais, lorsqu’on veut tirer les ficelles, depuis la coulisse, on ne peut pas être, aussi, les « animateurs » d’un mécontentement populaire, en mode fantassin, au service de leur cause, très personnelle ?….
      On ne changer pas de culture en levant le poing, cela se saurait !…
      Le « wait and see » reste, définitivement, inoxydable !…...

  • 13 mai 2018 à 13:23 | ALIBABA SANS LES 40 (#10090)

    L’histoire mondiale nous démontre qu’une minorité qui s’est arrogée une ascendance noble ,presque divine,en tout cas supérieure ,d’après eux, aux communs des mortels ,ne lâche jamais ses pouvoirs et privilèges facilement .
    Ils sont fanatisés par des siècles de leur histoire souvent magnifiée et en adoration devant d’anciens souverains portés en demi dieu .
    L’histoire se répète ici a Madagascar ou cette caste ne lâchera le pouvoir que sous la contrainte et la violence comme partout ailleurs .
    Ceux qui rêvent d’une évolution pacifique en seront pour leurs frais car cette caste ne lâchera jamais rien .
    Ceux qui sont honnêtes et progressiste devront lutter et sans doute dans la violence ,il n’y aura aucune autre alternative !

  • 24 mai 2018 à 14:48 | Pericles (#8460)

    Merci pour cet article de qualité dont l’analyse et la rédaction aboutissent bien sûr à s’interroger sur la capacité du pays à se sortir de cette nouvelle ornière sans une fois de plus régresser encore dans le chemin du développement, chaque crise ayant jusqu’à présent apporté non pas des solutions mais son lot de misère supplémentaire, de difficultés nouvelles et d’années de développement en retard qui s’accumulent. Comment comme certains prophètes de malheurs ou inconscients qui n’ont même plus idée du prix de la vie, comment peut-on souhaiter sortir de ce cycle infernal par un acte de violence ? Madagascar présenté souvent en Europe comme un pays pacifique en a pourtant vécu des moments de violence, avec ces foules promptes à s’enflammer à l’écoute d’un leader manipulateur. Quand donc la « relève » se dressera au sein de la jeunesse malgache, celle qui n’a pas encore été corrompue par le legs des ancêtres pétris de corruption ?

  • 25 juin 2018 à 16:20 | tsimbamarina (#9480)

    Tsy mamely ny mpitondran-tsika e ! Ny anay DAMA MAHALEO

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