Nous avons donc eu droit Vendredi à quelques heures de grand déballage (ampamoaka) à la Primature. Avec le retour au pays de Pierrot Rajaonarivelo condamné pour usurpation de fonctions et détournement de fonds, c’est le grand retour des affaires politico-judiciaires.
Affaires judiciaires, ou affaires médiatiques ?
Eva Joly, juge célèbre ayant eu à traiter en France d’importantes affaires similaires, a remarqué dans un livre qu’elle a publié(1) que ces affaires touchent des intervenants qui baignent dans le bain médiatique depuis des années, et qui en connaissent par coeur les mécanismes. Pour ce type de personnes, toutes les stratégies sont possibles, des plus honorables aux plus machiavéliques, de l’information à la désinformation.
Pour Eva Joly, ce n’est pas un hasard que tous les pays confrontés aux affaires politico-judiciaires aient connu un même phénomène d’emballement des instructions médiatiques. Car le b a ba enseigné dans les écoles de communication aux Etats-Unis stipule que la médiatisation à outrance permet aux personnes mises en cause de se présenter systématiquement en victimes. Par un retournement mécanique, le témoin courageux finit par apparaître comme un délateur, le policier comme un inquisiteur et le juge comme un justicier. Dans le brouhaha, l’essentiel se noie dans l’anecdote. Au bout du compte, l’opinion se lasse et n’y comprend plus rien.
C’est donc peut-être une erreur de la HAT de battre le tam-tam de manière aussi spectaculaire sur les excès de Marc Ravalomanana. Certes le public a un droit minimum de savoir : il est ayant droit dans ces affaires, et un citoyen contribuable peut se sentir légitimement fondé à se porter partie civile. Mais tout ce tapage peut aussi contribuer à la disparition de documents et à renforcer les préventions de certains témoins à se manifester.
On peut plaindre le juge d’instruction qui devra traiter ou reprendre ces dossiers. Car au delà de la mise au pilori médiatique, il faudra bien que la Justice travaille.
Même application de la Loi pour tous ?
Oui, il faudra que des juges travaillent. Du moins si ils le peuvent.
Notons déjà une absurdité de notre droit, qui empêche d’ailleurs la ratification de l’adhésion au statut de la Cour Pénale internationale. L’immunité du Président de la République (sauf pour haute trahison et entrave répétée à la Constitution) constitue une violation du principe d’égalité devant la Loi. Remarquez que les autres responsables politiques n’ont en général pas trop à s’inquiéter : ils sont certes pénalement responsables de leurs actes, mais pour les membres du Gouvernement et les chefs d’Institution, les actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions ne peuvent être jugés que par une Haute Cour de Justice dont la principale vertu est ... de ne pas exister.
Quant aux parlementaires « ordinaires », il faut selon le cas soit l’action de l’Assemblée Nationale, soit celle du Procureur Général de la Cour de Cassation, lui-même soumis à la hiérarchie de l’éxécutif, pour qu’ils puissent être poursuivis.
Notons que dans notre réglementation actuelle, aucun juge d’instruction ne peut s’auto-saisir pour enquêter. Par exemple, un magistrat constatant un tourisme régulier auprès des services de la douane de Toamasina (devinez à quoi je pense ?) ne pourrait rien faire sans action du parquet, qui est soumis hiérarchiquement au ministre de la Justice. Inutile dans ces conditions d’égarer l’enquête, elle ne commence souvent même pas.
De toute façons, dans bien des circonstances, le public s’est déjà fait une opinion. Aux yeux de beaucoup, à tort ou à raison, une décision de justice ne peut qu’être orientée. Rien de nouveau sous le soleil, dirait Jean de la Fontaine : « selon que tu seras puissant ou misérable, les jugements de cour te feront noir ou blanc ! ».
Officiellement d’ailleurs, il n’y a jamais eu dans les années récentes de prisonnier politique. Tous les procès dits à caractère politique portaient théoriquement sur des faits relevant du droit commun, et n’ont été qualifiés ainsi que du fait de la personnalité des accusés ou parce que les observateurs avaient marqué leur surprise sur le mode de traitement de l’affaire. Par exemple, l’ancien ministre Azaly Ben Marouf, ou Rasolomampiandra Hery (beau-frère du député Herihajaina Randrianirina), et plus récemment l’ancien ministre (et membre de la HAT) Théodore Ranjivason, ont eu le douteux privilège de passer en tant que prévenus à la prison de Tsiafahy, alors qu’une telle maison de force ne devrait selon la Loi accueillir que des condamnés.
Être à même de faire face
La crédibilité de nos institutions judiciaires passera donc entre autres par le courage des juges et fonctionnaires de refuser les actes illégaux. Pas toujours facile d’avoir une personnalité à la hauteur des tâches confiées. Il faut néanmoins relever quelques efforts récents pour donner plus d’indépendance aux juges.
Ainsi, si les chefs de corps et les juges de la Cour Suprême restent nommés en Conseil des Ministres, la gestion de carrière des « petits juges » relève du Conseil Supérieur de la Magistrature. Si cette institution était auparavant outrageusement dominée par l’exécutif, actuellement 8 membres sur 15 sont élus par les juges eux-mêmes. Lors des premières élections en mars 2008, l’élection parmi les 8 membres magistrats de 5 jeunes magistrats avait été perçue comme un signal fort du désir de rompre avec la soumission à l’Éxécutif.
L’annulation par les Tribunaux administratifs en Juillet 2008 d’élections de maires pourtant issus du parti majoritaire TIM fut une autre manifestation d’une certaine liberté des juges. Certes, on n’en n’était pas à traiter certains contentieux célèbres comme ceux entre la Commune d’Antananarivo et le pouvoir central, mais il faut bien un commencement à tout.
Ces évolutions, combinées à celles également récentes portant sur les rémunérations des juges, l’amélioration des moyens matériels et un meilleur accès à la formation (même si celle-ci reste plus accessible aux juges d’Antananarivo qu’à ceux des petites juridictions) pourrait redonner au glaive de la Justice un tranchant ravivé, et à sa balance une précision métrologique bienvenue. À nos magistrats, avocats et greffiers de nous prouver que la Justice peut défendre l’application des règles qu’une Société se donne, sans se faire l’instrument du valin-kitsaka (vengeance) des puissants.
Note : (1) « Notre affaire à tous », éditions Les Arènes.
Vos commentaires
« Fermer l’academie militaire d’Antsirabe » figurait sur leur liste comme un crime du Pdt Ravalomanana !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et quel mis en scene !!!!!!!
Et pourquoi le sieur Hasina Andriamanjato ne figurait pas parmi ceux qui se defilaient aux polipitra ?
Affaire Flamco ?
En tout cas, j’y suis pas convaincu vu que ces « crimes » ont eté commis par d’autres avant Pdt Ravalomanana, et que les autres après lui les commetra toujours !
Soyons realistes nos chers compatriotes !
Alors, est que de plaintes ont eté dejà deposées ?
TGV et Monja Roindefo et ses cliques : soustraits de votre pression, la HCC a rendu leur vrai verdict : vous n’etes que de pauvres les Usurpateurs de pouvoir et que vous aller avoir les chatiments !
Tsy voavakiko fa lava loatra ny lahatsoratra ka dia ny « impression »ko no lazaiko eto :
Izaho Rasoa dia milaza marina fa VENDRANA - POAK’ATY - TSY MISY FOTONY fa mahamenatra ity « ampamoaka » ndrizareo.
Indrindra indrindra toa olona iray no enjehina (Atoa Ravalomanana) fa toa adino ireo izay voakasika mivantana tao anatin’ny governemanta notarihiny izay ao amin’ny HAT ankehitriny toa an’i Zazah Ramandimbiarison - Reboza Julien - Jacques Sylla sy ny sisa...
De toutes façons, hita fa « vengeance »...
I Reboza Julien ange efa minisitry ny Aménagement du territoire tamin’ny gouvernement 2002 e ! Ary i Reboza Julien dia nanao affaire be tamin’ny tanim-panjakana anisan’izany ny famarotany tany maromaro (Anjeva - Talata volonondry - Ambohimalaza) tamina mpitantana orinasa iray tao Ankorondrano tao..
Fa rehefa voadàka dia lasa « opposition » satria very fihinanana. Ka tokony ho notononina tao amin’ny ampamoaka izany..
RASOA !!!!pour vous expliquer simplement,c’est le régime « RAVALOMANANA » au déballage.Est-ce ASSEZ CLAIR ????pour vous RASOA.
Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa
Ce qui est ironique dans cette histoire c’est que Ravalomanana est le vice-président du FJKM et qu’il a tant prôné partout et toujours le « fahamasinana »... Mais, comme le fanatisme aveugle ses partisans Ravalomanana restera toujours pour eux le saint des saints qui a fait les pauvres malgaches des riches... Anankarena daholo isik’eh...
Basile, à quand le grand déballage pour les anciens du régime comme Ratsiraka, Pierrot Rajaonarivelo, Tantely Andrianarivo etc...?
Amuser la galérie ! Oui c’est le seul programme de TGV. A défaut de financement, il faut occuper la scène et amuser la plèbe. Mais pour combien de temps ?
Notez que les mêmes personnes qui ont été avec TGV commencent à réagir. Le retour de manivelle risque d’être plus dur pour vous tous.
Le général de gendarmerie a oublié de mentionner que Ramakavelo a pris plus de terrain de la gendarmerie (près de Panorama) alors que le FJKM a encore procédé au remblayage. L’église c’est pour tous, sa maison c’est à lui tout seul.
NOIR NE SERA JAMAIS BLANC.
Ravalomanana était, est, et sera toujours noir.
Par contre, quoi que vous disiez, ça ne changera rien :
Je lutterai toujours pour ma patrie.
Je n’accepterai jamais le coup d’Etat.
Je ne changerai jamais d’avis sur ma conviction qui est : RETOUR A L’ORDRE CONSTITUTIONNEL = METTRE ENTRE PARENTHESES L’EPISODE ANDRY RAJOELINA ET RECOMMENCER UNE ANNEE 2009 BIEN MEILLEURE.
Je sais que c’est utopique surtout quand on me ferme la gueule encore avec LES ARMES mais c’est ma lutte.
Au fait, il aurait quand même du préciser quand il a inauguré la place de la Démocratie que c’était LA PLACE DE LA DEMOCRATIE POUR LES TGVistes.
Plus de précisions Monsieur la prochaine fois s’il vous plaît !!!
Marina izany, izaho koa TSY HANGINA mandra-pahafoana an’io HAT raharahan-jiolahy io. Na mbola hisy « REVELATIONS GIGANTESQUES » aza eo amin’ny 13 mai dia tsotra ny ahy : ny fahamarinana fa tsy « vengeance ».
Manaraha VAOVAO ry Malagasy fa ireo membres HAT ireo no Jiolahy mpangalatra tamin’ny fotoan’androny ary tsy mahazaka fahamarinana.
Averiko indray, ohatra :
I Reboza Julien dia nanao « affaire » na tanim-panjakana an’Ha maromaro fony izy minisitry ny Aménagement du Territoire ny Ra8 tamin’ny « premier mandat »... Misy antony matoa voadàka tao... I zazah Ramandimbiarison dia manana fifandraisana amin’ilay vonoan’olona mahatsiravina tao Antsahabe (Mickaëlla mianaka)...
I Alain Ramaroson indray dia « malade mental » tsotr’izao. Izany no handàvan’ny fianakaviana Ramaroson azy.
Koa mijoroa ry Malagasy ary aza mety harebireby fa mandiniha lalina.
Ce genre de conneries ne m’étonne plus de la part de la HAT.
Que cela n’occulte absolument pas les dérives avérées ou supposées de Ravalomanana. Mais la HAT n’est-elle pas la championne de l’état de droit comme ses membres aiment clamer urbi et orbi ?
Il y a des procédures légales à entamer dans ces cas là. Le fait de faire un réquisitoire médiatisé (et surtout sans la présence du principal intéressé, ou plutôt inculpé ou condamné d’office) ne fera qu’influencer l’opinion publique et les autorités judiciaires.
Et bien sûr, c’est en fait dans le seul but de diaboliser davantage le régime de Ravalomanana, puis de détourner l’attention de l’opinion sur leur incapacité à gouverner et de proposer des solutions aux vrais problèmes de la Nation. En bref, ils ne font que se créer des alibis, comme quoi tout ce foutoir et bordel actuel n’est pas de leur fait, mais la faute aux autres, à la Communauté Internationale, aux manifestants d’Ambohijatovo, à Ravalomanana.
Ils n’y sont pour rien, bien entendu !!
Déballage et réquisitoire contre « X » ou « Y » sont des outils à double tranchant.Efficaces pour régler les affaires politiques mais dangereux pour la présomption de l’innocence !!!!Je suis partisan de « DEBALLAGE » pour assainir le plus vite possible des situations ambigües des « HOMMES POLITIQUES ».C’est une sanction immédiate par l’opinion publique.....A propos de Madame Eva Joly,elle est médiatisée pour avoir affronter « les puissants » en argent ou le système de « NI-VU-NI-CONNU ».Elle a de la chance de se montrer courageuse car en cas d’échec elle ne sera pas au placard.Elle fera valoir son origine « NORVEGIENNE ».Maintenant,il y a de moins en moins des affaires « à médiatiser ».Pour sa retraite dorée, en route pour le Parlement européen avec le « CHIENLIT de DE GAULLE »,mai 68.Ils font une belle paire.Nous n’avons que 19 mois pour mettre en place la Quatrième République,AVEC ou SANS reconnaissance des instances internationales.Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa
M. Basile RAMAHEFARISOA,
Vous êtes tout simplement excecrable.
le déballage tel qu’il a été présenté par la HAT vendrana , arme des incompétents" (ai je vu qq part) est tout simplement ridicule.
je vous croyais plus intelligent ??? mais je comprends pourquoi vous vous rangez du côté de ces « tsy misy saina »de HAT.
La solution à une sortie de crise concertée et consensuelle par les malgaches est une utopie et j’en suis tellement désolé pour Madagascar.
Quand serons nous donc conscients de la gravité de la situation et qu’une remise en cause de notre mentalité et de notre esprit réellement patriote sera le seul espoir vers les prémisces d’une sortie de crise.car à mon avis il y a fondamentalement 2 étapes, la sortie de crise d’abord, la résolution à fond des problèmes politique, économique et social ensuite.Qui est partant ?
gasymam,je comprends parfaitement votre réaction.Personnellement,je ne fâche pas que vous me traitez d’excecrable.Il y a des situations qu’il faut traiter vite et sans état d’âme car le peuple est et sera toujours les victimes des lenteurs des procédures.1999-2004,pour arriver à faire condamner des patrons « VOYOUS » qui ne paient pas normalement leurs salariés(heures supplémentaires,travail dissimulé).....7 ans pour l’espoir d’AMNISTIE alors que le peuple se pose toujours des questions sur l’origine de leurs éxils.QUELLE JUSTICE ??????C’est un peu barbare mais il faut une justice populaire pour sanctionner immédiatement toutes les dérives politiques-politiciennes,bref, pour sanctionner un « REGIME ».Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa
Juste une question :
Vous en voulez au régime Ra8 ou à Ra8 en personne ?
Reboza Julien - Zazah Ramandibiarison et d’autres personnalités membres de la HAT faisaient partie du gouvernement de Ra8 et demandez leur de vous déballer leur faits
M. Basile,
C’est ça donc vengeance sur vengeance,
vous me decevez encore plus par la thèse que vous avancez (mais je suppose que vous n’en avez cure !) en effet le peuple est et sera toujours le dindon de la farce, les victimes , non pas des procédures comme vous dites mais surtout de la cupidité et des intérêts personnels de ces gens qui disent faire de la politique ??? rien que des politicards de seconde zone.
parlons en de ces exilés politiques, entre ceux qui le sont vraiment, et ceux qui se sont exilés .....en fait tout se paie dans la vie.
Vous parlez de « Barbare », « justice populaire » .. si aisément, je comprends pourquoi Madagascar est dans la situation actuelle, pourquoi la barbarie est au grand jour et nous gouverne ?
« Ou vas tu Basile » ??? Non, je ne vous tutoie pas, je reprends juste un air d’ antan.
Pourions nous jamais trouver de jeunes de vrais, malgaches tena tia tanindrazana pour nous sortir de ce gouffre. c’est utopique n’est ce pas ? J’ai peur pour l’AVENIR de M/car, du futur des nos jeunes..
Pleure ö mon pays bien aimé
Merci Patrick pour cette analyse ! Je constate avec amertume que le débat que vous avez essayé de lancer n’a trouvé que très peu d’écho jusqu’ici de par les réactions des forumistes. Ils se sont plus contenter de défendre une personne ou d’en accuser une autre que de rentrer dans le fond des choses.
Pour ma part, je pense que s’il y a vraiment une entité qui a plongé ce pays dans le gouffre où il se trouve actuellement, c’est bien la Justice.
« Justice » dites-vous ? Mais de quelle justice Madagascar dispose-t-elle réellement ?
Le monde judiciaire s’est tout le temps illustré comme étant au top du hit parade des institutions les plus corrompues du pays. Au delà de l’inexistence d’une indépendance de l’appareil judiciaire par rapport à l’exécutif, c’est bien la capacité de nos juges à rendre des verdicts « justes » qui est à remettre en cause.
Ce manque d’intégrité est ainsi constaté jusqu’à la plus haute marche de cette hiérarchie judiciaire qui est la Haute Cour Constitutionnelle, censée être la gardienne de la Constitution. Cette lacune devrait être intégrée aux différentes revendications des « légalistes » qui veulent rétablir « l’ordre constitutionnel » qui implique une justice juste et équitable pour tout le monde y compris les plus hauts dignitaires des régimes qui se sont succédés.
Est-ce que nous en avons le courage ? Est-ce que nos fameux juges oseront se remettre en cause et avouer publiquement leurs fautes ? Ou bien il est temps d’établir une « Justice populaire » par le biais de l’établissement d’un « jury populaire » ?
Tout ces ampamoaka n’est que manipulation pour essayer de camoufler les crimes qu’ils ont perpétrés et qu’ils continuent encore de perpétrer mais je préfère rendre hommages aux victimes plutôt que de perdre mon temps à parler de gens sans scrupule comme monsieur et madame farine.
Lettre à Haja
A toi, Haja
Elle s’appelait Haja, elle travaillait au Boky Tonta à Ambohijatovo. Hier, 24 avril 2009, elle a eu le crâne fracassé par une balle perdue en essayant de fermer sa boutique.
Je venais souvent acheter, échanger des livres chez elle. Elle était serviable, elle était gentille, elle était sérieuse. Elle faisait partie de ces gens de peu, les laborieux, ceux qui travaillent en silence. Vous savez, ceux que vous n’entendez jamais hausser le ton ! Elle fait partie de ces gens qui ont quitté leur lointain village pour essayer de trouver du travail dans la capitale. Elle n’était pas la patronne, elle secondait la propriétaire et la remplaçait quand cette dernière était absente car elle était honnête et courageuse.
Il y a une semaine, elle m’a aidé à choisir des livres et elle qui ne parlait pas beaucoup d’habitude, m’avait confié qu’elle vivait, en permanence, dans l’angoisse : sur la route pour aller travailler ou pour rentrer le soir dans un quartier chaud tout toute la journée au travail. Elle m’a avoué que les affaires marchant déjà très mal, la boutique ne pouvait se permettre de fermer et qu’elle avait aussi peur de perdre son travail. Peur de tout : du chômage, des pickpockets, des casseurs, des militaires, d’être blessée, d’être tuée…
Savez vous que le marché des Boky Tonta d’Ambohijatovo fait partie des petits marchés pittoresques de Tana ? Ce sont des échoppes en bois ou les livres les plus hétéroclites s’entassent, se vendent, s’échangent. C’est aussi l’un des rares endroits de la capitale ou on peut acheter des vieux livres sur Madagascar. Le dernier catalogue de Surcouf côtoie le Tantaran’ny xxxxx et les Fleurs du mal de Baudelaire ainsi qu’un précis de comptabilité !
Haja ne lisait pas beaucoup mais vous pouvez lui demander le dernier Harry Potter ou le Da Vinci code en version poche, elle vous le retrouvera en un rien de temps en fouillant dans un amoncellement invraisemblable de livres ! Tous les matins, Haja sortait les livres en mettant bien en valeur les nouveautés. Lors de cette « dernière fois », elle m’a dit : notre problème en cas de troubles c’est qu’il nous faut beaucoup de temps pour fermer. Ce n’est pas la porte métallique que l’on peut pousser très vite, il faut d’abord ranger les livres pour pouvoir mettre les plaques de bois faisant office de volets !
Et oui Haja, tu avais raison, çà prend du temps de fermer, le temps pour une balle d’arriver jusqu’à toi…
Aujourd’hui, à Ambohijatovo, pour te dire adieu, nous n’étions pas nombreux. Mais la plupart avait les larmes aux yeux en voyant ton cercueil en planche de sapin sur ce taxi-brousse, cet unique taxi-brousse qui va t’emmener vers ton Tanindrazana, là-bas ou tu n’allais pas souvent parce que c’est tellement cher le billet.
Nous étions là le cœur serré et la peur au ventre, sous l’œil impassible de militaires casqués et armés jusqu’aux dents… il paraît que Dieu ou les Grands de ce monde sont très occupés en Irak ou au Sri-lanka et qu’ils ne peuvent pas encore s’occuper de nous.
Pour cela il faudrait plus que la mort d’une jeune femme « insignifiante » qui s’appelait Haja.
Adieu et bonne chance à toi dans ta nouvelle vie. Puisses-tu y trouver la paix.
Je n’ai pas encore fini de lire le livre que tu m’as choisi…
Antananarivo le 25 avril 2009
VAOVAO MARI-POTOTRA TOKONY HAPARITAKA :
MISY FIZARANA BASY AO AMIN’NY SECURITE AN’« GROUPE PREY ».
IREO OLONA MITANA BASY IREO DIA KASAINA HIFANERASERA AMIN’NY MPITOLONA AMBOHIJATOVO KA HIFAMPITIFITRA AO MBA HANDOTOANA NY TOLONA KA SAMIA MAILO FA TSY KELY LALANA I ANDRY RADOMELINA SY NY « HAT ».
SAMIA MIJERY IZAY EO ANKILANAREO SAO EO AKAIKINAO NY SECURITE AN’I EDGARD RAZAFINDRAVAHY FA RIZAREO NO MITONDRA BASY.
TANDREMO ! TANDREMO ! TANDREMO !
Répondre à ce
RASOA,vous racontez ça avec aisance.Voulez-vous rendre service è la « NATION »,donnez tous les noms que vous connaissez,sinon,VOUS ETES COMPLICE D’ASSASSINAT et NON ASSISTANCE DES PERSONNES EN DANGER.C’est un déballage nécessaire pour la paix-sociale de notre pays,MADAGAGASCAR.Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa
Basile Ramahefarisoa,
Je ne raconte pas, je diffuse la nouvelle pour avertir les pro-légalistes du danger qu’ils courent en ce moment.
Justement c’est le peu que je puisse faire à leur endroit et de source sure, et en connaissance de cause, je ne me tairai pas.
Et ce que je « RACONTE » (comme vous venez de l’écrire) est aussi NECESSAIRE pour la paix-sociale de notre pays
A MADAGASCAR, SILENCE...ON TUE !
LES PUTSCHISTES CONTINUENT à TIRER sur des CIVILS non armés, des ELUS du PEUPLE MALAGASY.
Mon ami, qu’as-tu fait pour Madagascar et le Peuple Malagasy ?
LES PUTSCHISTES CONTINUENT à TIRER sur des CIVILS non armés, des ELUS du PEUPLE MALAGASY...
« Régime de Putschistes-Bandits -Assassins » avec un Chef de bande médiocre, incompétent et assassin !
1 - Le court terme est très sombre pour les Malagasy :
multiples actes de vandalismes,
La liste des meurtres, des morts ne cesse de s’allonger...
2 - Le « Coup d’Etat » de mars 2009 fait entrer Madagascar dans un « état de
terreur » où l’arbitraire et le fusil font loi !
La liste ne fait que commencer : maltraitance de personnalités dont l’Ambassadeur des Etats Unis à Madagascar qui a déclaré : « J’ai été menacé verbalement et avec des fusils, …des choses inacceptables en matières de droits de l’homme ! » ;
suspension du Parlement malgache,…
lundi 20 avril 2009, 2 personnes tuées par les militaires, plusieurs blessés graves par balles...
JEUDI 23 AVRIL 2009...des nouvelles victimes tuées par les militaires et les
Putschistes...
VENDREDI 24 AVRIL 2009... 2 personnes tuées par les militaires et les
Putschistes, plusieurs blessées...
Arrestation arbitraire d’Elus du Peuple (Députés, Sénateurs),...
Vous de ce « Régime de Putschistes-Bandits -Assassins » avec un Chef de bande
médiocre, incompétent et assassin,
Le Peuple Malagasy ( 20 millions de personnes), l’Histoire et la Justice Internationale vous jugeront !
Malagasy ou Ami(e) de Madagascar dans le monde, tu peux agir, faire un acte légal, aider, soutenir le Peuple Malagasy pour le retour d’une Démocratie Constitutionnelle
!
J’aime mon Pays bien aimé : Madagascar !
Que Dieu nous garde !
De mes quelques cours de Droit, je retiens vaguement une citation qui disait me semble-t-il : la justice doit être « sereine, impartiale, équitable ».
Qulle sérénité dans un contexte politique marqué par l’esprit de revanche ?
Quelle impartialité quand il s’agit pour la nouvelle équipe au pouvoir au sein du Ministère de la Justice de manifester sa reconnaissance envers celui qui a permis leur promotion ?
Quelle équité quand le mot d’ordre est clairement lancé : hurler avec les loups, grand déballage, l’accusé a tort avant même d’être entendu ?
Il est consternant de constater que la vérité est masquée par les ragots ; que l’on véhicule ici et là.
Les « légalistes » crient au loup, et disent : laissons faire la justice. Mais quelle justice ? Est-ce que les tribunaux, le Conseil d’Etat, la HCC, le parlement, etc., ont dénoncé, ou condamné les nombreuses entorses à la Constitution, aux lois ?
Non, parce ce que ces messieurs et dames ont vendu leurs âmes pour des 4x4. Et les mêmes oisifs et parasites du haut de leur piédestal soufflent au peuple en proie au désarroi ; travaillez, travaillez durement, et souffrez en silence, SVP !
Même le BIANCO est devenu une succursale de l’entreprise présidentielle, et ne se préoccupe que de la préservation des intérêts du chef de l’Etat
Que le peuple ne se trompe pas d’ennemi, ni ne sous-estime sa force
Cette révolte doit être la sienne
Il doit exiger la remise à plat des institutions, exiger la réconciliation nationale, bannir les agissements maffieux des dirigeants, et mettre en place une véritable démocratie. C’est le moment ou jamais ! Des peuples l’ont fait, avec l’aide de la Bourgeoisie en 1789, de la classe ouvrière en 1917 et en 1960 !
Les citoyens doivent rester vigilants, et demander un droit de regard sur ce qui se fait au plus haut de l’Etat.
Ce « grand déballage » sont des actes perpétrés par des dirigeants corrompus jusqu’à la moelle ! Les preuves sont nombreuses, car ra8, touché par la grâce divine, avait à peine voilé ses méfaits
Défendre Ikotofetsy ou Imakaha, n’est pas la solution
Défendre Ra8, Pierrot ou TGV, est une erreur !
Il faut apprendre à défendre des idées, politiques, économiques et sociales, pour une société juste et protectrice des intérêts de tous.
Le peuple doit Prendre part dans les débats, à tous les niveaux, sans attendre la venue d’un nouveau messie, que l’on transformera en un nouveau bourreau !
Cette démocratie voulue par le peuple passe d’abord par des institutions réfléchies, élaborées, et acceptées par la plus large frange de la société malagasy.
Mettre en place des personnes intègres, cultivées, aimant leur patrie, et ayant l’unique volonté de sortir le peuple du marasme économique actuel
L’état futur doit respecter la Constitution, ainsi que les droits de chacun. Sous peine de nouvelles révoltes « pas de droit, pas de devoir ! »
Ces personnes existent, à nous d’élire ceux qui ont notre confiance, sans pour autant leur donner un chèque en blanc, ni les ériger en des dieux vivants !
La mise en place d’une véritable démocratie est une chance pour Madagascar : saisissons-la, et arrêtons de nous diviser davantage.
IL FAUT FAIRE TABLE RASE DU PASSE
Les « légalistes » crient au loup, maintenant que le dictateur ra8 est évincé de la magistrature suprême. Pour ceux qui ont la mémoire courte, c’est bien cet homme qui a piétiné la Constitution, avec la bienveillance de toutes les institutions qu’il avait à sa botte : parlement, tribunaux, HCC, etc. Toutes les manœuvres dolosives étaient bonnes pour piller le pays, et s’enrichir davantage, alors la population croule sous la misère.
Cette révolte est légitime, et TGV n’a fait que précipiter les évènements devenus inéluctables.
La HAT est un gouvernement provisoire : laissons-la mettre en place une véritable démocratie. Tous les opposants politiques doivent, au nom de la nation entière, participer à de nouvelles institutions, qui soient réellement le reflet de la volonté de toutes les composantes du pays.
Presque toutes les démocraties modernes sont passées par des crises majeures pour changer radicalement de société. En 1789, en 1917, en 1960, des révolutions ont eu lieu dans l’illégitimité, mais elles ont abouti à la création de véritables sociétés modernes. Nous avons 2 siècles de retard en la matière.
Il ne faut refuser de concentrer tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme. Il faut d’abord fédérer les citoyens autour d’idées saines et constructives. Ces idées ne prendront forme que par le dialogue, et la réflexion de tous les malagasy, sous l’égide de citoyens éclairés.
Madagascar n’a jamais connu de véritable démocratie jusqu’à ce jour, et il est temps de se mettre à table, et de construire ensemble des projets de société véritables.
Le peuple doit être uni, la diversité doit être une richesse, du moment où on s’achemine vers une logique de réconciliation et de dialogues constructifs. Créons une véritable IVème République.
Bonjour, la justice pas la vengeance quel beau titre et encore merci à tous les éditeurs de mada-tribune.com. .C’est vrai si tous les gouvernants successifs de notre pays s’appuient sur les délits ou autres fautes de ses prédécesseurs, on s’en sort plus sans parler des « ampamoaka » qu’on a déjà attendu depuis belle lurette mais franchement rien n’a été fait. Depuis toujours, seuls les noms changent mais les méthodes restent toujours les mêmes. Actuellement, on recommence tout à zéro comme d’habitude, qui a fait le mieux, qui a fait pire, qui est dictateur et qui ne l’est pas etc.…à chaque malgache et toutes les générations futures d’en juger. Et tout le monde se dit plus patriotes que les autres, arrêtez vôtres conneries messieurs les politicards.
Réconciliation, d’accord mais pas à n’importe quel prix, tout le monde doit passer devant la barre un point c’est tout et ceci sans exception..
Libération des « détenus politiques », encore une belle gaffe, nos juges (à tous les niveaux) ne savent plus où mettre leur tête. Justice indépendante ???, vivement l’avènement de la haute cours de justice vraiment indépendante. Et la troisième voie prôner par certains n’inaugure rien de bon non plus.
La présidence de la république a été, et restera toujours un sujet de discorde dans notre pays, n’est il pas opportun de supprimer ce poste dans la constitution de notre 4ème République. Débat largement ouvert à tous et que j’espère voir dans les futurs forums de Madagscar-tribune.com : QUELLE CONSTITUTION POUR MADAGAGASCAR ? Vive l’unité de tous les Malgaches et la paix sociale à Madagascar. Bonne journée à toutes et à tous. Cordialement
Y-a-t-il séparation des pouvoirs dans ce pays ?
Qu’appelle-t-on dictature ?
Justice, Procés ou Lynchage médiatique ?
Depuis quand Pol Pot et ses Sbires sont-ils dans nos murs ?
Kakilay