Ce 12 août 2010, selon African press organisation (APO) qui tient ses informations de la FAO, la partie occidentale de Madagascar est menacée par une invasion acridienne dans sa partie occidentale. Des essaims immatures, en nombre inconnu, de criquets migrateurs malgaches (Locusta migratoria capito) se sont formés. Ils ont quitté le sud-ouest du pays où ils sont généralement cantonnés et ont commencé à migrer vers l’est et le nord, jusqu’à Maintirano. Quelque 460 000 familles rurales pourraient être menacées.
La semaine dernière, selon cette presse, la FAO a dépêché une mission d’évaluation qui a confirmé, en étroite coordination avec les autorités nationales, la gravité de la situation acridienne et la nécessité d’initier l’organisation de prospections aériennes d’ici début septembre.
Selon la FAO, 15 millions de dollars environ sont requis d’urgence pour la mise en place d’une vaste campagne terrestre et aérienne sur un demi-million d’hectares. En attendant le démarrage des opérations, l’Organisation a déjà activé des mécanismes de mobilisation des ressources humaines et matérielles et de prépositionnement des intrants et de l’équipement nécessaires dans le pays.
La réponse rapide est cruciale pour limiter les dégâts ; cela en intervenant rapidement dès que les criquets commencent à former des essaims ; c’est la meilleure façon de gérer le problème, et aussi la moins coûteuse, selon la FAO. En 2007-2009, les pays de la région de la mer Rouge qui avaient investi 20 millions de dollars dans la prévention acridienne, ont réussi à empêcher qu’une recrudescence du criquet pèlerin se transforme en invasion. Les pays d’Afrique du Nord et du Nord-Ouest ne l’avaient pas fait au tout début de la résurgence acridienne de 2003, et ont dû débourser quelque 400 millions de dollars pour venir à bout des infestations en 2005.
Recueilli par Valis