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Economie

Relance économique

La Banque mondiale suggère de renforcer l’environnement des affaires à Madagascar

mercredi 8 décembre 2021 | Mandimbisoa R.

Madagascar a besoin de « renforcer son environnement des affaires et accroitre sa compétitivité pour attirer plus d’investissements, notamment dans des secteurs à fort potentiel comme l’agro-industrie, l’habillement et le tourisme ». Ces recommandations sont de la Banque mondiale qui a présenté hier un rapport de son diagnostic du secteur privé (CSPD) à Madagascar.

Ce diagnostic propose aussi des recommandations sur la manière dont le pays peut atténuer les contraintes pesant sur la productivité et les investissements dans les secteurs de l’énergie, des transports et des infrastructures numériques.

Pour la Banque mondiale, Madagascar peut créer des emplois, accélérer la reprise post-Covid-19 et bâtir un avenir meilleur pour sa population en introduisant des réformes favorisant le développement du secteur privé, en améliorant l’inclusion financière des petites entreprises et en renforçant la compétitivité de plusieurs secteurs économiques clés.

Pour ce faire, des interventions spécifiques sont suggérées : élargissement de l’accès au financement pour les petites entreprises, en tirant notamment parti des services financiers numériques, mise en place d’un environnement des affaires plus prévisible, harmonisation du cadre des investissements, amélioration du cadre juridique et du zonage dédié aux usages fonciers pour faciliter l’accès à la terre ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles pour concevoir et mettre en œuvre des réformes.

« La pandémie de Covid-19 a porté un coup dur à l’économie malgache, mais le pays dispose d’un grand potentiel pour retrouver le chemin de la croissance et ressortir plus fort de la crise », a déclaré Marcelle Ayo, représentante Pays d’IFC pour Madagascar. Elle soutient que « bâtir un secteur privé plus robuste, attirer davantage d’investissements et améliorer les infrastructures et la compétitivité seront essentiels pour assurer une croissance durable et inclusive. »

« Ce diagnostic arrive à point nommé car il informera le pays et ses partenaires au développement, notamment le Groupe de la Banque mondiale, sur les domaines à privilégier pour soutenir la reprise économique, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Saisir les opportunités offertes par l’économie numérique est une décision économique intelligente, notamment dans le secteur informel auquel appartiennent de nombreux entrepreneurs, les femmes et la population rurale », a indiqué quant à elle Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar.

10 commentaires

Vos commentaires

  • 8 décembre 2021 à 13:55 | Isandra (#7070)

    Ici, la banque mondiale ne fait qu’enfoncer la porte qui est déjà ouverte.

    Voici un extrait de l’exposé de motif de loi de finances :

    "Bien qu’ayant fortement touché le tissu économique malagasy, la pandémie de Covid-19 a
    démontré la résilience de l’industrie à Madagascar. Le Gouvernement œuvre ainsi pour la mise en place de l’écosystème infrastructurel permettant de soutenir l’industrie malagasy et le secteur privé en général : construction et réhabilitation des voies de communication connectant les pôles de production, développement de parcs énergétiques, investissements dans le secteur primaire pour atteindre le double objectif d’autosuffisance alimentaire et de sécurisation des chaines d’approvisionnement. Enfin, avec la réouverture attendue des frontières, le Gouvernement s’attèlera aux préparations nécessaires à la reprise des activités touristiques."

    On peut dire que la politique mise en place ce régime est en phase aux analyses de la banque mondiale.

  • 8 décembre 2021 à 21:17 | Ra-Jao (#282)

    Tiens, la banque mondiale n’a pas cité la construction de téléphérique, de stade manara-penitra, de Colisée pour favoriser la création d’emplois et développer l’économie.

    • 9 décembre 2021 à 14:06 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à Ra-Jao

      suite et fin

      La résilience des transferts apparaît essentielle dans les pays receveurs dont les équilibres financiers extérieurs se sont grandement détériorés en période de crise. En Afrique, les investissements directs de l’étranger auraient chuté de 12% en 2020, tandis que l’accès aux marchés financiers des pays frontières a été fortement contraint. La hausse de 7 % en 2020 des versements nets de l’aide publique au développement n’a pas bénéficié aux pays à faible revenu, ni à l’Afrique subsaharienne pour qui l’aide publique au développement reçue a baissé respectivement de 3,5 % et 1 %.
      La nécessité de politiques d’éducation financière et numérique
      Tandis que la pandémie a grandement accentué les besoins de financement des pays en développement, le risque d’un essoufflement de l’aide à moyen terme n’est pas exclu eu égard aux difficultés économiques des pays bailleurs. Ces évolutions sont d’autant plus inquiétantes que les marges de manœuvre budgétaires des pays d’Afrique subsaharienne sont étroites : le déficit moyen est de près de 7 % en 2020 contre 4 % en 2019 et de nombreux pays sont en risque élevé de surendettement.
      Variation des déficits budgétaires en 2020 en Afrique et risques de surendettement (en points de pourcentage)
      Risque de surendettement faible, 2 : modéré, 3 : élevé, 4 : en crise de surendettement. Seuls les PFR sont évalués.
      Source : Perspectives économiques régionales, Avril 2021, FMI
      Ces financements privés constituent une composante essentielle d’un filet de sécurité financière assurant la résilience des pays en développement face aux crises à venir. Réduire le coût des transferts à 3 % permettrait de soutenir, dans les pays d’accueil comme dans les pays d’origine, les populations particulièrement vulnérables.
      Les politiques d’éducation financière et numérique ou en faveur de l’épargne peuvent également contribuer à mieux mobiliser ces financements à des fins de création de valeur et à accroître leur résilience. Peu médiatisées, les politiques de promotion des transferts de migrants doivent pourtant s’inscrire pleinement dans les efforts récents de la communauté internationale pour mobiliser les financements publics comme privés en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable.

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  • 9 décembre 2021 à 09:33 | tanguy37 (#7699)

    En un mot comme dans 100 !!madagascar est mal géré !! c’est bref mais veridique !!

  • 9 décembre 2021 à 09:35 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo aalikoum

    Voilà le gourou de l’égalité 2+2=4 qui a enfoncé beaucoup de pays dans des misères innommables depuis plusieurs décennies avec ses conseils infondés et hors contextes en favorisant depuis toujours les pays riches dans ce domaine.
    La théorie qui stipule que « quand le BTP va, tout va » n’est pas applicable chez nous car elle entraîne une « hémorragie » de devises fortes à travers les approvisionnement qui se font par des importations massives d’où déséquilibre de la balance commerciale et fragilité de notre monnaie nationale. Alors qu’ailleurs , cette politique fait tourner en plein régime l’économie nationale.
    Avec la théorie de l’égalité 2+2=4 :
    - Le bus classe de la CUA a dû mal à se faire entendre.
    - Le projet présidentiel et le FIHARIANA du PRM se trouvent à la croisée du chemin.
    - etc...
    Voilà que la BM enfonce encore le clou avec le développement du tourisme en pleine pandémie donc c’est du hors contexte pour éviter d’écrire du hors sujet même si l’objectif est la relance du transport aérien et la défense des intérêts des pays riches, ses principaux bailleurs n’est-ce pas ?

    • 9 décembre 2021 à 10:39 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à plus qu'hier et moins que demain

      Quid des transferts des fonds des migrants ?

      Les transferts des fonds des migrants en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique

      Les transferts de fonds envoyés par les migrants dans leur pays d’origine représentent sans doute l’élément le plus tangible de la relation entre la migration et le développement. Ces transferts ne se présentent pas uniquement sous la forme de transferts financiers, mais aussi sous la forme de ‘transferts sociaux’, tout un éventail de contributions des migrants et des membres des diasporas. Ce dossier d’information a été rédigé dans l’intention de clarifier la définition de ce concept et d’explorer les défis relatifs à la collecte de données en la matière, d’identifier les grandes tendances y afférentes dans les pays ACP et de formuler des recommandations à l’intention des décideurs politiques des pays ACP.

    • 9 décembre 2021 à 10:41 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à plus qu'hier et moins que demain

      suite
      En dépit d’une crise sans précédent, les migrants ont fait preuve d’une grande solidarité vis-à-vis de leur pays d’origine. Avec une baisse de seulement 1,6 %, les envois d’argent internationaux ont plutôt bien résisté à la forte détérioration de la situation économique des principaux pays d’accueil, aux mesures de confinement et à la fermeture des services de transferts. Les résultats d’une enquête menée en France au cours de l’été 2020 auprès des diasporas africaines laissaient déjà présager la solidité de ces flux.
      Si cette résilience témoigne de la force du soutien des migrants envers leurs proches, elle s’explique également, selon la Banque mondiale, par les plans de relance contracycliques adoptés dans la plupart des pays avancés. C’est aussi le signe d’un report massif des transferts sur les services numériques et formels en période de confinement.
      Des transferts de plus en plus dématérialisés
      La crise a ainsi été l’occasion d’une accélération significative du déploiement, déjà bien entamé, des services d’envoi d’argent dématérialisés. Depuis le début de l’année 2020, on observe une hausse de l’offre et de l’envergure des services numériques de transferts d’argent : lancement de l’application Ria mobile en Europe en mai 2020, déploiement des services numériques de MoneyGram aux Philippines et dans 28 pays africains, etc. Selon le site Apptopia, les téléchargements de transferts sur mobile auraient été 40 % plus élevés en mai 2020 qu’en mai 2019. De même, selon l’enquête menée en France, plus d’un tiers des membres des diasporas envoyant de l’argent auraient davantage utilisé les outils numériques en 2020.

    • 9 décembre 2021 à 13:54 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à plus qu'hier et moins que demain

      suite
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      Cette dématérialisation des transferts constitue une véritable opportunité pour se rapprocher des objectifs de baisse des coûts fixés par le G20. Malgré les contraintes opérationnelles causées par la pandémie, le coût moyen d’envoi est passé de 6,8 % fin 2019 à 6,5 % au dernier trimestre 2020. Le coût d’envoi via les services numériques s’établit quant à lui à 5,1 %. L’enjeu est particulièrement grand pour l’Afrique subsaharienne qui demeure à la fois la destination la plus coûteuse et où on recense le plus grand nombre de comptes mobiles actifs. La baisse du coût des transferts via la dématérialisation des services pourrait favoriser le recours à des canaux formels et l’inclusion financière dans les pays pauvres, avec des effets significatifs sur le développement.
      Source : Banque mondiale, Remittance Prices Worldwide, données au 19 juillet 2021
      Note : Ne tient pas compte des différences dans le délai d’acheminement et la couverture du service notamment
      De fortes disparités et des baisses importantes des transferts en Afrique subsaharienne
      La résilience globale des transferts des migrants à la crise n’a pas été uniforme, particulièrement dans les pays à faible revenu, pour beaucoup localisés en Afrique. Les flux de transferts bénéficiant aux pays de l’Afrique subsaharienne (inflows) ont fortement baissé en 2020 : ils ont chuté de plus de 12 % en un an, essentiellement du fait du Nigéria, premier pays receveur de transferts de la région, où la baisse est de 28 %) et de l’Afrique du Sud (-9 %). Ce recul a touché de nombreux pays africains à faible revenu fortement dépendants de cette source de revenu, parfois de manière très significative, comme en Guinée-Bissau (- 19 %) ou en Ouganda (- 26 %).
      *Pays où les inflows représentaient au moins 5 % du PIB en 2019, hors Somalie et Soudan du Sud. En jaune les pays à faible revenus (classement Banque mondiale).
      Source : Banque mondiale, mai 2021.

    • 9 décembre 2021 à 14:04 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à plus qu'hier et moins que demain

      suite

      Pays à la fois bénéficiaire de transferts et premier pays d’accueil des migrants africains, l‘Afrique du Sud constitue un exemple frappant des liens entre transferts de migrants et lutte contre la pauvreté. Recensant le plus grand nombre de cas de Covid-19 sur le continent, l’Afrique du Sud a fait face à une récession économique depuis fin 2019 (de l’ordre de 8 % en 2020), avec un taux de chômage de près de 33 % début 2021.
      Surreprésentés dans le secteur informel (80%) et minier, les 4,2 millions de migrants vivant en Afrique du Sud ont été très impactés par les mesures de confinement, jugées parmi les plus drastiques au monde, sans souvent pouvoir bénéficier des aides fournies par l’État. Ces pertes de revenu combinées aux difficultés d’accès aux services d’envoi d’argent, aux comportements d’épargne de précaution en temps de crise et au retour des migrants auraient provoqué un effondrement des transferts depuis l’Afrique du Sud de 41 % entre décembre 2019 et avril 2020. Les flux se seraient même presque taris vers certaines destinations avec des effets potentiellement très dommageables pour les nombreux ménages dépendant de cette ressource.
      Transferts financiers : un rôle qui va au-delà de la pauvreté monétaire
      Les transferts de fonds représentent une bouée de sauvetage économique pour les ménages qui les reçoivent.
      Le rôle crucial que jouent ces transferts dans la réduction de la pauvreté est incontestable,mais leurs effets sur le bien-être des ménages vont au-delà de la pauvreté monétaire. Si les transferts servent principalement à financer la consommation, les ménages les utilisent également pour faire des investissements productifs, payer la scolarisation des enfants et se lancer dans l’entrepreneuriat.
      Ainsi, les transferts de fonds ont un impact important sur la participation au marché du travail et donc mécaniquement sur le chômage. Cet impact dépasse même la sphère économique avec des effets positifs observés sur le statut des femmes et les normes électorales.

    • 9 décembre 2021 à 14:08 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à plus qu'hier et moins que demain

      suite et fin

      La résilience des transferts apparaît essentielle dans les pays receveurs dont les équilibres financiers extérieurs se sont grandement détériorés en période de crise. En Afrique, les investissements directs de l’étranger auraient chuté de 12% en 2020, tandis que l’accès aux marchés financiers des pays frontières a été fortement contraint. La hausse de 7 % en 2020 des versements nets de l’aide publique au développement n’a pas bénéficié aux pays à faible revenu, ni à l’Afrique subsaharienne pour qui l’aide publique au développement reçue a baissé respectivement de 3,5 % et 1 %.
      La nécessité de politiques d’éducation financière et numérique
      Tandis que la pandémie a grandement accentué les besoins de financement des pays en développement, le risque d’un essoufflement de l’aide à moyen terme n’est pas exclu eu égard aux difficultés économiques des pays bailleurs. Ces évolutions sont d’autant plus inquiétantes que les marges de manœuvre budgétaires des pays d’Afrique subsaharienne sont étroites : le déficit moyen est de près de 7 % en 2020 contre 4 % en 2019 et de nombreux pays sont en risque élevé de surendettement.
      Variation des déficits budgétaires en 2020 en Afrique et risques de surendettement (en points de pourcentage)
      Risque de surendettement faible, 2 : modéré, 3 : élevé, 4 : en crise de surendettement. Seuls les PFR sont évalués.
      Source : Perspectives économiques régionales, Avril 2021, FMI
      Ces financements privés constituent une composante essentielle d’un filet de sécurité financière assurant la résilience des pays en développement face aux crises à venir. Réduire le coût des transferts à 3 % permettrait de soutenir, dans les pays d’accueil comme dans les pays d’origine, les populations particulièrement vulnérables.
      Les politiques d’éducation financière et numérique ou en faveur de l’épargne peuvent également contribuer à mieux mobiliser ces financements à des fins de création de valeur et à accroître leur résilience. Peu médiatisées, les politiques de promotion des transferts de migrants doivent pourtant s’inscrire pleinement dans les efforts récents de la communauté internationale pour mobiliser les financements publics comme privés en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable.
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