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Antananarivo | 08h25
 

Editorial

L’amour

mardi 5 juin 2007 | RAW

La corde demeure raide. Les explications et les affirmations des tenants du pouvoir par rapport à l’expulsion du Père Urfer n’ont pas satisfait ni l’opposition, ni une partie agissante de la société civile. La tension est encore vive entre l’Église catholique et le pouvoir. L’archevêque d’Antananarivo a déclaré depuis le diocèse d’Ambatondrazaka, la véritable mission de l’Église catholique mais aussi l’indépendance de l’Église catholique et sa puissance. Car apparemment, cette Église peut se suffire à elle-même sans qu’il lui est besoin de quémander auprès des tenants du pouvoir dans son travail missionnaire. Et que dans sa mission, elle ne peut être indifférente à la pauvreté dans laquelle baigne ses ouailles.

Si quelque part, l’Église suggère toujours le dialogue, le partenariat, on perçoit que le débât, déjà vif, est monté d’un cran et le risque de clash pointe son nez. On peut craindre de part et d’autre un dérapage vers la confrontation qui s’éloignerait de plus en plus de la prêche de l’amour divin.

Ceci dit, il est évident que la théologie de la libération est d’actualité dans le pays et elle est conduite par l’Église catholique dans l’esprit missionnaire. S’il se peut que certains comportements puissent être jugés comme déviant de cet esprit, on doit avouer que c’est l’amour divin qui anime la foi et les initiatives des multiples congrégations religieuses établies dans le pays dans leur mission. En tout cas, la situation actuelle rappelle à beaucoup d’égards pour le simple observateur, le film intitulé « Mission » sorti en 1986 et magistralement joué par Robert De Niro. Film qui a obtenu huit oscars.

La crainte d’un clash plane et les indices ne manquent pas ; l’intérêt accordé par la médias proches du pouvoir aux événements qui se produisent dans les paroisses catholiques et les activités des missions religieuses, n’est pas gratuit. Les propos échangés à Ambatondrazaka également.

Toujours est-il que l’amour divin a sans doute ses voix et ses voies secrètes et le silence officiel observé par le Provincial des Jésuites laisse croire que le problème n’est pas en train de se multiplier ou du moins il ne peut prendre de l’ampleur. Pour quelques-uns qui sont dans le secret des dieux, le problème réside plutôt dans le fait que la situation sert des intérêts politiques qui ne manquent pas de tirer profit de la brouille. C’est plutôt moins crucial qu’on le pense, nous fait-on comprendre.

Bref, il suffit que le dialogue serein s’installe et se poursuive et que le fameux 3P (partenariat public-privé) soit discuté ensemble pour mettre fin aux incompréhensions et brouilles.

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